«Premier canton romand à prendre cette décision, Vaud a décidé d’ouvrir la vaccination contre le Covid-19 à toutes les personnes de plus de 18 ans. »
26 Avr 2021
26 Avr 2021
«Premier canton romand à prendre cette décision, Vaud a décidé d’ouvrir la vaccination contre le Covid-19 à toutes les personnes de plus de 18 ans. »
26 Avr 2021
La Rectrice de l’Université de Fribourg et Présidente de la chambre des hautes écoles universitaires Astrid Epiney craint des mesures de rétorsion si la Suisse ne signe pas l’accord cadre avec l’Union européenne ; comme l’association suisse au programme de recherche européen Horizon Europe. Elle mentionne que d’autres domaines pourraient également être touchés (05:48), «par exemple l’équivalence de la législation sur la protection des données, ce qui touche d’ailleurs l’économie, mais également les hautes écoles.»
23 Avr 2021
Une centaine de scientifiques suisses ont publié une déclaration soutenant la loi sur le CO2. D’habitude, la communauté scientifique s’implique rarement dans les processus politiques. Cette exception montre à quel point le soutien pour la loi CO2 est large dans la communauté scientifique, déclare Reto Knutti, professeur en climatologie à l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).
Cela touche à une question plus fondamentale sur le rôle des chercheur·euse·s et la relation entre la science et la politique. Le Conseiller national UDC Chrisitan Imark par exemple accuse les «soi-disant scientifiques» de faire un raccourci inadmissible des faits et de se profiler en tant qu’activistes.
Monsieur Knutti considère le débat actuel comme une occasion de renforcer la voix de la science climatique. La science ne peut pas prendre de décisions politiques, dit-il. Mais elle doit aussi interpréter les faits et les chiffres, ajoute-t-il. « Si elle ne le fait pas, seuls les lobbyistes s’en chargeront ».
Caspar Hirschi, professeur d’histoire à l’Université de Saint-Gall, observe une fusion du rôle de l’expert·e et intellectuel·le avec celui de l’expert·e engagé·e. Il ne juge cependant pas problématique le fait que des chercheur·euse·s s’impliquent dans les débats politiques et prennent clairement position. La condition préalable serait que l’on respecte les positions dissidentes comme étant politiquement légitimes.
23 Avr 2021
L’UE va créer un groupe scientifique sur le changement climatique chargé de fournir à la Commission européenne des avis scientifiques indépendants sur le projet de devenir le premier continent neutre sur le plan climatique, à la suite de l’accord provisoire sur la nouvelle loi européenne sur le climat.
22 Avr 2021
Un article du 19 avril rapporte que la députée PLR Natacha Buffet-Desfayes demande la suppression de l’aumônerie de l’Université de Genève, qu’elle accuse de faire de la «propagande». Le député Sylvain Thévoz [PS, GE] vient à la défense de ce service: «Au sein de cette aumônerie œcuménique, aucune trace de propagande, aucun prosélytisme […] Voir «aumônerie» et tirer, est une forme de «cancel culture» extrême. Cela revient à nier une histoire et un service. Cette députée aimerait-elle aussi effacer les cours de sciences de religion ou de théologie donnés à l’Université parce que le mot «Dieu» y est prononcé? […] À un moment où la situation des étudiant·e·s est extrêmement préoccupante, et leurs souffrances fortes, tirer sur une aumônerie est à la fois ridicule et déplacé.»
22 Avr 2021
«Le Conseil fédéral a défini les objectifs stratégiques pour le domaine des EPF durant les années 2021 à 2024. Le maintien d’un niveau d’excellence en comparaison internationale dans la recherche et l’enseignement jouit de la plus haute priorité. Les objectifs stratégiques concordent, par leur calendrier et leur teneur, avec l’enveloppe budgétaire allouée par la Confédération, qui s’élève à 10,8 milliards de francs pour la période de financement actuelle.»
Un des objectifs pour le domaine des EPF est de «renforcer la collaboration avec les universités cantonales, les hautes écoles spécialisées et les partenaires de recherche privés et encourager l’esprit d’entreprise auprès des membres de ses institutions.»
