swissuniversities a publié un «papier de position» en faveur du renforcement de la culture de la durabilité dans les hautes écoles suisses.
29 Août 2024
29 Août 2024
swissuniversities a publié un «papier de position» en faveur du renforcement de la culture de la durabilité dans les hautes écoles suisses.
27 Août 2024
Dans son éditorial, le rédacteur en chef du St. Galler Tagblatt présente «les vraies vedettes» de l’Université de Saint-Gall (HSG), qui ne sont pas des économistes, bien que l’université est très réputée en économie. Il explique: «Dans la perception du public, surtout ici en Suisse, les nombreux bons professeurs d’économie d’entreprise et d’économie politique sont souvent des personnalités méconnues. […] Cette présence de spécialistes en sciences humaines et sociales est remarquable, car peu d’étudiants viennent à Saint-Gall pour eux»
Le journaliste souligne le travail des expert-es au service de la Confédération et des médias. «L’école de commerce parvient à employer des expert-es très divers-es qui génèrent une attention supérieure à la moyenne. C’est une combinaison parfaite. Sans vouloir être une université généraliste («Volluniversität»), elle parvient à obtenir un rayonnement et une portée avec peu de moyens.»
21 Août 2024
Eric Gertler, directeur et CEO du U.S. News & World Report, a déclaré que la présidente de l’Université Columbia Minouche Shafik, comme ses collègues de Penn (Liz Magill) et Harvard (Claudine Gay) étaient des erreurs de casting. «Le travail d’un-e président-e d’université a des dimensions qui vont bien au-delà de la gestion de ce type de crise. La plupart des président-es d’université ont des CV qui se distinguent dans le monde académique, que ce soit dans le savoir («scholarship»), de la théorie et de la cérémonie. Cette formation n’est pas toujours adaptée à un rôle qui exige de jongler avec les intérêts divergents des étudiant-es, des donateurs, des anciens étudiant-es, des enseignant-es, des administrateurs-rices et des membres de la communauté. […] La supervision d’organisations aussi complexes requiert des compétences comparables à celles d’un-e PDG de Fortune 1000. […] Les conseils d’administration («trustees») devraient également prendre en considération les dirigeant-es des secteurs militaire, politique et non lucratif.»
19 Août 2024
Le vice-président de BlackRock ne prononcera pas la conférence prévue par les alumni du Graduate Institute mi-septembre. Des étudiants ont fait pression, refusant la présence d’un groupe qui fait du profit avec la guerre à Gaza, écrit la «NZZ». L’institut conteste: «Philipp Hildebrand n’a pas été «désinvité», mais nous avons en effet changé le programme de l’après-midi de la journée des alumni, pour plusieurs raisons entrecroisées».
19 Août 2024
«L’Université de Berne intègre les études sur le Proche-Orient au sein d’un nouveau département d’anthropologie sociale, des sciences des religions et de recherche du Moyen-Orient et des sociétés musulmanes. Ce changement fait suite au licenciement d’un professeur qui avait salué les attaques du Hamas contre Israël.»
19 Août 2024
«La présidente de la prestigieuse Université Columbia à New York, Minouche Shafik, a annoncé mercredi sa démission, invoquant la « période de crise » au cours de laquelle l’établissement est devenu l’épicentre de manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza.»
15 Juil 2024
Virginia Richter, première rectrice de l’Université de Berne depuis un mois, évoque les défis actuels: «Le fait que les Services psychologiques universitaires (UPS) et l’hôpital des l’île soient actuellement en crise provoque des sentiments mitigés. […] Je pense que pour les deux, il s’agit de regagner la confiance et […] une bonne communication est importante. Et je pense que je peux y contribuer.»
