Il y a 12 ans, des doctorantes avaient porté plainte contre leur directeur de thèse du Département des sciences de l’Antiquité de l’Université de Bâle. Les doctorantes racontaient avoir subi la menace d’obtenir «une mauvaise note et d’empêcher une publication» si elles ne «le [citaient] pas plus de 100 fois dans leurs travaux». Les doctorantes «l’ont également accusé de plagiat». Le délégué à l’intégrité de l’université de Bâle avait conclu que «dans un cas, il y avait «un soupçon suffisant de comportement scientifique incorrect»». L’université avait donc «entamé une procédure de licenciement». Le professeur avait entre-temps «[déposé] une plainte anonyme auprès du Fonds national en accusant une doctorante de plagiat […]. L’Université de Bâle a estimé que les accusations de plagiat contre la thèse de doctorat primée étaient infondées et que la démarche du professeur constituait une nouvelle atteinte grave à son intégrité scientifique […]. Le conseil de l’université a donc réuni les dossiers des deux procédures en cours afin d’accélérer le processus de licenciement. Mais c’est le contraire qui s’est produit. La procédure s’en est trouvée encore plus compliquée». Après 10 ans de l’ouverture de cette procédure, «le professeur a obtenu un effet suspensif devant le tribunal» et l’université n’est pas parvenue à le licencier à cause des procédures légales. L’auteur souligne la difficulté pour une université de licencier un professeur, bien qu’elle ait «établi des règles de conduite et nommé des délégués à l’intégrité pour les juger».
17 Juil 2023