«Une enquête de l’Université de Neuchâtel révèle que la moitié des doctorants et doctorantes estiment leur charge de travail « démesurée ». Et cette situation n’est de loin pas un cas isolé en Suisse.»
18 Nov 2022
18 Nov 2022
«Une enquête de l’Université de Neuchâtel révèle que la moitié des doctorants et doctorantes estiment leur charge de travail « démesurée ». Et cette situation n’est de loin pas un cas isolé en Suisse.»
15 Nov 2022
Selon un récent sondage des doctorant-es et membres du corps intermédiaire de l’Université de Neuchâtel par l’Association du corps intermédiaire de l’UNINE, 49% des sondé-es estimeraient avoir une charge de travail «démesurée ou excédant ce qu’il est possible d’accomplir dans le cadre des heures prévues qui leur sont ou leur ont été imposées». 37% des répondants «déclarent avoir dû effectuer des heures supplémentaires non rémunérées le soir ou le week-end. Par ailleurs, le rapport de sondage souligne une disparité concernant de temps de travail consacré à la thèse d’un assistant doctorant à l’autre, même au sein d’une même faculté.
11 Nov 2022
«Difficile pour les chercheuses et chercheurs de grimper les échelons du monde académique sans passer par la case travail à l’étranger. Or cette injonction à la mobilité chamboule la vie privée des scientifiques, en particulier celle des femmes.»
8 Nov 2022
Durant tout le mois de novembre le syndicat des services publics (SSP) présentera dans différentes universités et hautes écoles sa nouvelle campagne nationale «Stable Jobs – Better Science». Le SSP écrit sur son site de campagne: «La succession de contrats à durée déterminée, les pressions de la hiérarchie et la mise en concurrence systématique nuisent aux membres du corps intermédiaire comme à la qualité de la recherche et de l’enseignement. […] Nous nous battons pour des contrats stables, protégeant contre le harcèlement, les pressions et le chantage à l’emploi et pour un environnement de travail fait d’émulation plutôt que de concurrence et d’angoisse.»
1 Nov 2022
Caspar Hirschi, professeur d’histoire à l’Université de Saint-Gall, estime que si l’on demande à un élève qui détient le pouvoir, il pointera un doctorant qui lui-même pointera un professeur qui lui-même pointera le doyen qui lui dira que c’est au rectorat que le pouvoir se trouve. Le Rectorat renverra au Conseil universitaire qui lui renverra à l’administration.
«Ce sentiment d’impuissance est le talon d’Achille de l’université. Il permet d’occulter plus facilement la réalité des inégalités de pouvoir et le risque d’abus de pouvoir. Celui qui pense ne pas avoir de pouvoir l’exerce d’autant plus irréfléchie. […] Plus la concurrence pour la reconnaissance scientifique par le biais de publications, de projets et de prix devient acharnée, plus les directions d’université se trouvent en position de faiblesse. Elles doivent se surpasser mutuellement en accordant des décharges aux chercheurs de premier plan afin de pouvoir les recruter et les garder. De leur côté, les chercheurs sont plus facilement tentés d’exploiter leurs propres doctorants lorsque la pression de la concurrence augmente au sein de leur communauté scientifique. C’est donc précisément dans les universités à forte activité de recherche que le personnel de direction académique est particulièrement faible – et le potentiel de scandale élevé en conséquence.»
11 Oct 2022
A cause de la hausse du coût de la vie, la précarité des étudiants dans le Canton Vaud s’aggrave. La secrétaire générale de la FAE Hannah Wonta avance que l’association a déjà octroyé la moitié de son fonds de solidarité auquel chaque étudiant peut avoir recours une fois par an.
Dans le Canton de Vaud, la Fédération des associations étudiantes (FAE) et les syndicats SUD-ep et SSP-étudiant-e-s réclament une hausse de 5 à 6% des rémunérations des personnes en formations, bourses, salaires ou prestations sociales, tout comme des aides pour la nourriture, le logement et les transports. Une manifestation se déroulera ce jeudi le 13.10.2022 devant le Département des finances à Lausanne.
