L’Université de Lausanne (UNIL) à lancé un nouveau fonds de soutien à la recherche partenariale appelé Interface. Interviewés par Le Temps, Cléolia Sabot, Coordinatrice d’Interface et Alain Kaufmann, membre de son comité de direction en tant que responsable du ColLaboratoire, unité de recherche-action, collaborative et participative de l’Unil, expliquent en quoi consiste ce projet novateur, qui a pour but de financer et évaluer des projets de recherche collaboratifs et avec un impact social.
Alain Kaufmann avance que la plupart des pays européens encouragent les projets de recherche collaboratifs entre chercheur·es et citoyen·nes qui ont un impact social. Néanmoins, ils sont encore peu soutenus par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS), et ainsi «[l]’Unil a le courage de prendre les devants en disant «nous finançons nous-mêmes ce que l’Etat fédéral ne finance pas ou très peu».»
Cléolia Sabot précise que le choix de partenaires est vaste (ex. domaine public ou privé, association, administration publique, un citoyen, etc.) et que le seul critère d’exclusion c’est l’éthique: «[ils ne travailleront] pas avec des organisations qui ne partagent pas le même objectif que la direction de l’Unil, à savoir développer un monde durable et désirable […]. Interface est un projet pilote de trois ans, pleinement intégré à l’écosystème de l’Unil. Le fonds soutiendra des projets avec des enveloppes allant jusqu’à 50 000 francs. Ils peuvent être soumis tout au long de l’année par la communauté des chercheurs et des étudiants de l’Unil avec des acteurs de terrains. Il y aura aussi des appels à projets ponctuels avec des partenaires institutionnels, comme la ville de Lausanne, et thématiques. Le premier sera lancé en juin, sur la santé. Suivront le numérique en 2025 et une thématique sur l’égalité, la diversité et l’inclusion, en 2026.»