La durabilité doit devenir une valeur centrale de toute la recherche, selon la Physicienne des particules et Professeure de l’Université du Danemark du sud, Astrid Eichhorn, qui est également autrice d’un rapport sur l’impact environnemental de la recherche. En pleine crise climatique, certains projets scientifiques, comme le Futur Collisionneur Circulaire du CERN, sont critiqués pour leur impact environnemental. Astrid Eichhorn souligne que de nombreux secteurs de la recherche ne sont pas durables, avec des émissions de CO2 élevées provenant des voyages en avion des scientifiques, des bâtiments, et des infrastructures à grande consommation d’énergie.
Eichhorn insiste sur la responsabilité des chercheur·es, étant les mieux informé·es sur la crise climatique, à agir pour réduire leur empreinte carbone. Bien que renoncer à certains projets puisse nuire à la qualité scientifique, il est crucial de repenser les méthodes de recherche pour qu’elles soient plus respectueuses du climat. Cela inclut l’optimisation des ressources et la réduction des déplacements en avion au profit de réunions virtuelles. Ces actions individuelles des scientifiques doivent néanmoins être accompagnées par des changements institutionnels et des exigences de financement basées sur l’impact carbone. «A l’heure actuelle, nous ne sommes peut être pas encore en mesure de produire une recherche complètement durable, mais nous avons les moyens de réduire significativement nos émissions, sans renoncer à l’excellence scientifique».