Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a ordonné mardi 27.05 la suspension du traitement des visas pour étudiant·es étrangers·ères. L’administration Trump prévoirait en outre de passer au crible les réseaux sociaux des candidat·es.
28 Mai 2025
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a ordonné mardi 27.05 la suspension du traitement des visas pour étudiant·es étrangers·ères. L’administration Trump prévoirait en outre de passer au crible les réseaux sociaux des candidat·es.
28 Mai 2025
Steven Levitsky, professeur de gouvernement à Harvard et auteur du best-seller How Democracies Die, «était l’un des initiateurs d’une lettre, en mars dernier, signée par 800 de ses collègues et appelant [Harvard] à faire front face aux «attaques contre les universités américaines, l’un des piliers de la démocratie américaine»».
«Dans une démocratie, il ne coûte rien à personne de critiquer le gouvernement. Aujourd’hui, quand des centaines voire des milliers de politiciens des deux bords, d’universitaires, de patrons d’entreprise, d’éditeurs ou de journalistes réfléchissent à deux fois avant de prendre la parole, nous ne sommes plus dans un environnement entièrement démocratique», avertissait-il mardi sur la chaîne CNN.
«Il estime que les autocrates s’en prennent systématiquement aux universités, sous «différents prétextes» mais fondamentalement parce qu’elles sont des «foyers de dissidence». «Les Etats-Unis glissent vers l’autoritarisme. C’est tragique. Mais le déclin n’est pas irréversible, positive-t-il. Ce pays a assez de muscles financiers et organisationnels ainsi que de talents pour se défendre et restaurer la démocratie.»»
28 Mai 2025
Selon le New York Times, Selon l’administration Trump a envoyé une lettre aux agences fédérales demandant que tous les contrats gouvernementaux restants avec Harvard soient résilié jusqu’au 6 juin. La valeur estimée de ces contrats est d’environ 100 millions de dollars.
Le document demande également aux autorités de rechercher des «fournisseurs alternatifs» pour les services futurs. «Cette mesure marque la fin de la relation commerciale de longue date entre le gouvernement américain et la célèbre université.»
28 Mai 2025
«Les violentes protestations pro-palestiniennes ne sont que l’exemple le plus récent : depuis longtemps, des manifestations ont lieu dans les universités – de manière fiable pour ce qui n’est pas correct.» L’ancien professeur d’histoire de médecine Christoph Mörgeli dresse l’historique des contestations étudiantines depuis 1924 et vient à la conclusion: «On ne peut et ne doit jamais écouter les étudiants. Car ils se trompent de manière fiable en raison de leur manque d’expérience de la vie et de leur déficit de rapport à la réalité.»
28 Mai 2025
Le Gouvernement du canton du Jura a validé mardi une collaboration avec l’EPFL: elle aura un représentant permanent dans le Jura dès cet été. Il sera basé au Parc suisse de l’innovation à Courroux. Ses missions seront «de faire connaître aux entreprises jurassiennes les compétences de recherche des institutions du Domaine des EPF, puis de leur mettre ces compétences à disposition tout en contribuant ainsi à attirer et maintenir des jeunes talents dans le Canton du Jura. Le tout dans le but de favoriser l’innovation et tendre vers la diversification du tissu économique régional».
