Dans les universités suisses, seules 25 % des chaires sont occupées par des femmes, bien que les étudiantes soient majoritaires depuis quelques années.
Pour contrer cette tendance, une association de juristes, du nom de StrukturElle remet en question le financement des universités qui ne s’engagent pas assez dans les questions d’égalité. Car la loi fédérale sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles (LEHE) stipule que ces dernières doivent garantir que «les missions sont accomplies de manière à promouvoir l’égalité des chances et l’égalité effective entre hommes et femmes». C’est la condition pour que les hautes écoles soient accréditées, et par là reçoivent de l’argent de la Confédération.
Cependant, il n’existe actuellement pas de critères ou standards auxquels les universités doivent adhérer. L’objectif de StrukturElle est d’établir des critères concrets pour l’égalité au niveau de la loi. Les juristes ont confronté le Conseil d’accréditation avec cette revendication, sans résultat concret. Les activistes examinent la possibilité d’une plainte.
Le Conseiller national Matthias Aebischer (PS, BE) estime par exemple qu’il est urgent d’agir. «Soit on renforce la loi, on y ajoute une clause de 40%, comme cela a été fait par exemple dans le sport, soit on réduit les paiements aux hautes écoles. C’est bien sûr l’ultima ratio, mais la situation actuelle ne peut pas durer».