Lors du colloque dédié à la haine, «Ce qui s’est passé entre un chercheur spécialiste du complotisme et un musicien mandaté pour animer la journée, mais sans qu’aucun intervenant soit au courant, est terriblement emblématique de la tension qui règne dans la société aujourd’hui.», estime la journaliste Catherine Frammery, présente lors de la conférence. Le musicien, anonymisé par son costume de gorille vert, avait interrompu la conférence et s’est placé à quelques mètres derrière l’universitaire, qui confiera ensuite que cette présence dans son dos l’avait effrayé – d’autant qu’il redoutait que les plis du costume recèlent une arme. Par ailleurs, «certains spectateurs avouant après coup s’être préparés à se réfugier sous les sièges, d’autres s’en voulant de ne pas avoir eu le courage d’intervenir.» Charles Kleiber, l’organisateur de l’ événement, «continue de dire qu’il est indispensable de réunir les milieux artistique, scientifique et politique avec le grand public, pour penser ensemble les débats d’aujourd’hui. «Même s’il doit y avoir des risques.»»
2 Nov 2021