Par rapport au rôle de l’Université pendant les occupations pro-palestiniennes de l’université, elle avance: «Nous ne sommes utiles à personne si nous disons : ici, nous sommes de cette opinion politique. C’est pourquoi je trouve judicieux que l’université se définisse comme politiquement neutre. J’entends par là qu’elle est également neutre vis-à-vis des partis politiques. Dès l’instant où vous abandonnez cette prétention à la neutralité, la politique vient vous dire que nous attendons de vous ceci ou cela. Mais cela ne veut pas dire que l’université est une tour d’ivoire qui n’a rien à voir avec la société. Il y a de très nombreuses choses ou de nombreux aspects dans lesquels l’université s’engage pour la société et collabore avec la politique», par exemple pour fournir des expertises. «Si la direction de l’université s’était engagée politiquement au préalable, nous aurions peut-être restreint la liberté de ces expert-es. Nous conseillons également le gouvernement, par exemple. Nous travaillons également avec des acteurs locaux dans le canton. En ce sens, nous nous considérons comme engagés dans la société. Mais ce n’est pas notre rôle de nous positionner par rapport à tel ou tel conflit.» L’université de Berne défendrait la liberté d’opinion et la liberté académique mais «ce que nous attendons de nos collaborateurs, c’est qu’ils le gèrent de manière responsable, qu’ils ne nuisent pas à l’institution et qu’ils déclarent aussi leur opinion privée comme privée.» Elle évoque notamment les lignes directrices concernant la communication et l’expression d’opinion, qui ont récemment été mises à jour, et la création d’un groupe de travail sur le caractère scientifique (Wissenschaftlichkeit) qui se penchera, entre autres, sur la différence entre l’engagement et l’activisme. «L’activisme sans distance n’a vraiment pas sa place à l’université, car il peut nuire à la crédibilité des chercheurs.»
10 Juil 2024
La participation de l’Université hébraïque de Jérusalem à une université d’été a posé problème à un collectif d’étudiant·es propalestinien·nes en travail social, la Coordination etudiante pour la Palestine (CEP HETS).
Le rectorat a décidé de reporter l’événement «pour ne prendre aucun risque relatif à la sécurité des participant·es». Le collectif estime par ailleurs que la direction fait preuve de mauvaise foi en justifiant «cette annulation par la présence d’un danger avéré pour l’intégrité physique et morale des participant·es». Les termes employés par le rectorat sont jugés comme «polarisants et injustifiés».
27 Juin 2024
La présidence de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ne souhaite pas renouveler le contrat de bail avec le collectif d’agriculteurs qui vit et travaille sur le domaine depuis début 2020. La ferme de Bassenges est vouée à devenir un centre de recherche et de formation à l’horizon 2026. […] Or, sans sa ferme, le collectif de Bassenges affirme que l’ensemble de son projet s’écroule.
27 Juin 2024
Des activistes pro-palestinien·es ont vandalisé la cafétéria, le foyer et le secrétariat de la Hochschule Luzern Design Film Kunst (HSLU) avec des slogans accusant la Haute Ecole de «travaille[r] avec des complices d’un génocide». La police a confirmé l’incident et la HSLU a fermement condamné ces actions dans un communiqué, les qualifiant de «nuisibles et irrespectueuses». La HSLU a annoncé qu’elle réparerait rapidement les dégradations et porterait plainte. Cet incident a éclipsé l’exposition des travaux de fin d’études qui se tient du 22 au 30 juin. Malgré les événements, la HSLU insiste sur l’importance de ne pas perturber cette exposition pour honorer les efforts des étudiant·es.
26 Juin 2024
«La Direction de l’UNIL vient de publier CAP2037, une stratégie qui a pour but de diminuer les impacts sur l’environnement de l’Université afin de s’aligner sur la trajectoire définie par l’Accord de Paris et le respect des limites planétaires. Benoît Frund, vice-recteur Transition écologique et campus, […] parle de ce nouveau cap et de l’élan collectif qu’il implique».
