Michael Hengartner, Recteur de l’Université de Zurich et Président de swissuniversities est l’invité de l’émission Forum. A la question de «est-ce qu’une hausse des taxes est vraiment nécessaire pour le développement des universités?», Michael Hengartner répond: «[…] ici en Suisse, on voulait des taxes qui ne valent pas zéro. Il est clair que l’éducation coûte quelque chose, mais qu’on ait un niveau qui soit raisonnable comparé au coût total d’étude. Vous savez très bien que les taxes d’études ne constituent qu’une toute petite partie des coûts d’éducation et du même coup elles ne constituent qu’une toute petite partie de notre budget».
A la question «En Suisse n’est-ce pas plutôt à la société de prendre en charge les coûts plutôt qu’aux étudiants?», il répond: «C’est exactement ce qui se passe en Europe. Vous savez en Allemagne, on a éliminé les taxes d’étude elles-mêmes. Généralement, elles sont très basses en Europe continentale. On a vu des développements en Grande-Bretagne qui nous rappellent un peu ce qui s’est passé aux Etats-Unis ou au Canada. Et moi, ça me rend un peu inquiet, parce que si on discute maintenant avec les gens en Grande-Bretagne, on s’aperçoit que c’était pas nécessairement la bonne décision qu’ils ont prise. […] C’est clair qu’en Suisse, toute personne qui a la capacité et la volonté d’étudier puisse le faire, qu’elle soit supporté de manière suffisante pour qu’elle puisse le faire. Mon point de vue personnel, c’est qu’on peut discuter en théorie ou en pratique de changer les taxes d’études, mais en même temps il faudrait ajuster le système de bourses d’étude pour que les gens qui ne viennent pas de familles influentes puissent avoir un support adéquat pour leur permettre d’étudier.»