Un doctorant à la HSG avait critiqué le Parti communiste chinois et sa gestion de la pandémie sur Twitter. La conséquence: sa directrice de thèse a interrompu sa supervision. Pour examiner des éventuelles influences chinoises sur la recherche et l’enseignement, l’Université de Saint-Gall (HSG) a ensuite mis en place deux groupes de travail. La première avait comme tâche de dresser un état des lieux des relations de la HSG avec la République populaire de Chine, la deuxième a examiné le cas particulier du doctorant.
Le premier groupe n’a trouvé aucune influence chinoise sur le financement des projets de recherche. En revanche, le rapport a mis l’accent sur les relations étroites entre une association d’étudiant-e-s chinois-es (CSSA St-Gall) et l’ambassade de Chine à Berne. L’association n’est pas reconnue comme une association officielle à la HSG. Toutefois, un ancien président de la CSSA est dirigeant d’une plateforme appelée Swiss-Sino Innovation Center (SSIC), qui fonctionne comme réseau d’acteurs contrôlés par le parti communiste pour promouvoir ses intérêts. Selon le rapport, les dirigeants des CSSA sont directement subordonnés à l’ambassade de Chine à Berne et l’association exercerait un certain contrôle sur les étudiant·e·s chinois·es à l’étranger. Mais aucune influence directe de la CSSA sur la HSG n’a pu être prouvée.
Concernant le licenciement du doctorant, le rapport postule qu’il n y’a eu aucune influence de la Chine et que «cette influence n’existait que dans l’imagination du doctorant et de la professeure». La HSG s’excuse pour le blocage du compte e-mail du doctorant, qui selon elle, n’étais pas dû au tweet mais à un grossier courriel du doctorant à sa directrice de thèse.