La controverse autour du Conseiller fédéral Guy Parmelin et les EPF met en lumière la relation sensible entre politique(s) et la science. Dans une vidéo, Guy Parmelin s’était défendu des accusations de censure. Cependant, il a lancé un débat en résumant les objectifs partagés avec la communauté scientifique: «L’indépendance de la science et sa neutralité politique».
Le Conseiller national du PLR Christian Wasserfallen dit: «Quand les scientifiques prennent la parole, je m’attends à ce qu’ils argumentent avec des faits scientifiques». En tant que citoyen-ne-s («Privatpersonen»), ils peuvent faire des déclarations, mais pas avec la casquette scientifique.
Janet Hering, cheffe de l’Institut EPF Eawag, estime qu’un scientifique pourrait écrire en tant que scientifique et citoyen-ne-s, tant qu’ils ou elles ne s’expriment pas au nom de l’institution. Le nouveau président de l’EPFZ Joël Mesot va dans la même direction. Son prédécesseur Lino Guzella aurait encore demandé aux chercheur-e-s de communiquer prudemment («zurückhaltend») sur la sortie nucléaire.
Reto Knutti, climatologue à l’EPFZ, estime que le débat public est devenu plus difficile, mais nécessaire : «Faits, interprétations, contexte et actions sont souvent mélangés.» Cependant, les scientifiques seraient seulement crédibles s’ils se prononcent sur leurs domaines de compétences respectives.