L’article du Times Higher Education décrit comment la Suisse essaye de remplacer les bourses du programme Horizon Europe, le temps de son exclusion du programme. Les formulaires pour demander des fonds restent essentiellement les mêmes. Par ailleurs, le premier appel de remplacement dans le cadre du dernier cycle d’exclusion de la Suisse des programmes Horizon, qui imite les subventions avancées du Conseil européen pour la Recherche («ERC advanced grants») et s’adresse aux chefs de laboratoire de classe mondiale, s’est clôturé le 1er décembre avec 230 demandes, soit plus du double du nombre de demandes habituellement reçues par la Suisse dans le cadre du programme original basé à Bruxelles. Irène Knüsel, cheffe de division au Fonds national suisse de la recherche scientifique, estime: «Certains, je pense, se disaient : « Je [vais] postuler parce que j’ai peu de chances au niveau de l’ERC, mais ici en Suisse, je [vais] obtenir 2,5 millions de francs suisses ». Mais maintenant, avec autant de chercheurs différents, le taux de réussite sera certainement inférieur à ce qu’ils avaient dans le passé.»
«C’est vraiment un défi de maintenir le haut niveau de compétitivité de notre pays», a dit Yves Flückiger, président de swissuniversities et recteur de l’Université de Genève. «C’est pourquoi j’essaie de convaincre nos autorités que nous devons investir un peu plus d’argent pour maintenir ce niveau de compétitivité, et qu’il ne suffit pas de remplacer les actions du programme Horizon Europe.»
Par ailleurs, les chercheur-e-s et les universités suisses regrettent le gage d’excellence que représente le label d’excellence qui est le ERC. En outre, les collaborations de recherche transfrontalières favorisées par la participation à ces programmes seraient, à bien des égards, tout aussi importantes que le financement obtenu.