Certaines personnes juives en suisse craignent une escalation antisémite dans les campus.
13 Mai 2024
13 Mai 2024
Certaines personnes juives en suisse craignent une escalation antisémite dans les campus.
13 Mai 2024
Le président du Conseil des EPF estime que «l’activisme politique auquel participent des personnes extérieures n’a pas sa place dans les universités.» Les manifestations de ces derniers jours n’auraient pas empêché la recherche et l’enseignement, selon le président du Conseil des EPF, mais «Les occupations peuvent toutefois être effrayantes pour d’autres étudiants. En tant qu’étudiant juif, je ne me sentirais pas non plus à l’aise face à des slogans qui remettent en question le droit à l’existence d’Israël».
13 Mai 2024
Minouche Shafik, présidente de l’Université de Columbia, écrit: «Si les établissements d’enseignement supérieur ne parviennent pas à mieux définir les limites entre la liberté d’expression et la discrimination, le gouvernement s’efforcera de combler cette lacune, d’une manière qui ne protège pas nécessairement la liberté académique. […] Les manifestations soulèvent une question importante : comment les universités contribuent-elles au bien commun dans une crise comme celle-ci ? Enseigner les problèmes aux étudiants, organiser des visites d’étude et des programmes de recherche conjoints, permettre des conversations qui ne peuvent avoir lieu dans les allées du pouvoir, fournir un soutien médical et de santé mentale aux victimes sont autant d’exemples concrets. Les universités doivent rassembler une multitude de points de vue pour se concentrer sur ce que nous pouvons faire de plus.» (Financial Times Europe)
13 Mai 2024
Le journaliste Philippe Reichen du Tages-Anzeiger estime que les manifestants pro-palestiniennes se trompent de cible et devraient plutôt manifester devant l’ambassade ou consulat israélien qu’à l’université parce qu’ils ternissent la réputation des universités en tant que forum de débat. «Et ils ont ignoré le principe fondamental de la liberté académique : à savoir que la liberté d’une université consiste à entretenir des échanges avec d’autres universités, à condition que les étudiants et les professeurs respectent les valeurs académiques et l’ordre juridique en vigueur.»
13 Mai 2024
Des journalistes de la NZZ estiment que le conflit israélo-palestinien est discuté différemment en Suisse romande qu’en suisse alémanique, « non seulement à cause du rôle des communistes» qui s’emparent de ce sujet politique. «Dès le début, les directions des universités s’opposent fermement aux actions des communistes – en particulier en Suisse alémanique. […] L’attitude ferme des directions d’université a peut-être étouffé dans l’œuf des protestations plus importantes en Suisse alémanique.»
Martin Vetterli, président de l’EPFL, juge par ailleurs que les manifestants essaient d’instrumentaliser les universités, espérant d’avoir un plus grand impact dans les universités que sur la place fédérale.
10 Mai 2024
10 Mai 2024
« Les étudiants pro-palestiniens installés à l’Université de Genève ont décidé de poursuivre leur mobilisation jeudi soir, malgré la demande de l’institution qu’ils quittent les locaux après 22 heures, à la suite d’une nuit agitée.»
«Une altercation s’est produite dans la nuit de mercredi à jeudi à l’Université de Genève, en pleine mobilisation étudiante pro-palestinienne. Deux femmes et un homme se sont introduits dans le bâtiment et ont décroché des banderoles, avant d’être confrontés par les étudiants puis expulsés par la sécurité».
9 Mai 2024
L’EPFZ a porté plainte contre 28 personnes pro-palestiniennes avaient fait un sit-in dans le hall de l’institution. Le jour même, la manifestation pacifique a été dispersé par un important dispositif de la police municipale de Zurich.
8 Mai 2024
«Les hautes écoles suisses s’engagent pour la liberté de la recherche et de l’enseignement. Cela implique un discours scientifique ouvert et un échange d’opinions respectueux. Au vu de l’évolution de la situation au sein de certaines hautes écoles suisses, nous tenons à nous positionner sur 3 points essentiels :
8 Mai 2024
Par rapport aux manifestations pro-palestiniennes dans les universités suisses, Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities, avance que sa plus grande crainte est que les étudiant-es se fassent instrumentaliser. «Au début, seuls des étudiants ont manifesté à Lausanne. Mais entre-temps, d’autres se sont joints à eux. Je ne sais pas d’où, si c’est d’autres universités ou d’autres mouvements.» Cela compliquerait le travail pour les universités, et «[…] pourquoi un recteur doit-il négocier avec des personnes extérieures à l’université ? Une université n’est pas un parti politique avec lequel on peut négocier sa position.» Par ailleurs, elle craint une collision entre des différentes mouvements. «Notre rôle est académique, de réflexion et de compréhension – et non politique. Cela vaut aussi pour les professeurs.»
