Dans l’article paru dans le SonntagsZeitung le 07.05.2023, deux chercheuses avaient conclu que si les étudiantes de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et de l’Université de Zurich (UZH) «font moins carrière, c’est parce qu’elles ont moins d’ambitions professionnelles. La discrimination et/ou des conditions plus difficiles ne jouent aucun rôle». Cela a entrainé énormement de critiques, d’autant plus que comme l’une des chercheuse à la tête de cette étude, Madame Osterloh, a confirmé, l’étude «n’a pas encore été évaluée et vérifiée par d’autres scientifiques».
Sarah Scheidmantel, doctorante à l’UZH, a été une des participantes à l’étude. Elle avoue qu’ «[elle a] envisagé d’interrompre l’enquête, car elle était truffée de questions suggestives […] et qu’on ne montre pas que [les] descriptions [dans les questions] sont stéréotypées […]». Elle ajoute que «[l]e fait que les femmes soient expulsées de l’Académie parce que l’environnement de travail est discriminatoire, dangereux, toxique et non amical pour le loisir et la famille est complètement ignoré dans l’étude».
Kathrin Bertschy, Coprésidente de l’association «alliance F» dit que «l’étude ne donne pas de conclusion sur la question de savoir si cette vie apparemment ambitieuse en tant que second gagnant est vraiment le premier choix des femmes ou si elles s’adaptent simplement à la réalité». (watson, 08.05.2023)
Michael Hermann, Géographe politique qui dirige l’institut de recherche Sotomo, affirme que «[conclure] que les mesures d’égalité des sexes n’apportent rien, c’est faux […]» et que «[les] études montrent clairement que les femmes étudiées veulent travailler, même si elles ont des enfants». Comme Madame Scheidmantel, il critique certaines questions conçues par les deux chercheuses à la tête de l’étude controverse et dit que «[p]ar exemple, une carrière avec un taux d’emploi de 80 % n’est pas une option […]. On voit que ceux qui ont conçu le questionnaire travaillent avec des stéréotypes de rôles». (watson, 10.05.2023)