19 Avr 2021
Les allégements annoncés par le Conseil fédéral concernant l’enseignement universitaire entrent en vigueur aujourd’hui, 19.04. Les universités doivent planifier cette transition dans des délais très courts. Selon le SonntagsBlick, «il parait que les universités ont été surprises» par cette ouverture rapide. La majorité des universités souhaite introduire un modèle d’enseignement hybride (en présentiel et en ligne en même temps) pour prendre en compte les différentes situations dans lesquelles les étudiant·e·s se trouvent actuellement.
De plus, les contraintes sanitaires posent des problèmes logistiques. «Même un séminaire réunissant 30 étudiant·e·s ne pourrait en accueillir que 10 à la fois dans sa salle d’origine», note le recteur de l’Université de Genève, Yves Flückiger.
L’Université de Neuchâtel profite de la petite taille de son corps estudiantin. Contrairement à d’autres grandes universités, de nombreux cours comptent moins de 50 participant·e·s et pourront ainsi être suivis sur place assez facilement.Pour ceux qui dépassent cette limite, il y a deux cas de figure. Entre 51 et 100 participant·e·s, deux groupes d’étudiant·e·s sont formés
et l’un vient en classe les semaines paires, l’autre les semaines impaires. Au-delà de 100, l’organisation se fait au cas par cas.
l’Université de Genève, comptant près de 20 000 étudiant·e·s, maintient ses enseignements en ligne jusqu’à la fin du semestre. Pour assurer une forme de stabilité aux étudiant·e·s et enseignant·e·s, et en considérant l’impossibilité de revenir pour les étudiant·e·s étrangers.
19 Avr 2021
«Le neuroscientifique Dominique de Quervain, professeur à l’Université de Bâle, a claqué à son tour la porte de la task force scientifique Covid-19. […] Sur Twitter, il a annoncé le 16 avril 2021 sa décision, dénonçant le «corsetage politique» qui empêche «l’information scientifique non filtrée». Le spécialiste a annoncé rester «à la disposition du public de manière indépendante».»
Par ailleurs, le Président de la task force Martin Ackermann affirme que cette dernière n’avait pas été consultée pour la récente décision d’ouverture du Conseil fédéral.
15 Avr 2021
«Pour croiser les expériences, l’Académie des sciences naturelles suisses (SCNAT) a invité des chercheurs ayant joué un rôle public de premier plan face à la pandémie— dont des membres de la task force scientifique Covid-19 — à échanger avec des scientifiques spécialistes du climat.»
13 Avr 2021
La liberté académique serait-elle en premier lieu menacée par une gauche totalitaire, et non par les populistes de droite? C’est le propos que le politologue Jan-Werner Müller essaye de déconstruire dans un article du 10.04. paru dans la Neue Zürcher Zeitung. Pour cela il s’intéresse à la polémique autour de la «cancel culture» qui a ses origines aux États-Unis. Il analyse les discours mises en avant par la droite, de plus en plus adoptés par les libéraux, qui dressent une image d’une culture académique totalitaire et punitive. Son bilan : ce soi-disant phénomène s’apparente plutôt à une rhétorique politique visant à discréditer les mouvements progressistes qu’à une réalité objective. Il critique les libéraux de se faire prendre dans cette polémique.
En réponse à cette analyse, le philosophe Netzwerk Wissenschaftsfreiheit»), il n’est pas d’accord avec le propos de Jan-Werner Müller que la «cancel culture» ne serait en réalité que cas isolés et anodins. Selon Dieter Schönecker, il y a des preuves accablantes d’une culture de censure et de «dicscrimination politique» dans les universités américaines, comme le fait que maintes scientifiques, du milieu conservateur comme progressiste, ont crées des alliances pour défendre la liberté académique et pour lutter contre le dogmatisme et l’intolérance présente aux universités. L’accusation de Jan-Werner Müller, selon laquelle les opposant·e·s de la «cancel-culture» académique cherchent à se protéger contre les critiques légitimes de diverses formes d’injustice (racisme, sexisme, etc.) serait donc «grotesque».