8 Mai 2024
«A Genève, l’occupation du hall principal du bâtiment Uni Mail par des étudiants pro-palestiniens, entamée mardi, se poursuivait mercredi. L’action reste pour l’instant « tolérée » malgré son caractère « illicite », note le médiateur désigné par l’UNIGE, Frédéric Esposito. Mercredi après-midi, une rencontre est prévue entre des représentants du mouvement et le rectorat.»
8 Mai 2024
7 Mai 2024
«Les mobilisations étudiantes de l’UNIL et de l’EPFL suscitent le débat au Grand Conseil. L’événement soulève des questions sur la neutralité et le rôle de l’université.»
7 Mai 2024
Le recteur de l’Université hébraïque de Jérusalem parle dans une interview du succès des programmes pour favoriser les échanges entre les étudiant-es israéliens juives et arabes israéliens (17% des étudiant-es). 7000 étudiant-es avaient été appelés à l’armée. Le recteur affirme qu’il n’a pas eu vent d’un seul conflit [entre entre israéliens juifs et israéliens arabes].
Il est convaincu que la liberté académique n’est pas atteinte et évoque une commission disciplinaire qui a examiné des plaintes par rapport à des propos tenus par des étudiant-es sur la guerre.
7 Mai 2024
«Après l’Université de Lausanne, le campus voisin de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne fait à son tour l’objet d’une mobilisation pro-palestinienne mardi. La direction a fait bloquer l’accès aux bâtiments. Des étudiants de l’Université de Genève sont aussi entrés dans le mouvement, alors que la police est intervenue à l’EPFZ pour les évacuer.»
7 Mai 2024
3 Mai 2024
«Les forces de l’ordre ont évacué vendredi les militants pro-palestiniens qui occupaient le bâtiment de Sciences Po Paris depuis la veille. L’établissement universitaire et ses campus restent l’épicentre en France de la mobilisation en faveur des Palestiniens. […] Depuis le début de la matinée, la rue était bloquée par les forces de l’ordre. « Une réponse disproportionnée et sécuritaire », ont estimé deux étudiantes du Comité Palestine, qui regrettent par ailleurs l’absence d’«aide médicale» auprès des sept étudiants ayant entamé la veille une grève de la faim.»
3 Mai 2024
Alors que les manifestations pro-Gaza se multiplient sur les campus aux Etats-Unis et en Europe, les étudiants et les professeurs de l’Etat hébreu se sentent de plus en plus isolés et incompris.
««Nos pairs devraient nous soutenir, nous aider à porter un discours et un débat critique sur ce que fait Israël, mais de façon apaisée. Or, on ne voit que cette minorité extrême et bruyante, surexposée dans les médias», déplore la professeure [Laura Wharton] de sciences politiques.» […] A Jérusalem, Omer Vinokur, étudiant en psychologie et humanités à l’Université hébraïque qui se présente comme un activiste pro-paix et pro-palestinien, regrette surtout que ces manifestations n’aient justement pas pour «principal objectif de prôner la paix». Il raconte «sa frustration et sa colère», face à ceux qui préfèrent «glorifier la résistance armée palestinienne».»
3 Mai 2024
«Des étudiants pro-palestiniens occupent depuis jeudi un bâtiment de l’Université de Lausanne, autorisés à rester sur place par le recteur de l’UNIL, Frédéric Herman. Dans La Matinale de la RTS, ce dernier a répété qu’il souhaitait maintenir le dialogue et garder le campus sécurisé.»
3 Mai 2024
Reinhard Schulze, islamiste et professeur émérite de l’Université de Berne, est convaincu qu’un combat culturel s’est développé dans les universités américaines, qui détermine de plus en plus les travaux scientifiques spécialisés et qui affecte également les réseaux universitaires. «Les associations professionnelles se sentent obligées de prendre parti sur le plan politique et invoquent parfois même des justifications tirées de leur canon de recherche», explique-t’il. «Cela a pour conséquence que des approches tout à fait fructueuses d’un point de vue scientifique, même dans le domaine des études postcoloniales, apparaissent soudain chargées et sont coincées dans le schéma polarisé. Cette guerre culturelle empêche le progrès dans les sciences humaines et sociales».