En avril, des centaines d’étudiantes ukrainiennes ont déposé leur candidature pour une place d’études à l’Université de Bâle. S’agissant d’étudiantes invitées («Gaststudierende»), l’admission est limitée à trois semestres et elles ne sont pas autorisées à obtenir des diplômes universitaires de l’Université de Bâle.
Malgré un afflux initial de demandes, seules deux étudiantes ukrainiennes ont été admises. Michel Geering, porte-parole de l’université explique le faible taux d’admission, entre-autres, par le manque de connaissances en allemand. Alors qu’il n’est pas nécessaire d’apporter la preuve de ces connaissances pour être admis, les examens et travaux écrits sont tout de même en allemand, ce qui constitue un obstacle majeur pour la majorité des étudiantes venant d’Ukraine.
De plus, certaines connaissances spécialisées qui sont nécessaires pour étudier en Suisse manquent à de nombreuses étudiantes ukrainiennes. La raison étant qu’en Suisse, la durée de formation pour obtenir la maturité est de deux ans de plus qu’en Ukraine. « Ces deux années de formation manquent à certaines étudiantes et devraient être rattrapées avant qu’elles puissent étudier à l’université », explique Geering. Selon ce dernier, la grande partie des requérantes seraient mieux placées dans une haute école spécialisée qu’à l’université.