Un nouveau scandale vient secouer l’Université de Saint-Gall (HSG). Un doctorant s’est fait refuser la continuation de son doctorat après avoir critiqué la gestion de la pandémie du gouvernement chinois sur son compte twitter. Sa directrice de thèse l’a contacté par mail pour l’informer qu’elle a reçu «plusieurs courriers énervés de Chine» qui disent que le doctorant publiait du contenu «de type néo-nazi». Puis, après avoir évoqué la crainte de ne plus recevoir de visa elle-même pour la Chine à cause de ce tweet, elle a directement mis fin à la relation de mentorat. Les tweets en question accusaient le gouvernement chinois de mener une stratégie de dissimulation dans la gestion de la pandémie.
Le doctorant, qui menait ses recherches sur la pollution de l’environnement, vivait et étudiait depuis trois ans à Wuhan grâce à une bourse alloué par la Chine, mais été resté coincé en Suisse au début de la pandémie. Au lendemain de son échange de mail avec la professeure, son compte de l’université avait été supprimé et il s’est retrouvé exmatriculé. La HSG démenti pourtant de l’avoir expulsé à cause de cette histoire et met en avant qu’il n’était officiellement plus doctorant à la HSG, et qu’il aurait lui-même pris la décision de s’exmatriculer.
Sur deux pages, la Neue Zürcher Zeitung détaille le cas dans sa complexité et discute la problématique de l’influence grandissante du gouvernement chinois sur les universités suisses.