28 Mai 2025
L’Agence spatiale européenne (ESA) a inauguré hier en Argovie l’European Space Deep-Tech Innovation Centre (ESDI). «Financée par le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (3 millions de francs entre 2023 et 2025), l’ESA (6,4 millions de francs d’apport de départ) et les EPF suisses (7 millions sur quatre ans), la structure souhaite «accélérer l’adoption commerciale et la disponibilité des technologies de pointe (deep-tech) au profit de l’ESA, de ses Etats membres et du secteur spatial européen». Membre fondatrice, la Suisse verse chaque année 190 millions de francs à l’agence.» (Le Temps)
«La deep-tech est complexe, risquée et chère. Mais elle est nécessaire. Dans le domaine spatial, mais aussi pour renforcer les capacités industrielles et l’indépendance technologique du continent», explique Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA (Le Temps) Johann Richard, directeur de l’ESDI, explique que le centre dédié aux technologies de pointe aura une double utilité, faisant le lien entre science pure et applications concrètes, et bénéficiant aussi bien aux astronautes qu’«à monsieur et madame Tout-le-Monde sur Terre». «Cette double utilité rend une technologie particulièrement pertinente sur le plan économique», explique-t-il.(La Liberté)
«La situation américaine est un appel à l’action sur le continent, affirme Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA. Les coupes annoncées auront un impact partout. Également au Japon, au Canada. C’est le moment pour notre continent de se positionner. Nous avons aussi l’excellence académique, mais nous manquons de volonté de diriger. Pourtant, l’Europe est capable de grandes choses. Nous devons avoir le courage et l’ambition de voir grand.» (Le Temps)
28 Mai 2025
BeOne Medicines, avec un chiffre d’affaires Chiffre d’affaires de 3,8 milliards de dollars en 2024, transfère son siège à Bâle.
«Bâle est très attractive pour une entreprise de recherche», explique Reto Kessler, Country Manager de BeOne Medicines en Suisse : «Nous avons ici accès à 400 entreprises de biotechnologie différentes et à plus de 30’000 talents dans le secteur des sciences de la vie.»
Le conseiller d’Etat Kaspar Sutter ajoute : « En particulier dans la période actuelle, avec ces tensions mondiales, cette décision montre que nous offrons une sécurité de la recherche et une sécurité juridique ».
28 Mai 2025
Un chercheur associé au Laboratoire de sociologie urbaine de l’EPF dénonce l’incompatibilité écologique du projet du nouveau collisionneur du CERN dans les colonnes du Courrier. Il écrit:
«Ni l’invocation du progrès scientifique ni la plus-value de compétitivité pour la région genevoise ne sauraient justifier un projet incompatible avec la transition écologique. Si on ne doute pas des bienfaits pour les avancées de la physique, il est ironique de vouloir percer à jour les débuts de l’univers avec des moyens qui en compromettent l’avenir. Le projet du CERN rappelle la nécessité de comprendre la portée et la responsabilité de nos infrastructures techniques et des économies qui les soutiennent.»
27 Mai 2025
Suite à la réception d’une lettre du ministre de l’économie Guy Parmelin lui demandant de faire un «état des lieux» de sa structure, le Conseil des EPF a lancé le projet Fit for the future, par lequel il souhaite notamment regrouper ses quatre plus petits instituts de recherche en une entité, le «Swiss National Lab».
Les opposant·es des quatre instituts de recherche dénoncent une «méga-fusion», qui comprendrait plus de 4500 collaborateurs sur 12 sites différents dans 9 cantons, avec des thématiques de recherche très diversifiées, allant «de la recherche sur la surface des matériaux aux mesures des inondations, de la protonthérapie pour les malades du cancer au contrôle des eaux usées». Ils et elles craignent également pour leur autodétermination, en plus d’un surplus de bureaucratie et de coûts élevés de fusion.
Le Parlement est également sceptique envers le projet. «En octobre 2023 déjà, la commission de l’éducation du Conseil national a rejeté par 23 voix contre 1 les efforts de fusion du président de l’EPF Hengartner et a exigé que le Conseil des EPF procède à son évaluation structurelle «sans préjuger des résultats»».
Actuellement, les deux EPF ainsi que deux des quatre instituts (le PSI et le WSL) sont «positifs ou plutôt positifs» vis-à-vis du Swiss National Lab. Les deux autres instituts attendent des informations complémentaires concernant la fusion, qui seront disponibles à l’automne 2025. «Malgré l’absence de données de base, le Conseil des EPF a déjà pris une «décision d’orientation» en faveur d’une fusion lors de sa séance des 4 et 5 décembre 2024.» Il «attend de cette fusion des gains d’efficacité en matière de gestion du personnel, d’informatique ou de coordination, ainsi qu’une réduction des doublons dans les thèmes de recherche». Si le projet est mis en œuvre, les quatre directeurs des quatre instituts de recherche devraient siéger à la direction du Swiss National Lab – et seraient ainsi rétrogradés.