30 Sep 2022
«Faute de perspectives dans les hautes écoles suisses, les postdoctorants devraient se tourner vers le privé. C’est le constat dressé récemment par le Conseil suisse de la science (CSS).» Fabien Fivaz, conseiller national (Vert/Neuchâtel) et président de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture s’inquiète comme le CSS de l’avenir de ces universitaires, mais il tire d’autres conclusions sur les mesures à prendre.
Par ailleurs, il écrit: «Contrairement à la vision du CSS, les postdoctorant·e·s ne sont pas des étudiant·e·s. Entre recherche, enseignement et administration, ils sont essentiels et indispensables à la compétitivité du système académique suisse. C’est à ce titre qu’ils doivent être reconnus, en améliorant leurs conditions de travail et en leur permettant de concilier vie privée et familiale avec leurs activités professionnelles dans les hautes écoles.»
27 Sep 2022
Des doctorant-es de l’Université de Saint-Gall (HST) portent de graves accusations contre un professeur. Il est question d’exploitation et de détournement de fonds. L’université souhaite enquêter sur cette affaire.
13 Sep 2022
«La violence que vivent les étudiants chercheurs, dont une petite partie seulement pourront obtenir des postes permanents dans l’académie, est-elle justifiée, utile, inacceptable? Pour le président du Fonds national suisse Matthias Egger, le système «up or out» est dépassé, et il faut trouver de nouvelles organisations.» […] «Le monde académique doit s’adapter aux exigences du marché du travail, notamment aux attentes des nouvelles générations en termes d’indépendance et de perspectives.»
2 Sep 2022
«Le professeur à temps partiel Indiana Jones incarne-t-il un modèle d’avenir pour les hautes écoles? Ou est-ce plutôt les femmes professeures qui consacrent le reste de leur temps de travail à des tâches familiales? Points de vue opposés d’une historienne et d’un historien.»
31 Août 2022
L’Espagne est sur le point de remanier ses structures de carrière dans la recherche, après que le Congrès des députés ait approuvé la semaine dernière la version finale d’une réforme de la loi de 2011 sur la science, la technologie et l’innovation. La réforme introduit un nouveau type de contrat de travail à durée indéterminée pour toutes les catégories de chercheurs-euses, une plus grande sécurité de l’emploi pour les post-docs, la reconnaissance de l’expérience acquise à l’étranger et, dans le même temps, donne un coup de pouce aux dépenses publiques en matière de recherche.
La sécurité de l’emploi pour les chercheurs-euses est sur une courbe descendante depuis que le crash financier de 2008 a déclenché des coupes importantes dans le budget de la recherche du pays. Rien qu’entre 2011 et 2016, l’Espagne aurait perdu plus de 5’000 postes de recherche.
25 Août 2022
«Le FNS s’est intéressé aux conditions d’emploi du personnel engagé dans les projets qu’il finance. Près de 4000 chercheurs et chercheuses de la relève de toutes les hautes écoles suisses ont répondu à son sondage.»
15 Juin 2022
L’Université de Berne a lancé en 2020 l’initiative Better Science qui vise à créer une culture scientifique qui donne la chance à tout membre de la communauté scientifique de travailler de manière «excellente». Un élément clé de cette initiative sont ses dix appels à l’action . Dans une récente table ronde, une des questions traitées était comment les responsables académiques et les universités peuvent y contribuer.
14 Juin 2022
Jeudi passé (09.06), le Conseil national a chargé le Conseil fédéral de rédiger un rapport sur la situation de la relève académique, notamment en ce qui concerne ses conditions de travail précaires. Dans un interview avec le journal Freiburger Nachrichten, la Conseillère nationale (Centre/Fribourg) s’exprime sur les difficultés auxquelles les chercheur-euses font face dans les universités suisses.
13 Juin 2022
«Campus Express, un projet-pilote de livraison de repas lancé il y a deux semaines par l’EPFL, est sous le feu des critiques. Une association étudiante monte au créneau.»
10 Juin 2022
Le Conseil national demande au Conseil fédéral de dresser un état des lieux détaillé de la situation de la relève académique en Suisse. Il doit notamment mettre en évidence les conditions de travail et l’état de l’égalité des chances.
