La question des conditions de travail difficiles des médecins assistant·es continue d’etre abordée et les professionnel·les témoignent de leur quotidien au travail. Enrique Lázaro i Fontanet, Co-président de l’Association suisse des médecins assistants et Chef de clinique en chirurgie à l’Hôpital Riviera-Chablais (HCR), indique que «[l]a théorie qu'[ils voient] en cours et la pratique qu'[ils voient] en stage sont deux mondes bien différents.»
«[L]es jeunes étudiants en médecine crient leur désespoir […]», surtout pour deux raisons: la première étant le manque de contact humain, ainsi, selon Enrique Lázaro i Fontanet «[…] le médecin passe surtout du temps avec son ordinateur.» L’autre difficulté réside dans les nombreuses heures supplémentaires que les médecins assistant·es doivent faire. Un jeune médecin de 28 ans qui a démissionné d’un grand hôpital romand affirme qu’«[ils travaillent] entre 60 et 85 heures par semaine, [ils n’ont] pas le temps de manger ou de prendre de pause. Les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées, ni rattrapées.»
Quelles seraient les solutions? Certainement pas l’argent, ni les professionnel·les venu·es de l’étranger, selon Stéphanie Monod, Professeure en médecine à l’Université de Lausanne et Co-cheffe de département à Unisanté. «Pour [Madame Monod], la solution serait d’inscrire le discours politique dans une vision qui priorise les besoins de notre système de santé.»
Brigitte Rorive, Présidente du conseil d’administration de l’HCR, «assure tester plusieurs solutions. La dictée vocale pourrait ainsi être utilisée pour aider les médecins assistants, car l’établissement ne peut pas engager d’aides administratives pour les remplacer.»