«Le Conseil des EPF prendra une décision «probablement en 2026». Les observateurs ne doutent pas que le regroupement sera forcé.» «Le lobbying de l’EPF dans ce cas a été très fort et le processus a certainement été orienté dans une direction dès le début», déclare le conseiller national PLR Christian Wasserfallen
27 Mai 2025
The Economist (accès via la BCU) a publié toute une série d’articles sur les effets de la politique de l’administrative Trump sur les sciences, aux Etats-Unis et ailleurs.
p. 10 «America’s assault on science»
Pendant que le gouvernement Trump s’en prend aux universités d’élite et à la recherche, «des véritables problèmes de fonctionnement de la science en Amérique sont négligés», notamment la bureaucratie: «Les meilleurs chercheurs américains déclarent passer deux jours sur cinq à remplir des formulaires et à effectuer d’autres tâches administratives, plutôt qu’à travailler en laboratoire. La recherche devient de plus en plus incrémentale («incremental»). De nouveaux modes de financement, tels que les loteries, méritent d’être expérimentés. Jusqu’à présent, cependant, la Maison Blanche n’a pas présenté de plans visant à améliorer le fonctionnement de la science. En effet, lorsque les scientifiques ne savent pas si leurs travaux seront encore financés ou s’ils saisissent les tribunaux pour contester la suppression arbitraire de subventions, la science américaine perd de son efficacité, au lieu d’en gagner.» Par ailleurs, les triomphes économiques américains et sa force militaire sont étroitement liés aux succès scientifiques. «En se retirant, l’Amérique cédera du terrain à la Chine autoritaire en tant que superpuissance scientifique, avec tous les avantages que cela comporte.»
p. 37 – «The revolution comes for Boston»
Les politiques du président Donald Trump sur les universités et les réductions proposées par son administration pour le financement de la science menacent non seulement l’écosystème tentaculaire de recherche et de biotechnologie du Massachusetts, mais aussi l’avantage concurrentiel du pays en matière d’innovation, en biotechnologie en particulier.
p. 68 – «The science subsidy»
Par rapport aux retombées internationales, «c’est presque certain que l’Amérique enregistre un excédent scientifique avec le reste du monde, en fournissant beaucoup plus aux étrangers qu’elle ne reçoit en retour», que cela soit par la formation des étudiant·es étrangers·ères, la publication scientifique, la recherche et le développement, la technologie, et le savoir-faire et l’investissement.
«La Chine, qui dépasse déjà l’Amérique dans certains domaines scientifiques, peut espérer tirer parti de cette situation. Pourtant, peu d’étrangers souhaitent faire leur doctorat en Chine. Un système politique fermé ralentit la diffusion des innovations au-delà des frontières internationales. Il en va de même pour la barrière de la langue.» D’ailleurs, «des décennies de recherche sur les clusters économiques montrent qu’elles sont rarement répliquées» ailleurs: «If America’s scientific system sneezes, the rest of the world will catch a cold.»
69 – 71 «Looming disaster»
Le président américain espère réduire le budget des NIH (National institutes of health) de 38 %, soit près de 18 milliards de dollars, celui de la NSF (National Science Foundation) de 4,7 milliards de dollars, soit plus de 50 %, et supprimer près de la moitié de la direction de la mission scientifique de la NASA. «Au total, les réductions proposées pour les agences fédérales de recherche s’élèvent à près de 40 milliards de dollars. Nombre d’entre elles sont déjà passées sous le bistouri», et les coupes «sont plus larges et plus profondes qu’il n’y paraît» à première vue, et de manière plus chaotique et des fournitures de laboratoire sont devenues plus difficiles à obtenir. Selon des documents fuités, la branche recherche de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) cesserait très probablement d’exister et les satellites d’observation de la Terre de la NASA seraient également mis à mal, par exemple.