réplique dans le même journal. Membre du Réseau pour la liberté académique («9 Avr 2021
Si la rectrice de la HES-SO Luciana Vaccaro aurait l’occasion d’être entendu par le Conseil fédéral, elle demanderait (à partir de 09’05):
1 Avr 2021
L’Université de Berne a édicté une directive interne sur la communication. Selon ce document, des plateformes tels que Twitter ne sont pas le cadre approprié pour mener une discussion sur des sujets scientifiques et «doivent être utilisés avec beaucoup de retenue.» Quant aux sujets «très sensibles», la Direction insiste que les unités «se coordonnent un minimum» avant que les déclarations soient faites au public. Des telles discussions devraient principalement avoir lieu dans les journaux et forums scientifiques et le «profilage personnel» serait à éviter.
L’article du Bund suscite des réactions, entre autres dans les réseaux sociaux (par exemple ici).
Deux membres de la task force scientifique fédérale contre le COVID-19 travaillent par ailleurs à l’Université de Berne. Ils ont été accusé d’avoir été critique avec les décisions du Conseil fédéral – entre autres sur Twitter. Selon l’article du Bund, des telles prises de position ne seront dorénavant plus possibles avec la nouvelle directive. Par ailleurs, «des nombreux scientifiques répondent sous l’anonymat, par peur d’enfreindre la directive». La Directive dit également : «Les expressions d’opinion doivent être faites dans le respect du devoir de loyauté envers l’employeur. La réputation de l’université ne doit pas être publiquement ternie par la communication d’informations aux médias.»
L’ancien Directeur de l’Institut pour immunologie Beda Stadler estime que cette directive sort à un moment où l’Université a besoin de fonds. «Les libertés [d’opinion et d’expression] prennent fin dès qu’il y a une pénurie d’argent.»
Matthias Egger, membre de la task force et professeur à l’Université de Berne, croit d’abord que l’article du Bund est un poisson d’avril.
Christian Leumann, Recteur de l’Université de Berne, écrit dans un tweet, qu’il ne connait aucun cas où un-e chercheur-e de l’Université de Berne aurait été muselé. Par ailleurs cette directive de 2008/13 aurait été mise à jour sur la demande de chercheur-e-s.
31 Mar 2021
Le groupe Debiopharm a signé un partenariat avec l’Université de Genève. S’inspirant de Boston, devenu le centre mondial de la recherche pharmaceutique, il espère concourir à créer des liens plus forts dans la région entre l’industrie et le monde académique.» Avec la nouvelle plateforme IDEAL (Innovation DEbiopharm Academic Lemanic), les scientifiques disposent de savoir-faire très rapidement et de moyens qu’ils-elles ne trouveraient pas aussi vite à l’université (quelques semaines versus plusieurs mois). «Il va de soi qu’IDEAL permettra de maintenir la liberté académique du chercheur qui pourra ensuite publier le résultat de ses recherche, voire se tourner vers d’autres partenaires industriels.» L’ambition des dirigeants de Debiopharm est «à parvenir les universités et hôpitaux romands de s’inspirer à ce qui se fait ailleurs»: «La formule magique est relativement simple. Il faut une bonne perméabilité entre les mondes académique et industriel, et avoir pour seul objectif final de porter un produit sur l’étagère de l’hôpital.»
Selon le Rédacteur en Chef de Bilan, Serge Guertchakoff, «Il s’agit de faire évoluer les mentalités, notamment au sein du corps professoral des universités de notre pays. Une mentalité qui était essentiellement focalisée sur la motivation à publier ses recherches, sans forcément se soucier d’amener un remède au patient. […] Le risque existe sérieusement que la Suisse s’endorme sur ses lauriers. Pourtant, l’heure n’est pas au repos. Alors que l’Union européenne menace la Suisse de représailles bien peu démocratiques – l’UE souhaite exclure notre pays du programme de recherche Horizon Europe – il convient que le Conseil fédéral et les cantons anticipent et trouvent des pistes pour y remédier.»
