Dans la chronique d’invité de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ), le professeur d’histoire Caspar Hirschi se penche sur la division quotidiennement faite entre ami·e·s et ennemi·e·s de la science et relève son caractère absurde. Selon le professeur de l’Université de Saint-Gall (HSG), il n’est pas possible et surtout pas souhaitable de se positionner pour ou contre la science, car cette dernière englobe tous les phénomènes mondiaux. Plutôt, il faut garder un regard critique sur la position de la science dans la crise climatique.
Le fait que les personnes soient plus que jamais divisées en «ami·e·s et en ennemi·e·s» de la science est lié aux distorsions idéologiques autour du changement climatique, argumente-t-il. «Il y a là une ironie particulière, car le réchauffement climatique est un cas d’école de la manière dont la science doit être considérée de tous les côtés d’un problème. Aussi indispensable qu’elle soit pour surmonter la crise climatique, elle a été à l’origine de sa création. Sans ses connaissances, il n’y aurait pas de moteurs de combustion, [etc.].». Pour Caspar Hirschi, le rôle de la science pour le monde actuel consiste essentiellement à trouver des solutions qu’elle a elle-même créées.