La professionnalisation de la gestion des hautes écoles ouvre des nouvelles perspectives – particulièrement pour le corps intermédiaire. Ceci peut se concrétiser par la création des très controversés postes fixes pour l’enseignement et la recherche (« senior scientists », « lecturers » etc.). Avec l’autonomisation des universités, les exigences relatives aux structures d’organisation et de direction ont augmenté, les facultés et instituts étant aussi concernés. La gestion autonome doit constamment faire face à des problèmes de surmenage et surcharge, estime Philipp Balzer, qui travaille depuis la création de ce poste en 2011 comme « gérant » de la Faculté de philosophie de Zurich.
Les organes dirigeants, confrontés de plus en plus souvent à des tâches managériales complexes, sont fréquemment occupés par des personnes qui sont « socialisés purement au milieu académique ». Celles et ceux souhaitant participer à la gestion autonome doivent le faire au détriment de la recherche, les tâches liées à l’enseignement étant fixes. C’est pourquoi un grand nombre de postes a été créé, avec pour résultats « de meilleures décisions, des procédures plus courtes, plus de sécurité juridique et des nouvelles compétences ».
La professionnalisation de la gestion et de l’administration n’est pas toujours accueillie favorablement mais un sondage des hautes écoles suisses en 2016 indique qu’il est urgent d’agir dans ce sens. Les processus de professionnalisation ne réussissent toutefois que lorsque les scientifiques sont convaincus de leur utilité et lorsque les exigences par rapport aux dirigeant·e·s sont clarifiées.