71 – «Chilling effects»
Des citoyens ordinaires vont être affectés par ces coupes, comme par exemple les fermiers dépendent de prévisions météorologiques fiables, les malades ont besoin de données du CDC sur la distribution et le traitement des maladies, et l’EPA (Environmental Protection Agency) met en place des régulations qui protègent le public de contaminants, et plusieurs agences alertent le public dans le cas des différentes catastrophes naturelles.
«Le gouvernement finira peut-être par comprendre que le fait d’avertir les gens des tempêtes mortelles et de faciliter l’accès aux soins médicaux permet d’aider bien d’autres personnes que les élites. Mais pour l’instant, du moins, il y a peu de signes d’un tel revirement de politique.»
72 «Your loss is our loss»
«An exodus from the world’s scientific superpower beckons.» Le nombre de postulations pour des postes académiques hors des Etats-Unis ont augmenté de manière significative, de 32% sur le site de Nature, et selon un sondage de ce même journal, 75% des scientifiques dans les Etats-Unis envisagent de partir. Par ailleurs, des candidatures de l’étranger ont baissés de 25%, selon les données da Nature, et cette tendance est plus accentuée encore pour les candidatures au doctorat: Sur le site FindAPhD il y a eu 50% de candidatures en mois venant de l’Europe.
Les données du site web Studyportals montrent un intérêt moindre des Américains pour les doctorats nationaux et une augmentation de l’intérêt pour les bourses d’études internationales par rapport à 2024, près de 50% plus de renseignements sur les programmes en Suisse par rapport à l’année passée. Et aussi les personnes des pays non-américains s’intéressent particulièrement aux programmes PhD en Suisse, avec une augmentation de plus de 40% par rapport à l’année passée, ce qui range le pays en deuxième place après l’Australie.
«Et ce n’est pas fini.» La National Science Foundation (NSF), autre grand bailleur de fonds fédéral, pourrait perdre 52 % de son financement. Si le budget est adopté par le Congrès, The Economist estime que plus de 80 000 chercheurs pourraient perdre leurs emplois. «Le financement américain de la science universitaire serait nettement inférieur à celui de la Chine ou de l’Union européenne, après ajustement des coûts.» Et le financement n’est pas le seul problème, mais également l’insécurité actuelle concernant les visas. D’autres encore craignent que le gouvernement s’immisce dans leurs recherches. Kevin Hall, chercheur au NIH, a démissionné en avril après deux incidents : une fois, des membres du gouvernement l’auraient demandé de ne pas utiliser un mot impopulaire auprès des partisans de Trump et une fois il a été empêché de présenter une étude des collaborateurs de Robert F. Kennedy qui auraient édité les réponses aux interviews sans son consentement.
D’autres pays pourraient attirer ces chercheurs américains cherchant à s’exiler, mais «la perturbation nuirait à la science dans son ensemble».
27 Mai 2025
Les conséquences des coupes budgétaires de Donald Trump envers les National Institutes of Health (NIH) ont des répercussions dans le monde entier, y compris en Europe. C’est en effet eux qui investissent de loin le plus d’argent dans la recherche médicale au monde. Ces conséquences pourraient même avoir des impacts sur le long terme.
Alors que «dès son premier jour au pouvoir, [Donald Trump] a imposé une interdiction de communication à tous les collaborateurs des NIH», et qu’«il a ordonné à l’agence de vérifier si tous les projets qu’elle soutient correspondent aux priorités du nouveau gouvernement», actuellement «bien que des millions aient déjà été investis dans leurs études, de nombreux chercheurs doivent maintenant les abandonner ou faire une pause forcée. Selon les données de la plateforme Internet «Grant Watch», plus de 800 projets de recherche sont désormais concernés.»