25 Juin 2024
L’Ecole professionnelle de Lausanne (EPSIC) lance un projet pilote dès la rentrée prochaine : les étudiant·es de la dernière année vont pouvoir suivre des cours en alternance à distance et en présentiel. Ce projet pilote présente plusieurs avantages : «[il] permet de libérer ponctuellement des places pour pouvoir former plus de personnes dans des métiers qui connaissent une pénurie de main-d’oeuvre, mais aussi de diminuer les déplacements […] et [contribue] à promouvoir l’éducation numérique». Un bilan sera effectué une année après le lancement du projet pilote.
19 Juin 2024
Des étudiant·es de l’Université de Genève (UNIGE) ont lancé une pétition pour valoriser et assurer l’autonomie du Centre universitaire d’informatique (CUI). L’Association des étudiants en Systèmes d’Information (AESI) s’inquiète notamment de la diminution des ressources et du personnel ces dix dernières années, craignant un impact sur les cours. Ils et elles demandent la reconnaissance du CUI, la mise au concours des postes vacants et l’autonomie du CUI dans la gestion de sa stratégie et de ses programmes. Le rectorat assure qu’il n’y a aucune intention de fermer le centre, mais que l’évaluation du centre est «un passage obligé «dans un domaine qui a connu de véritables révolutions depuis la dernière évaluation du centre, menée en 2005».» Le porte-parole de l’UNIGE, Marco Cattaneo, a déclaré que la rentrée 2024 «se déroulera normalement», avec des cours assurés, et que le centre dispose des enseignant·es et du budget nécessaires.
17 Juin 2024
À la Haute école des arts de Zurich (ZHdK), la cérémonie de remise des diplômes a été perturbée par des «cris bruyants» et la distribution de tracts contenant le slogan «Long live the Student Intifada». Deux personnes ont été expulsées du bâtiment par la sécurité. Cette action s’inscrit dans une série de protestations pro-palestiniennes à la Haute école. Des graffitis, incluant le drapeau palestinien avec le slogan «From the River to the Sea, Palestine will be free», ont été repeints par la direction, déclenchant des débats sur la liberté d’expression de la part de certain·es étudiant·es. Des événements similaires incluent une tentative de projection d’un «essai vidéo sur le sionisme» et la diffusion de slogans prônant l’Intifada via des affiches sur les murs et des vidéos sur les réseaux sociaux.
17 Juin 2024
Après la fin des occupations pro-palestiniennes dans les universités de Lausanne (UNIL) et Genève (UNIGE), les étudiants·es sont déçu·es par les promesses non tenues des institutions, mais restent déterminé·es, juge la journaliste du Courrier Maria Pineiro. Les engagements, comme la mise en place d’une commission pour analyser les liens académiques avec Israël, n’ont pas été réalisés, selon un militant de la Coordination étudiante pour la Palestine (CEP) de l’UNIL. Malgré la baisse de la visibilité médiatique, les étudiant·es continuent leurs actions et discussions, en parallèle des examens, pour obtenir un boycott académique d’Israël et un cessez-le-feu immédiat. La forme des futures mobilisations pro-palestiniennes dans les universités reste à définir, mais un membre de la CEP EPFL assure que cela «[…] devrait continuer d’être totalement pacifique».
14 Juin 2024
«Le 14 juin 2024, le Conseil fédéral a nommé Rolf Holderegger au poste de directeur de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Rolf Holderegger, âgé de 59 ans, est actuellement chef de l’unité de recherche Biodiversité et écologie de la conservation du WSL et professeur titulaire à l’EPFZ. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er octobre 2024»
12 Juin 2024
Un jeune professeur assistant du département de technologie de l’information et d’électrotechnique de l’EPFZ a été accusé d’avoir «exploité ses collaborateurs et étudiants, les [mettant] sous forte pression et les [rabrouant régulièrement]», ce qui a conduit à des accusations de harcèlement moral. Une enquête externe a été lancée, dont les résultats, bien que disponibles seulement en interne, semblent confirmer ces problèmes.
