«La réalité que nous vivons en tant qu’enseignants à l’Unil, à l’IMD et à l’EPFL est celle d’une évolution, dans certains cas très radicale, de l’enseignement de l’économie. Cette évolution est naturellement stimulée par les défis majeurs auxquels nos sociétés sont confrontées lesquels engendrent des réévaluations et des remises en cause du corpus enseigné jusqu’ici», écrivent trois personnes travaillant dans le Centre Enterprise for Society dans une lettre ouverte, dont Jean-Pierre Danthine (ancien président de la BNS et directeur du Centre Entreprise for Society).
«Il y a de bonnes raisons de continuer à étudier les classiques, comme les théories ricardiennes, mais tout doit être passé en revue» pour s’adapter, entre autres, à la reconnaissance des limites planétaires, qui est un changement de paradigme pour l’économie de marché. Ils continuent: «Pour faciliter l’intégration de la durabilité dans le cursus, de nouveaux outils pédagogiques devraient être élaborés – et Iconomix pourrait ici jouer un rôle intéressant. De plus, une ouverture à une collaboration entre disciplines et entre toutes les parties prenantes y compris l’industrie (futurs employeurs) serait désirable car cette réflexion ne devrait pas être menée en silos. En tant qu’enseignants, nous sommes conscients qu’il est important de répondre aux questionnements des jeunes face à l’évolution économique et de leur donner les outils pour ré-imaginer l’économie de demain. Nous tenons à le faire en respectant la pluralité des points de vue tout en dépassant une polarisation stérile et en nous appuyant sur une démarche scientifique basée sur l’évidence.»