29 Mar 2021
Paul Messerli, l’ex-président de la plateforme « Science et politique » de l’Académie suisse des sciences, propose des «règles du jeu» pour l’interaction entre la task force COVID-19, le Conseil fédéral et le parlement:
«Le Conseil fédéral devrait communiquer ses décisions de manière plus transparente en indiquant clairement si et pourquoi il s’appuie sur les recommandations de la task force ou si les considérations politiques face au parlement a dominé. La task force pour sa part, devrait toujours pouvoir résister à l’accusation de mélanger science et politique en résistant à la tentation d’exiger ou de suggérer une action politique à partir de faits scientifiques et de leur interprétation.»
29 Mar 2021
«Une trentaine de scientifiques suisses prônent la désobéissance civile pour rappeler l’urgence climatique. A Genève notamment, des participants à ce mouvement international appelé Scientist Rebellion ont collé des agrandissements d’articles sur le climat contre des bâtiments universitaires.»
26 Mar 2021
«Jusqu’à dimanche [28.03.2021] en Suisse et dans une quinzaine d’autres pays, des centaines de scientifiques prévoient des actions de désobéissance civile pour alerter la population sur la sévérité des crises climatique et écologique. Leurs collègues et le public sont appelés à se «rebeller» à leur tour. Des manifestations sont prévues à Lausanne, Genève et Zurich.
23 Mar 2021
Le Credit Suisse s’engage dans un partenariat avec l’Université de Saint-Gall (HSG) en finançant le démarrage d’un nouveau «HSG Center for Financial Services Innovation» auquel plusieurs chaires seront associées. Un don de 20 millions de francs suisses est attendu au cours des dix prochaines années.
Le vice-recteur de l’Université Thomas Zellweger estime que le financement public ne suffit souvent plus dans certains domaines. Le rapport entre la technologie et la finance ainsi que le thème de la durabilité en relation avec l’administration des affaires nécessiteraient un soutien supplémentaire.
Les auteurs des articles soulignent que le sponsoring pourrait être un risque pour la réputation de l’université.
22 Mar 2021
«L’Université de Fribourg est intégrée au projet pilote de tests à grande échelle sur des personnes asymptomatiques. […] Près de 1000 personnes, membres du personnel, pourront se faire tester […]. L’expérience pourrait ensuite être étendue aux autres facultés et écoles, ainsi qu’aux étudiants. «L’objectif est de préparer un retour progressif des étudiants», précise un
communiqué.»
22 Mar 2021
À l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ), une réforme propose de découpler la position de professeur·e de celle de directeur-trice de clinique pour éviter une concentration de pouvoir «disproportionnée». Jusqu’à présent, les membres de la direction de la clinique de l’USZ étaient automatiquement employé-es en tant que professeur·e·s titulaires à l’Université de Zurich (UZH). Selon une sous-commission du parlement cantonal, ce modèle aurait entrainé une «culture de la peur». La sous-commission avait été créé suite à plusieurs «scandales», dont le conflit avec le cardiologue Francesco Maisano.
Cependant, un e-mail interne indique que l’université souhaite empêcher cette réforme. Selon la vice-rectrice pour la médicine, Beatrice Beck Schimmer, l’unité de ces deux positions constitue «la base essentielle pour l’innovation dans les soins cliniques».
16 Mar 2021
La nouvelle nouvelle inititative Franxini pour améliorer le dialogue entre les chercheur-euse-s et la politique a récemment vue le jour en Suisse. Selon le think thank Reatch, qui est à l’origine de cette initiative, les chercheur-euse-s ne comprennent pas suffisamment le fonctionnement de la politique et ont de la peine à s’y imposer. « Comprendre le système politique en suisse ne fait pas part du travail normale du chercheur » – explique Nicolas Zahn, membre du think thank Reatch et invité au Forum des idées de la RTS. Cette initiative vise des chercheur-e-s et politicien-ne-s de toute la Suisse.