Deux cardiologues de l’Université de Zurich ont été sous le feu de critiques cette année. L’un, Frank Ruschitzka, est co-auteur d’une publication dans le journal Lancet sur le médicament Hydrochloroquine, qui a été retirée car issue de données de recherche fabriquées. La presse internationale a traité cette affaire, nommée «Lancetgate». Par ailleurs, le chercheur s’apprêtait à publier comme premier auteur une étude sur une spécialisation qui n’est pas la sienne, et sans accord des co-auteurs. Le cas de Frank Ruschitzka a été rapidement examiné par «une personne indépendante de confiance», et il lui a été recommandé «d’être plus diligent» lors de publications futures. Sa «punition» était de travailler gratuitement trente heures pour un centre de compétences universitaire.
Le cardiologue renommé Francesco Masano a, quant à lui, été accusé par le Tages-Anzeiger de ne pas avoir mentionné les complications dans ses publications sur ses opérations. Par ailleurs, il n’aurait pas été transparent sur ses participations à des entreprises. Depuis mai, le conseil de l’hôpital l’a mis en congé et a demandé à un bureau d’avocats d’examiner l’affaire. Celui-ci n’a trouvé «aucun signe de comportement illicite» ou d’«occultation délibérée.» L’université, quant à elle, n’a toujours pas mis ensemble un groupe d’expert pour l’enquête prévue et il reste incertain quand et s’il pourra reprendre son travail.
L’auteur Christoph Mörgeli dénonce une inégalité de traitement de ces cardiologues.