«Les projets directement stoppés ne sont toutefois que la pointe de l’iceberg – ils concernent environ 1 pour cent de tous les projets de recherche actuellement financés par les NIH. L’ancien directeur de l’Institut de médecine générale des NIH, Jeremy Berg, met en évidence un autre problème, encore plus important: Les NIH accordent actuellement nettement moins de promesses de financement que d’habitude. Alors que l’année dernière, entre janvier et mi-mai, environ 10 milliards de dollars de fonds ont été distribués, cette année, sur la même période, ils ne sont que 7 milliards environ.»
«Si les National Institutes of Health n’ont effectivement pas dépensé une grande partie de leur budget à la fin de l’année, le gouvernement pourrait s’en servir comme argument pour procéder à de véritables coupes budgétaires. C’est en tout cas ce que craignent des observateurs comme Jeremy Berg. Dans une proposition récemment publiée pour le budget de l’année prochaine, le gouvernement a proposé une réduction de 40% du budget des NIH. En outre, il ne devrait plus rester que cinq des 27 instituts des NIH. Les experts s’attendent toutefois à ce que le Congrès rejette la proposition du gouvernement et ne réduise pas ou peu le budget de l’agence de recherche.»
Le chercheur Mathias Jucker parle de «mettre certains projets dans une sorte de mode d’économie d’énergie. On pourra probablement continuer à suivre les patients, mais les essais thérapeutiques tant attendus ne pourront pas commencer pour l’instant. […] Cela a des conséquences pour tous les patients atteints […] Le sable dans les rouages scientifiques retarde le processus de découverte et donc le développement de nouveaux médicaments.»
27 Mai 2025
«Katrin Milzow et Thomas Werder Schläpfer ont pris les rênes du FNS le 1er avril. Tous deux sont convaincu·es que le FNS est bien armé pour relever les défis à venir grâce à l’engagement de ses collaborateurs·trices.» Leur vision du FNS? «Une organisation d’expert·es, qui continue d’être agile, innovante et efficace, travaillant en partenariat avec le Conseil de la recherche.»
Katrin Milzow explique que l’adaptation historique du FNS est notamment possible «grâce au système de milice». «Nos principes de soutien éprouvés, tels que la compétitivité, la qualité et l’indépendance, restent inchangés. Nous encourageons ainsi la créativité et la flexibilité des chercheuses et des chercheurs. […] Notre objectif est de mettre en place des mécanismes de financement simples, qui s’inspirent de notre conception élargie de l’excellence et favorisent une culture de recherche performante. Cela renforce en effet la résilience de la recherche et, partant, la capacité de notre société à assurer son avenir. L’échange avec des partenaires tels que les hautes écoles, les académies, Innosuisse et le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) joue ici un rôle central. Notre Assemblée des délégué·es constitue également une base solide à cet égard», déclare Katrin Milzow.
Thomas Werder Schläpfer dénonce de son côté le risque actuel de dépendance de l’étranger de notre pays face aux coupes budgétaires proposées par le Conseil fédéral.
Finalement, la nouvelle co-direction souligne que «dans la situation géopolitique actuelle, il est en outre particulièrement important d’anticiper et d’intensifier de manière ciblée la coopération internationale». (snf.ch)
Alors que la base de données du Fonds national suisse (FNS) indique près de 900 projets de recherche liés aux États-Unis, Torsten Schwede, président du Conseil de la recherche du FNS, affirme que tous «se poursuivront sans restriction» du côté suisse. Cela est possible car «l’argent est séparé, même pour les projets communs. Aucun franc suisse de recherche ne traverse l’Atlantique». Si de l’argent venait à manquer du côté américain, le FNS s’assurerait ainsi que la partie suisse d’un projet soit garantie, car sinon les investissements du FNS seraient perdus. Des plans précis de refinancements ne sont toutefois pas encore précisés. «Pour l’instant, il s’agit plutôt de limiter les dégâts que d’avoir vraiment le sentiment que nous pourrions influencer massivement les choses», explique Torsten Schwede. «Attendre de voir ce qui se passe, et réagir si quelque chose se passe.» (SRF)
26 Mai 2025
Jeudi 22.05.2025, l’administration Trump a annoncé qu’elle retirait le droit d’accueillir des étudiant·es étranger·ères à la prestigieuse université privée Harvard, l’accusant d’antisémitisme et d’une prétendue collusion avec le PC chinois.
