[A partir de 11:19.] La Confédération doit faire des économies et le Conseil fédéral souhaite économiser environs 3,6 milliards de francs dans le budget de 2026. Parmi les nombreuses mesures, certaines touchent les hautes écoles.
La rectrice de l’Université de Bâle Andrea Schenker-Wicki n’est pas enchantée [«not amused»] par ces mesures, estimant que l’éducation et la recherche sont centrales pour la Suisse. «Nous sommes très bien positionnés, et [pour le rester], cela demande toujours des efforts de tous les côtés, pas seulement de la Confédération, mais également des cantons.»
En ce moment, la Confédération finance les universités à 20%, c’est à dire 120 millions. Le rapport d’un groupe de travail propose aux universités de doubler les taxes d’études (environs 1’500CHF en moyenne) pour faire face aux coupes fédérales.
La rectrice souligne que les taxes d’études ne sont pas une compétence de la Confédération, mais une compétence des universités, HES et des cantons. «La Confédération n’a rien à dire à ce sujet.» Les mesures à prendre pour faire des économies sera décidé entre hautes écoles et les cantons. «C’est une situation totalement confuse, rien n’est clair et je ne veux pas peindre le diable sur la muraille.» Par ailleurs, si on veut continuer de garantir l’égalité des chances et augmenter les taxes d’études, les bourses d’études devraient ensuite être augmentées. Et cela aurait comme conséquence que les cantons financent ce que la confédération a fait comme économie. «Nous ne savons pas comment les étudiant·es réagiraient [à une hausse des taxes d’études]. Nous sommes un petit pays, nous avons besoin de personnel qualifié de l’étranger. Nous devons rester attractifs, dans le pays et à l’étranger.»
Le deuxième grand poste du paquet de mesures d’économie de la Confédération concerne la recherche. 130 millions de francs devraient être économisés dans la recherche fondamentale. Pour tous les établissements d’enseignement supérieur à forte intensité de recherche ceci «n’est pas une bonne idée» souligne la rectrice. Ce sont des investissements à long terme dans le futur. Andrea Schenker Wicki est très préoccupée par ce manque de financement, qui aurait un impact partout en Suisse.