Une étude historique sur Emil G. Bührle, commerçant d’armes et collectionneur d’art a été faite par l’Université de Zurich. Ce projet de recherche visait à réévaluer l’histoire des origines d’une collection d’art qui sera exposé prochainement au Kunsthaus Zürich. Il s’agissait d’éclairer la relation que le commerçant entretenait avec le régime nazi et plus largement avec l’extrême droite.
Cependant, au début de cette année, le rapport fait polémique : des membres du comité de pilotage, représentant la Fondation Bührle, auraient interféré avec la recherche pour essayer de minimiser les connexions du commerçant avec l’extrême droite. Un assistant de recherche a sonné l’alarme et a déclenché une investigation. Deux rapports d’experts confirment qu’il y a eu une interférence «inacceptable» pendant la recherche. Un des experts, Jakob Tanner, considère que c’était une erreur de créer un comité de pilotage. Cet aveu a également été fait par le Maire de la ville de Zurich, Corine Mauch et la Conseillère d’État, Jacqueline Fehr (PS).
Selon un commentaire paru dans la NZZ et un article de la Wochenzeitung (WOZ), L’Université de Zurich manque d’autocritique : «Le Recteur Christian Schwarzenegger a présenté les rapports comme si l’université avait tout fait correctement. […] Cependant, elle pourrait bien être reconnaissante à son ancien assistant de recherche qui a […] mis en question le comité de pilotage et prévenu les euphémismes de la Fondation Bührle.»