La ministre Kristi Noem a assorti sa décision choc d’un ultimatum: si Harvard veut retrouver ce «privilège», elle doit fournir dans les 72 heures toute une série d’informations dont elle disposerait sur d’hypothétiques activités «illégales» de ses étudiants étrangers dans les cinq dernières années.
Une juge a provisoirement mis un terme à l’interdiction des étudiants étrangers à Harvard, mais la situation reste précaire.
Près de 1300 étudiants chinois sont actuellement inscrits à Harvard selon les chiffres officiels et près de 300’000 étudient dans d’autres universités aux États-Unis. (20 minutes)
«L’université de science et technologie de Hong Kong (HKUST) a déjà invité vendredi les étudiants internationaux inscrits à Harvard à poursuivre leurs études à HKUST, promettant des «procédures d’admission simplifiées et un soutien académique pour faciliter une transition sans accroc pour les étudiants intéressés»». (Blick)
Mathias Risse, professeur de droits humains et affaire contemporaines à Harvard, avance: «Personne ne nie qu’il y a eu des incidents antisémites à Harvard. […] Mais premièrement, l’université a commencé à les traiter systématiquement bien avant l’arrivée de Trump au pouvoir. Deuxièmement, des études ont montré que l’épicentre de l’antisémitisme aux Etats-Unis se situe clairement dans les milieux d’extrême droite et non dans les universités.» Il accuse l’administration Trump de ne pas se préoccuper de l’hostilité envers les juifs mais de s’en servir comme prétexte ». (Tages-Anzeiger)
Le 24 heures livre un «retour en cinq actes sur cette guerre entre Donald Trump et la plus ancienne et puissante université américaine, depuis le 10 mars. (24 heures)
Pour le semestre d’automne, 12 personnes de l’Université de Saint-Gall se sont inscrits pour un programme d’échange. Et actuellement, 32 étudiant·es de Suisse sont inscrits à Harvard, dont 22 de l’EPFZ, la seule université suisse à avoir un accord de partenariat avec Harvard. Celle-ci suit les derniers développements aux Etats-Unis « avec une inquiétude croissante». Si les échanges internationaux venaient à manquer, la haute école estime que la force d’innovation de la science ainsi que la compétitivité de la Suisse seraient également menacées. (SonntagsBlick)
Dans un commentaire publié dans le Tages-Anzeiger, le journaliste Peter Burghardt estime que les universités de Harvard et de Columbia méritent notre solidarité parce qu’ils s’engagent pour la liberté académique et une société ouverte. (Tages-Anzeiger)
Steven Pinker, professeur en psychologie à Harvard, estime que les universités américaines doivent «se redresser et regagner la confiance du public. Cela semble banal, mais trop souvent les universités ont été guidées par le désir d’apaiser leurs étudiants, d’éviter de se faire des ennemis et de ne pas faire la une des journaux. Nous avons vu comment cela a fonctionné.» Au lieu de cela, les dirigeants des universités devraient être prêts à affirmer l’objectif primordial d’une université – la découverte et la transmission du savoir – et les principes nécessaires à sa poursuite. Les universités ont le mandat et l’expertise nécessaires pour poursuivre la connaissance, et non la justice sociale. La liberté intellectuelle n’est pas un privilège des professeurs, mais le seul moyen pour des êtres humains faillibles d’acquérir des connaissances. Les désaccords doivent être négociés par l’analyse et l’argumentation, et non par les récriminations du sectarisme et de la victimisation.» Il regrette que les opinions conservatrices soient largement surreprésentées à Harvard, mais relativise: «la politique des étudiant·es n’est pas plus imputable à l’endoctrinement des professeurs que leurs cheveux verts et leurs cloisons nasales percées.» (New York Times)
26 Mai 2025
«Jeudi soir, le collectif des Amiexs de Bassenges a profité de l’événement Vivapoly, organisé par l’EPFL et qui met en lumière les diverses associations du campus, pour dérouler une banderole sur laquelle figurait «L’EPFL s’accapare les terres, Bassenges résiste». A cette occasion, les étudiant·es ont relevé le manque de transparence dont l’université ferait preuve. Leurs critiques portent également sur la politique de l’EPFL vis-à-vis de ses associations estudiantines.»
