Des doctorant-es de l’Université de Saint-Gall (HST) portent de graves accusations contre un professeur. Il est question d’exploitation et de détournement de fonds. L’université souhaite enquêter sur cette affaire.
27 Sep 2022
27 Sep 2022
Des doctorant-es de l’Université de Saint-Gall (HST) portent de graves accusations contre un professeur. Il est question d’exploitation et de détournement de fonds. L’université souhaite enquêter sur cette affaire.
13 Sep 2022
«La violence que vivent les étudiants chercheurs, dont une petite partie seulement pourront obtenir des postes permanents dans l’académie, est-elle justifiée, utile, inacceptable? Pour le président du Fonds national suisse Matthias Egger, le système «up or out» est dépassé, et il faut trouver de nouvelles organisations.» […] «Le monde académique doit s’adapter aux exigences du marché du travail, notamment aux attentes des nouvelles générations en termes d’indépendance et de perspectives.»
2 Sep 2022
«Le professeur à temps partiel Indiana Jones incarne-t-il un modèle d’avenir pour les hautes écoles? Ou est-ce plutôt les femmes professeures qui consacrent le reste de leur temps de travail à des tâches familiales? Points de vue opposés d’une historienne et d’un historien.»
31 Août 2022
L’Espagne est sur le point de remanier ses structures de carrière dans la recherche, après que le Congrès des députés ait approuvé la semaine dernière la version finale d’une réforme de la loi de 2011 sur la science, la technologie et l’innovation. La réforme introduit un nouveau type de contrat de travail à durée indéterminée pour toutes les catégories de chercheurs-euses, une plus grande sécurité de l’emploi pour les post-docs, la reconnaissance de l’expérience acquise à l’étranger et, dans le même temps, donne un coup de pouce aux dépenses publiques en matière de recherche.
La sécurité de l’emploi pour les chercheurs-euses est sur une courbe descendante depuis que le crash financier de 2008 a déclenché des coupes importantes dans le budget de la recherche du pays. Rien qu’entre 2011 et 2016, l’Espagne aurait perdu plus de 5’000 postes de recherche.
25 Août 2022
«Le FNS s’est intéressé aux conditions d’emploi du personnel engagé dans les projets qu’il finance. Près de 4000 chercheurs et chercheuses de la relève de toutes les hautes écoles suisses ont répondu à son sondage.»
15 Juin 2022
L’Université de Berne a lancé en 2020 l’initiative Better Science qui vise à créer une culture scientifique qui donne la chance à tout membre de la communauté scientifique de travailler de manière «excellente». Un élément clé de cette initiative sont ses dix appels à l’action . Dans une récente table ronde, une des questions traitées était comment les responsables académiques et les universités peuvent y contribuer.
14 Juin 2022
Jeudi passé (09.06), le Conseil national a chargé le Conseil fédéral de rédiger un rapport sur la situation de la relève académique, notamment en ce qui concerne ses conditions de travail précaires. Dans un interview avec le journal Freiburger Nachrichten, la Conseillère nationale (Centre/Fribourg) s’exprime sur les difficultés auxquelles les chercheur-euses font face dans les universités suisses.
13 Juin 2022
«Campus Express, un projet-pilote de livraison de repas lancé il y a deux semaines par l’EPFL, est sous le feu des critiques. Une association étudiante monte au créneau.»
10 Juin 2022
Le Conseil national demande au Conseil fédéral de dresser un état des lieux détaillé de la situation de la relève académique en Suisse. Il doit notamment mettre en évidence les conditions de travail et l’état de l’égalité des chances.
7 Juin 2022
Le corps intermédiaire, qui se constitue de collaborateur·ices scientifiques, doctorant·es et post-doctorant·es souffrent dans les universités suisses. Une enquête menée en 2020 par l’Association des assistant·es de l’Université de Bâle (Avuba) révèle que les collaborateur·ices travaillent régulièrement plus que leur taux d’occupation ne le prévoit et sont employé·es pour une durée déterminée avec peu de perspectives d’emploi par la suite.
Le hashtag allemand #IchBinHanna qui circule depuis quelques semaines sur Twitter met en lumière la précarité accrue du corps intermédiaire. Il a été créé en réponse au ministère fédéral allemand de l’éducation et de la recherche qui avance que les contrats à durée déterminée sont une condition nécessaire à l’innovation.
En Suisse, seul 10% des post-doctorant·es ont la chance d’obtenir un poste de professeur·e. En raison des contrats généralement limités à un an, le 90% des employé·es restant sont condamné·es à abandonner leur activité de recherche et se réorienter professionnellement.
