L’Université de Bâle vient de signer avec Vifor Pharma un contrat de 10 millions de dollars pour le financement de deux nouvelles chaires pendant dix ans. Ces dernières porteront sur l’approbation des produits nanopharmaceutiques.
L’engagement du groupe Vifor Pharma, pionnier dans le domaines des médicaments à base de nanoparticules, n’est pas désintéressé et remet en question l’indépendance de la recherche.
Alors que le recteur de l’Université de Bâle, Andrea Schenker-Wicki, veut élargir le financement des chaires privées, Markus Müller, Professeur de droit constitutionnel à Berne, avance que «Un manque d’argent ne justifie certainement pas d’accepter des fonds qui pourraient nuire à l’indépendance et à la crédibilité d’une université». Selon lui, les entreprises devraient laisser l’argent aux universités sans conditions concernant les sujets de recherche ou la conception. «Le problème se pose toujours lorsqu’une entreprise parraine une institution de recherche dans les résultats de laquelle elle a un intérêt économique propre. Même s’il n’y a que l’apparence d’une influence, la crédibilité de l’université en souffre» dit Müller.