26 Mai 2025
«24 heures s’est procuré les chiffres de l’EPFL sur les taux de réussite des Romands au bachelor. Des disparités apparaissent selon la durée et les exigences des formations secondaires cantonales. Toutes facultés confondues, ce sont les Jurassiens qui arrivent en tête de ce classement (67,9%), devant les Valaisans (59,5%). Vaud est avant-dernier et Genève a le bonnet d’âne avec 48,4%. Ces deux cantons détiennent le record du nombre de maturités délivrées: 32% des Vaudois et 34% des Genevois de moins de 25 ans en ont une, contre 22% en Valais.»
26 Mai 2025
«Depuis un an, l’université de Zurich dispose d’une chaire de médecine de genre, pour sensibiliser les étudiant·es aux différences biologiques, sociales et culturelles entre les sexes, qui influencent santé et pathologies.» Cette branche est désormais obligatoire pour toutes les personnes qui étudient la médecine humaine à l’Université de Zurich.
Aujourd’hui, seule l’Université de Zurich possède en Suisse une chaire en médecine de genre. Toutefois, cette discipline est intégrée dans les cursus des hautes écoles de Lausanne, Genève, Bâle, Berne et Fribourg et est en train de s’établir plus largement dans les hautes écoles. «Ainsi, dans une déclaration d’intention, les facultés de médecine helvétiques se sont récemment prononcées en faveur de la création d’un institut suisse commun pour la recherche dans la médecine de genre. Parallèlement, la Société suisse de médecine et genre a vu le jour en novembre 2024. Pensée comme un organisme interprofessionnel, elle regroupe différents corps de métier liés à la santé et promeut des échanges sur la thématique.»
23 Mai 2025
«L’administration Trump a annoncé jeudi qu’elle retirait le droit d’accueillir des étudiants étrangers à la prestigieuse université privée Harvard, privant d’un moyen de rayonnement important l’institution contre laquelle le gouvernement américain a lancé une vaste offensive.» (RTS : La Matinale : Le journal de 6h, à partir de 8:39 min),
Commentaire de Ryan Enos, professeur à Harvard. (RTS : La Matinale : Le journal de 7h, à partir de 8:29min)
Pour de nombreuses universités américaines, les revenus des étudiants internationaux représentent une part importante du budget – notamment parce que ces derniers paient souvent des frais de scolarité nettement plus élevés que les étudiants nationaux. (SRF)
23 Mai 2025
La RTS présente dans son émission Histoire vivante une mini-série de 5 épisodes sur le savoir et le pouvoir, avec des experts de l’UNIL. L’occasion de la publication de cette série sont les attaques à la liberté des sciences aux Etats-Unis, les réactions en Europe par rapport à cela (c.f. le premier épisode).
23 Mai 2025
Le Conseil des EPF a nommé Matthias Sulzer membre de la direction de l’Empa. Depuis janvier 2025, Matthias Sulzer dirige le département « Sciences de l’ingénierie » de l’Empa et s’occupe de toute la palette des matériaux et technologies pour l’environnement construit.
22 Mai 2025
«La question du nombre de fonctionnaires dans l’administration publique vaudoise est particulièrement brûlante, à l’heure où le canton doit faire des économies pour éponger un déficit d’environ 370 millions de francs. Pour une partie de la droite, une cure d’amaigrissement au sein de la fonction publique s’impose. Le 6 mai dernier, les postulats de Cédric Weissert et Fabrice Moscheni, tous les deux membres de l’UDC, étaient soutenus par la majorité de droite du Grand Conseil.