L’Ecole polytechnique de Zurich (EPFZ) a lancé un programme de sensibilisation contre le racisme, le «Black History Month», à l’image des programmes des universités états-uniennes. «On parle donc de « Black History », les universitaires asiatiques de l’EPFZ peuvent également se sentir concernés, puisqu’il est également question de « BIPoC » à un autre endroit. BIPoC (Black, Indigenous and People of Colour) est le nom donné aux non-blancs dans le jargon de la diversité.»
L’autrice de l’article paru dans la NZZ qualifie l’accent mis sur l’histoire des personnes noires comme «un peu recherché dans nos contrées», tout comme la méthode appliquée: deux cours sur trois sont offerts «en stricte ségrégation», ce qui rappellerait l’époque coloniale. «La nouvelle volonté de trier les gens en fonction de leur origine ou selon un schéma victime/coupable nous mène sur un terrain trop glissant.»
Par ailleurs, dans les récentes années, les médias ont écrit sur des cas de racisme dans l’EPFZ contre des chinois (en 2022) et des asiatiques (en 2018), il ne serait pas certains que les personnes asiatiques qui s’estiment victime de racisme s’intéresseraient à un webinaire dans le cadre du «Black History Month».
«Le racisme ne doit pas avoir sa place dans une haute école renommée. Il est juste et important que l’EPF aborde ce thème. Mais avec le « Black History Month », elle mise sur une offre toute faite, manifestement conçue pour d’autres conditions sociales. Il serait plus important, plutôt que de surfer sur une tendance internationale, que le centre de soutien («Meldestelle»), qui existe bel et bien à l’EPF, agisse immédiatement lorsque quelque chose se passe.»