Servan Luciano Grüninger, co-fondateur et président du groupe de réflexion Reatch et Olga Baranova, dirigeante de l’organisation CH++, ont rédigé une critique des médias. «Les protestations universitaires dominent actuellement la couverture médiatique du débat public sur la guerre au Proche-Orient». Cependant, «les universités ne deviennent intéressantes sur le plan médiatique que lorsqu’elles ont quelque chose de pompeux à offrir». Ainsi, par exemple, «lorsqu’une poignée de personnes s’assoient par terre dans l’atrium de l’université de Zurich ou dans l’entrée de l’EPFZ avec des banderoles sur la Palestine, les médias sont immédiatement là pour en faire une histoire nationale», toutefois, les médias n’ont pas rapporté au delà de la barrière de Rösti de la conférence publique dans l’Université de Lausanne, visité par 500 personnes, sur les tenants et aboutissants du conflit israélo-gazaoui, où sur le débat public dans l’Université de Bâle sur le post-colonialisme, visité par 350 personnes, qui était pourtant «controversé, mais différencié».
Les médias sembleraient donc nourrir la polarisation au lieu de traiter le débat sur la guerre au Proche-Orient à travers d’autres voix moins polarisées parce que «[c]e qui n’est pas capable de produire de l’excitation reste sous le radar». «Pendant ce temps, les universités feraient bien de ne pas se laisser transformer en jouet politique par les activistes ou les journalistes, mais de défendre les espaces de discussion ouverts contre tous ceux qui veulent les restreindre à leur profit.»