7 Juin 2022
Le corps intermédiaire, qui se constitue de collaborateur·ices scientifiques, doctorant·es et post-doctorant·es souffrent dans les universités suisses. Une enquête menée en 2020 par l’Association des assistant·es de l’Université de Bâle (Avuba) révèle que les collaborateur·ices travaillent régulièrement plus que leur taux d’occupation ne le prévoit et sont employé·es pour une durée déterminée avec peu de perspectives d’emploi par la suite.
Le hashtag allemand #IchBinHanna qui circule depuis quelques semaines sur Twitter met en lumière la précarité accrue du corps intermédiaire. Il a été créé en réponse au ministère fédéral allemand de l’éducation et de la recherche qui avance que les contrats à durée déterminée sont une condition nécessaire à l’innovation.
En Suisse, seul 10% des post-doctorant·es ont la chance d’obtenir un poste de professeur·e. En raison des contrats généralement limités à un an, le 90% des employé·es restant sont condamné·es à abandonner leur activité de recherche et se réorienter professionnellement.
Interrogée à ce sujet, l’Université de Bâle explique que les contrats à durée déterminée sont dûs d’une part aux projets financés par des fonds tiers limités dans le temps. D’autre part, les postes à durée indéterminée auraient pour conséquence que moins d’offres d’emploi seraient disponibles à l’université, car les postes resteraient occupés plus longtemps.
13 Mai 2022
«Concilier travail académique et vie familiale, un exercice impossible? Un rapport du Bureau d’études de politique sociale et du travail (BASS) souligne que pour une majorité de chercheurs – et surtout de chercheuses – la tâche est difficile. «Pour réussir dans le monde académique, on doit souvent sacrifier sa vie privée», explique Laure Piguet, assistante à l’Université de Genève et active dans le comité Petition Academia.»
4 Mai 2022
Joël Mesot, Président de l’École Polytechnique fédérale de Zurich, souhaite changer «la culture du travail» dans l’institution – pendant trop longtemps, on n’a pas prêté attention aux compétences managériales des professeur-es, nous avons négligé ce sujet – dit le physicien. L’EPFZ a connu plusieurs cas de disfonctionnement de culture de travail. Un cas extrême a conduit au licenciement forcé d’une professeure. Une première dans l’histoire de l’EPFZ, qui a renoncé à porter cet épisode devant le Tribunal fédéral. Les professeurs doivent désormais suivre des cours de management et sont soumis à des évaluations de leurs compétences.
L’EPFZ a lancé en 2019 le programme «rETHink», une sorte de feuille de route pour le développement institutionnel. Un des points centraux concerne les compétences requises pour occuper la fonction de professeur-e (enseignement, recherche, communication, récolte de fonds, fondation d’une start-up,…). Selon Joël Mesot, les personnes devraient être employées («eingesetzt») par rapport à leurs forces et faiblesses. Il est de la responsabilité des hautes écoles universitaires d’offrir du soutien, si nécessaire. Il souligne que cette pratique est nouvelle et peu d’universités l’implémentent.
L’EPFZ doit être attentive au bien-être au travail. Par exemple, il faut éviter d’envoyer un mail le dimanche, avec 50 personnes en cc ou organiser des séances tard le soir, «il y a des jeunes parents à l’EPFZ». Par rapport aux heures supplémentaires, Joël Mesot estime qu’il faut les considérer au cas par cas.
Ensuite, Joël Mesot évoque l’exclusion Suisse du programme Horizon Europe et l’impact négatif pour l’EPFZ: «Le temps presse. Le programme a déjà démarré, et il est difficile de prendre un train en marche.» Il ajoute qu’il est préoccupé par l’endettement de la Confédération en raison des crises actuelles : le Covid-19 et la guerre en Ukraine. «Je crains qu’à un moment donné, la Confédération active le frein à l’endettement prévu par la loi. Car le budget du domaine des EPF n’est pas protégé, il ne fait pas partie des dépenses liées de la Confédération.»
28 Avr 2022
La première enquête sur le climat de travail et d’étude à l’UNIL est lancée. Les réponses permettront à la Direction et à ses services de mettre en place des mesures ciblées pour améliorer le bien-être sur le campus et agir contre les discriminations.