Le procédé d’attribution des programmes nationaux de recherche (PNR) fait habituellement l’unanimité auprès de la communauté scientifique, grâce notamment à son approche bottom-up. Cette fois cependant, dix-sept ancien-nes membres du Conseil de la recherche du FNS des sciences humaines et sociales critiquent la démarche d’attribution du PNR 78 «Covid-19».
Dans leur lettre ouverte, ces scientifiques critiquent la «conception trop étroite de la maladie et de la santé». Ils-elles plaident pour l’intégration des sciences humaines dans ce programme ou le lancement d’un programme supplémentaire afin d’étudier d’autres thèmes liés à la situation actuelle, tels que le passage à l’État d’urgence, les retombées matérielles et psychologiques sur les individus ou sur les relations intergénérationnelles.
Angelika Kalt, Directrice du FNS, répond que cette lettre devrait être envoyée au Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) qui à confié le mandat au FNS. À ceci, le SEFRI répond qu’une fois que les questions médicales urgentes auront été prises en charge, une extension de la recherche vers les sciences humaines et sociales sera envisageable.
L’auteur fait constat que les pays développent chacun leurs propres programmes de recherche sur COVID-19, que des collaboration internationales ne sont pas très courantes et que les sciences exactes sont favorisées. Il s’attend à ce que la place des sciences humaines et sociales dans le programme de recherche Covid-19 reste marginale et juge que cela ne fait pas preuve de clairvoyance.