Au moins 16 pays de l’UE ont gelé leurs partenariats avec des universités russes. Dans certains cas, l’initiative a été prise par le gouvernement. Dans d’autres, ce sont les universités et les organismes de recherche qui ont demandé le gel des liens.
En Allemagne, où le gouvernement a été le premier à suspendre toute coopération, les universitaires ont été priés de rester en contact privé avec leurs homologues russes. En France, ce sont les agences de recherche qui ont annoncé qu’elles bloqueraient toute nouvelle collaboration.
Les pays de l’UE qui ont coupé leurs liens, du moins dans une certaine mesure, sont l’Autriche, la Belgique, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Pologne, les Pays-Bas, la Slovénie et la Suède. D’autres pays européens prennent des mesures similaires. La Norvège a suspendu tous les partenariats de recherche et d’éducation entre institutions le week-end dernier.
L’organisme Universities UK affirme qu’il ne soutient pas les « boycotts universitaires généralisés ». Cependant, certaines universités agissent unilatéralement pour mettre fin à leurs liens avec la Russie.
La question de savoir s’il faut isoler ou non les scientifiques russes a divisé la communauté des chercheurs ces derniers jours. Les partisans affirment que la science ne peut être utilisée à des fins diplomatiques dans une telle période. Les opposants craignent que les boycotts ne punissent les universitaires et les chercheurs russes qui ne soutiennent pas la guerre. L’Ukraine, quant à elle, a appelé l’UE à prendre des mesures strictes et à interdire à la Russie tout financement international de la recherche et de l’éducation.