L’EPFZ a annoncé par courriel que le professeur quittera l’institution fin novembre, sans indemnité de départ. Dans le courriel on lit que le professeur «a décidé, «sur la base des résultats du rapport» et «après des discussions avec le président et la vice-présidente pour le développement du personnel et le leadership», de poursuivre sa carrière professionnelle en dehors de l’ETH Zurich». Le professeur, «déjà […] [remarqué pour] un comportement fautif fautif lors de son précédent emploi à l’étranger», quitte l’EPFZ à la fin de sa première période d’engagement de quatre ans.
L’EPFZ affirme avoir «réagi rapidement après les premières réclamations» et souligne les progrès réalisés depuis d’autres incidents similaires, notamment le cas de la Professeure d’astronomie Marcella Carollo, «qui avait également été accusée de harcèlement moral en 2017».
12 Juin 2024
«La Haute école spécialisée des Grisons (FHGR) et la Haute école pédagogique (PHGR) obtiennent une plus grande marge de manœuvre dans l’organisation de leur offre de formation […]. Le [Grand Conseil à Coire] a adopté la révision partielle de la loi sur les hautes écoles et la recherche […]. La décision a été prise à l’unanimité par 104 voix […] et sans abstention. Avec cette révision, le gouvernement et le Parlement réagissent à la concurrence croissante entre les hautes écoles – en Suisse et au niveau international. Grâce à une plus grande marge de manœuvre décisionnelle, les deux écoles doivent devenir plus compétitives. Les hautes écoles peuvent désormais décider elles-mêmes des filières qu’elles souhaitent introduire ou, le cas échéant, supprimer. Jusqu’à présent, cette compétence relevait du gouvernement cantonal. De plus, les hautes écoles peuvent désormais proposer des filières d’études en dehors de leurs priorités de formation définies par la loi.» Par exemple, la FHGR «pourra également proposer à l’avenir une filière «soins infirmiers HES» […]. La révision de la loi sur les hautes écoles et la recherche est soumise au référendum facultatif. Si celui-ci n’est pas saisi, elle devrait entrer en vigueur début 2025.»
10 Juin 2024
L’EPFL annonce la création d’un pôle de recherche et d’innovation en Valais, dédié à la transition énergétique verte. Martin Vetterli, Président de l’EPFL, souligne l’«engagement fort» de l’EPFL dans la «durabilité, les énergies vertes, les énergies renouvelables et le management des systèmes énergétiques.»
Le choix du Valais s’explique par trois étapes précédentes : la chimie verte, les sciences de l’environnement et les énergies vertes et renouvelables. Une collaboration «excellente» avec le canton du Valais et la HES-SO a également été déterminante, surtout parce que le canton du Valais investira 4 millions de francs par an dans ce projet. Une raison secondaire du choix du Valais est liée à un manque de place sur le campus de l’EPFL à Lausanne.
La situation financière de la Confédération, bien que réduisant le budget des EPF, permet encore des investissements majeurs, mais le soutien des cantons permet de développer des projets supplémentaires. Le développement du campus de l’EPFL à Sion se fera sur un horizon de 4 à 6 ans, avec des plans pour accueillir les nouveaux collaborateur·ices. (rts.ch / Forum)
En particulier, six nouvelles chaires seront ajoutées au campus valaisan, portant le nombre total à plus de 20 et augmentant le personnel à potentiellement 450 collaborateur·trices. Deux chaires sont déjà en cours, une troisième sera bientôt mise en place, et les autres suivront d’ici 2032. (rts.ch/info)
4 Juin 2024
Boas Erez, professeur en mathématiques et ancien recteur de l’Université de Suisse italienne (USI) ecrit: «Les universités ne sont plus des tours d’ivoire, et il n’y a pas de discipline académique qui ne soit influencée par le contexte ou le regard de celle ou celui qui la pratique.» Par ailleurs, «Les récentes manifestations estudiantines font ressortir des velléités de contrôle des universités, dont il est bien qu’elles s’expriment pour pouvoir les contredire.»