Interrogée à ce sujet, l’Université de Bâle explique que les contrats à durée déterminée sont dûs d’une part aux projets financés par des fonds tiers limités dans le temps. D’autre part, les postes à durée indéterminée auraient pour conséquence que moins d’offres d’emploi seraient disponibles à l’université, car les postes resteraient occupés plus longtemps.
13 Mai 2022
«Concilier travail académique et vie familiale, un exercice impossible? Un rapport du Bureau d’études de politique sociale et du travail (BASS) souligne que pour une majorité de chercheurs – et surtout de chercheuses – la tâche est difficile. «Pour réussir dans le monde académique, on doit souvent sacrifier sa vie privée», explique Laure Piguet, assistante à l’Université de Genève et active dans le comité Petition Academia.»
4 Mai 2022
Joël Mesot, Président de l’École Polytechnique fédérale de Zurich, souhaite changer «la culture du travail» dans l’institution – pendant trop longtemps, on n’a pas prêté attention aux compétences managériales des professeur-es, nous avons négligé ce sujet – dit le physicien. L’EPFZ a connu plusieurs cas de disfonctionnement de culture de travail. Un cas extrême a conduit au licenciement forcé d’une professeure. Une première dans l’histoire de l’EPFZ, qui a renoncé à porter cet épisode devant le Tribunal fédéral. Les professeurs doivent désormais suivre des cours de management et sont soumis à des évaluations de leurs compétences.
L’EPFZ a lancé en 2019 le programme «rETHink», une sorte de feuille de route pour le développement institutionnel. Un des points centraux concerne les compétences requises pour occuper la fonction de professeur-e (enseignement, recherche, communication, récolte de fonds, fondation d’une start-up,…). Selon Joël Mesot, les personnes devraient être employées («eingesetzt») par rapport à leurs forces et faiblesses. Il est de la responsabilité des hautes écoles universitaires d’offrir du soutien, si nécessaire. Il souligne que cette pratique est nouvelle et peu d’universités l’implémentent.
L’EPFZ doit être attentive au bien-être au travail. Par exemple, il faut éviter d’envoyer un mail le dimanche, avec 50 personnes en cc ou organiser des séances tard le soir, «il y a des jeunes parents à l’EPFZ». Par rapport aux heures supplémentaires, Joël Mesot estime qu’il faut les considérer au cas par cas.
Ensuite, Joël Mesot évoque l’exclusion Suisse du programme Horizon Europe et l’impact négatif pour l’EPFZ: «Le temps presse. Le programme a déjà démarré, et il est difficile de prendre un train en marche.» Il ajoute qu’il est préoccupé par l’endettement de la Confédération en raison des crises actuelles : le Covid-19 et la guerre en Ukraine. «Je crains qu’à un moment donné, la Confédération active le frein à l’endettement prévu par la loi. Car le budget du domaine des EPF n’est pas protégé, il ne fait pas partie des dépenses liées de la Confédération.»
28 Avr 2022
La première enquête sur le climat de travail et d’étude à l’UNIL est lancée. Les réponses permettront à la Direction et à ses services de mettre en place des mesures ciblées pour améliorer le bien-être sur le campus et agir contre les discriminations.
28 Avr 2022
Emma Hodcroft est une épidémiologiste connue spécialisée dans les variations du Coronavirus Covid-19 et cofondatrice de la plateforme open source Nextstrain. Malgré sa contribution importante, la scientifique britanno-américaine craint actuellement pour son emploi et son permis de séjour à cause de contrats à courte durée. En novembre 2020, Hodcroft avait quitté l’Université de Bâle pour celle de Berne – son contrat était alors limité à un an. Selon la scientifique, les recherches autour du coronavirus ne lui ont pas laissé le temps de faire des demandes d’emploi entre-temps.
De plus, elle affirme que certaines personnes lui ont fait savoir qu’elle est considérée comme un choix «risqué» pour une université, vu sa popularité. Près de 80’000 personnes la suivent sur la plateforme Twitter, qu’elle utilise quotidiennement pour partager publiquement ses résultats concernant l’évolution de la pandémie. Pour elle, c’était un choc, «compte tenu du soin et de l’énergie que je consacre à mes présentations en ligne et aux médias ».
