Le Recteur de l’Université de Genève Yves Flückiger a rédigé une lettre de lecteur à la NZZ. Il se réfère à une autre lettre de lecteur du 22.10.2019, rédigé par un certain Rudolf Meiser, dans lequel ce dernier estime que les universités européennes ne sont pas si bien placé dans les classement internationaux et que cela reflète mal sur le programme de recherche européen, qui perdrait ainsi de crédibilité.
En réponse, Yves Flückiger avance que les universités européennes seraient mieux placées si le classement de Shanghai, par exemple, prenait en compte les montants investis de la recherche. De plus, ces classements définiraient un modèle d’excellence par leurs critères de sélection «qui doit être remis en question. Il est similaire à celui des États-Unis, où quelques universités, surtout privées, réservées à l’élite brillent dans les classements. Le modèle européen des universités publiques est différent.»
Par ailleurs, la recherche suisse profiterait énormément du programme de recherche européenne, pour des projets de recherche de taille, de qualité, pour faciliter l’attrait de financement tiers, et pour rester compétitif comme place scientifique. «Nous devons faire confiance aux entrepreneurs et aux chercheurs, qui peuvent confirmer l’importance des accords-cadres et des programmes de recherche européens pour maintenir l’excellence dans ce pays.»