Le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) du Conseiller fédéral Guy Parmelin (UDC) a saisi la «patate chaude» : la position du Conseil des EPF par rapport au domaine EPF (EPFL, EPFZ et instituts de recherche EPF (Empa, PSI, WSL et Eawag). Ce domaine est déjà de facto sous la tutelle du Conseil des EPF, mais juridiquement cela n’est pas encore bien défini. «[La Loi sur les EPF] devrait dorénavant prévoir que le Conseil des EPF peut édicter des directives et prendre des mesures, «si nécessaire, également à l’encontre des membres institutionnelles surveillé-e-s», déclare le Conseil fédéral. Celui-ci souhaite également limiter les possibilités juridiques des institutions de se défendre contre les décisions du Conseil des EPF. Jusqu’à présent, ils ont pu faire appel au Tribunal administratif fédéral, ce qui est arrivé seulement deux fois. En cas de désaccord, les institutions EPF devront s’adresser au Conseil fédéral.
Les Ecoles polytechniques et instituts EPF s’inquiètent et parlent d’une atteinte à leur autonomie («mise sous tutelle» «réduction de l’indépendance scientifique» /«fausse autonomie»). Le Directeur de l’Empa, Gian-Luca Bona, estime que ceci renforcerait l’administration au détriment des sciences.
Récemment, les institutions EPF ont appris que le Conseil des EPF prévoit de fusionner Eawag avec WSL. Par ailleurs, Guy Parmelin aurait souhaité garder sous clé une étude sur la pollution d’eau potable par des pesticides, ce qui a suscité un mécontentement.
Jeudi, la Commission de l’éducation du Conseil national s’est penchée sur cette loi. Lors de la consultations, le PLR et le PDC ont critiqué les modifications, l’UDC était favorable et le PS divisé.