26 Avr 2022
Selon une enquête du Syndicat des services publics (SSP), la pression sur les employé-es de la Haute école de Lucerne (HSLU) est trop haute. Près de trois quarts des personnes interrogées déclarent travailler régulièrement trop. 129 employé-es ont participé à l’enquête, ce qui représente 6 % des collaborateur-ices. 30 personnes indiquent travailler chaque semaine 5 à 10 heures de plus que ce qu’elles peuvent décompter. Pour 17 personnes, c’est plus.
Selon le témoignage d’un employé de la HSLU, le temps mis à disposition par la haute école pour effectuer les prestations est largement insuffisant. Pour autant, il serait attendu que le travail soit fait dans les délais, ce qui pousse certain-es employé-es à faire des heures supplémentaires quotidiennes sans les noter.
La HSLU ne souhaite pas entamer le dialogue avec le syndicat en raison que ce dernier n’est pas l’organe officiel des collaboratrices et collaborateurs et parce que l’enquête du SSP ne serait pas assez représentative. La HSLU avait elle-même mené une enquête similaire en automne 2021, dans laquelle les conditions d’embauche sont « en principe considérées comme bonnes ». Selon cette enquête, près d’un quart des personnes interrogées indiquent qu’elles n’ont pas assez de temps pour accomplir leurs tâches, mais le taux de satisfaction est élevé. Le gouvernement lucernois estime qu’il n’a pas lieu d’agir.
19 Avr 2022
Antoine Chollet du Syndicat SSP Vaud se positionne par rapport au programme européen pour la recherche Horizon Europe. «Contre le discours managérial porté par Swissuniversities et economiesuisse, il faut […] rappeler que la vraie excellence de la recherche s’obtient par la stabilité des postes, les meilleures conditions de travail possibles pour tout le personnel des universités, le temps laissé pour explorer leurs terrains de recherche en toute liberté, et un financement qui vise ces objectifs. Ce n’est le cas ni du FNS, ni de l’ERC, et c’est cette logique qu’il faut changer de toute urgence.»
17 Mar 2022
Le physicien et philosophe Edouard Kaeser estime que l’objectif de produire toujours plus rapidement des résultats de recherches a beaucoup de conséquences néfastes.
Un des symptômes de ce phénomène est la production de connaissances superficielles. «Les scientifiques produisent de la connaissance. Ce produit spécifique a normalement le format d’hypothèses ou de modèles, mais pas celui de théories élaborées. Car cela nécessiterait du temps. […] Une profonde compréhension du contexte nécessite une plus profonde compréhension des liens de cause à effet.»
En outre, «Fast Science consolide en outre une inégalité de pouvoir entre le Premier et le Tiers Monde. De nombreux bailleurs de fonds internationaux, nationaux et privés sont basés dans des pays riches et technologiquement avancés, et ils soutiennent le style de recherche national. […] Le problème central n’est pas la dynamique, mais l’éthique de la recherche. Il s’agit moins de l’accélération que du manque de temps.»
11 Mar 2022
9 Mar 2022
La Handelszeitung a publié sa liste des «meilleurs employeurs de Suisse en 2022» pour l’éducation et la recherche. L’Université de Lausanne occupe désormais la 16ème place du classement sectoriel. En tête de liste se trouve le Paul Scherrer Institut. La HEP Vaud se trouve au 3ème rang et l’EPFL au 7ème.
24 Fév 2022
La recherche espagnole a connu une fuite de cerveaux considérable depuis la crise financière de 2008. Entre 2011 et 2016, plus de 5’000 postes de recherche ont été coupés. Beaucoup de scientifiques ont quitté le pays et les conditions de travail précaires ont découragé des jeunes talent à entamer cette carrière.
Un projet de réforme législative «permettra aux jeunes chercheur-e-s d’obtenir des contrats permanents, la reconnaissance de l’expérience acquise à l’étranger et de nouveaux droits du travail. Dans le même temps, les dépenses publiques consacrées à la recherche seront augmentées.»
Concrètement les chercheur-e-s en post-doc auront la possibilité d’obtenir un contrat sur six ans. Ensuite, ils-elles auront l’occasion d’obtenir un certificat «qui leur aidera à obtenir une position permanente.»
Par ailleurs la réforme reconnait pour la première fois les employé-e-s pour la recherche de santé. La santé avait été considérée être une affaire régionale et n’avait pas eu sa place dans la politique nationale pour la recherche.
«Tout cela rapproche l’Espagne des objectifs de l’UE pour la relance de la recherche, qui ont été définis par la Commission européenne en 2020 dans un plan de relance de l’Espace européen de la recherche (EER).»