Le corps intermédiaire, qui se constitue de collaborateur·ices scientifiques, doctorant·es et post-doctorant·es souffrent dans les universités suisses. Une enquête menée en 2020 par l’Association des assistant·es de l’Université de Bâle (Avuba) révèle que les collaborateur·ices travaillent régulièrement plus que leur taux d’occupation ne le prévoit et sont employé·es pour une durée déterminée avec peu de perspectives d’emploi par la suite.
Le hashtag allemand #IchBinHanna qui circule depuis quelques semaines sur Twitter met en lumière la précarité accrue du corps intermédiaire. Il a été créé en réponse au ministère fédéral allemand de l’éducation et de la recherche qui avance que les contrats à durée déterminée sont une condition nécessaire à l’innovation.
En Suisse, seul 10% des post-doctorant·es ont la chance d’obtenir un poste de professeur·e. En raison des contrats généralement limités à un an, le 90% des employé·es restant sont condamné·es à abandonner leur activité de recherche et se réorienter professionnellement.
Interrogée à ce sujet, l’Université de Bâle explique que les contrats à durée déterminée sont dûs d’une part aux projets financés par des fonds tiers limités dans le temps. D’autre part, les postes à durée indéterminée auraient pour conséquence que moins d’offres d’emploi seraient disponibles à l’université, car les postes resteraient occupés plus longtemps.