La Confédération est en train d’adapter sa stratégie sur la Chine. Le professeur émérite d’économie Beat Hotz-Hart s’inquiète de l’influence croissante des dirigeant-e-s chinois-e-s sur l’enseignement, la recherche et le développement des universités chinoises et invite la Suisse à en tenir compte, autant dans sa politique de coopération universitaire que dans la stratégie sur la Chine.
Il rappelle que la coopération entre la Suisse et la Chine est soumise aux principes de l’intégrité et de l’indépendance de la recherche ainsi que de la liberté d’expression, comme ils ont été définis par la déclaration d’Hefei en 2013. Cette déclaration a été signée par des présidents universitaires européens membre de LERU, de Chine, des Etats-Unis et d’Australie.
A l’heure actuelle, l’auteur observe cependant une modification profonde de la vision du rôle des universités en Chine : la liberté d’expression par exemple n’est plus garantie et les performances idéologico-politiques sont au centre de l’évaluation des enseignant-e-s universitaires. Les autorités chinoises tentent aussi d’influencer les discussions universitaires dans d’autres pays en surveillant les étudiant-e-s et universitaires chinois.
Selon Beat Hotz-Hart, les politicien-ne-s et universités devraient alors insister pour que ces principes d’Hefei soient respectés. D’ailleurs, le soutien à la déclaration devraient, selon lui, être une condition préalable pour toute nouvelle collaboration avec une université chinoise.