Le Comité référendaire a réussi à recueuillir environ 11 000 signatures (plus du double requis) et ce sera aux citoyens de décider de la durée de la formation des enseignant·es.
21 Mar 2024
21 Mar 2024
Le Comité référendaire a réussi à recueuillir environ 11 000 signatures (plus du double requis) et ce sera aux citoyens de décider de la durée de la formation des enseignant·es.
14 Fév 2024
En opposition au projet de loi du PLR qui veut raccourcir la durée de la formation des enseignant·es du primaire de quatre à trois ans, et qui a été adopté par le Grand Conseil, un référendum a été lancé: «syndicats enseignants, étudiant·es et partis politiques participeront à la récolte de signatures.»
Les opposant·es au projet de loi du PLR soulèvent plusieurs points: pour Francesca Marchesini, Présidente de la Société pédagogique genevoise (SPG), «[c]e projet est irresponsable surtout au regard de l’introduction de l’école inclusive» et «raccourcir la formation des pédagogues détériorerait la qualité de l’enseignement délivré.» David Rey, Président du Syndicat des enseignant·es romand·es, rappelle qu’en Suisse et au niveau international, «la tendance […] était au contraire au rallongement du cursus.»
En outre, «[l]es opposant·es soulignent que, «contrairement à ce que déclare la droite», la formation genevoise est très axée sur le terrain avec 40% de stages contre 25% en Valais et 18% sur Vaud. Raccourcir le cursus n’amènerait pas davantage de pratique, bien au contraire.» Selon les opposant·es, en plus, «si un certain nombre d’étudiant·es choisissent de se former dans le canton de Vaud, ce qui coûte à Genève, ce n’est pas parce que la formation est plus courte, mais parce que Genève, soumis à un numerus clausus, n’accepte pas suffisamment de postulant·es.» (Le Courrier)
Finalement, pour Thérèse Thévenaz-Christen, du Comité autonome des formateurs d’enseignants, «[c]ette loi est sexiste, elle vise à déqualifier un métier à 80% féminin».
Le Comité référendaire a jusqu’au 20 mars pour récolter 5538 signatures. (Le Temps)
5 Fév 2024
Le projet de loi du PLR, visant à faire passer la durée de la formation des enseignant·es de l’école primaire de 4 à 3 ans, a été accepté par le Grand Conseil genevois. Celles et ceux qui ont promu et qui ont soutenu ce projet de loi argumentent que «la formation actuelle est trop théorique» et «souhaitent […] calquer Genève sur les autres cantons romands dans lesquels les étudiant·es effectuent trois ans en HEP […]. [En effet il y aurait] «[…] un tourisme des jeunes vers la HEP vaudoise qui accueille de plus en plus de nos étudiants», a souligné la députée PLR Natacha Buffet-Desfayes, à l’origine du projet de loi finale».
Un référendum est attendu par la Fédération des enseignants genevois (FEG): selon Francesca Marchesini, Présidente de la Société pédagogique genevoise, syndicat des enseignant·es du primaire, «[c]e projet est totalement irresponsable eu égard aux enjeux que les enseignants doivent appréhender avec l’augmentation des effectifs et l’introduction de l’école inclusive». (Le Courrier)
«[…] [L]es syndicats des enseignants estiment, eux, qu’il faudrait même, au contraire, prolonger la formation pour répondre aux exigences actuelles de l’école, qui s’est énormément complexifiée. En commission, un représentant de Swissuniversities, la faîtière des hautes écoles, a souligné que, pour les HEP, les trois ans deviennent toujours plus problématiques pour maintenir la qualité de la formation sans ajouter des compléments à son issue. Selon Anne Emery-Torracinta, [précédente cheffe du Département de l’instruction publique], le frein dans les autres cantons pour allonger la durée des études est budgétaire, car qui dit meilleure formation, dit meilleur salaire.» (Tribune de Genève)
8 Nov 2023
Un texte ayant récolté 153 signatures a été envoyé à la direction de l’école d’avocature, demandant «une révision du barème d’admission.»
«[C]ette formation, qui n’existe qu’à Genève, avait été instaurée pour juguler […] l’hécatombe aux examens du barreau, la dernière étape avant la pratique de la profession. […] Ce passage obligé a infléchi la courbe de l’échec de 4% (de 6,6% à 2%).» Les reproches qui lui sont adressés sont pluriels. Tout d’abord, «les conditions de l’examen elles-mêmes qui pèchent par leur opacité et mettent après deux tentatives les étudiants en échec définitif. À la session de septembre, plus de 67,5% ont échoué.» Puis, les frais d’écolage de 35’000 CHF et le fait que «contrairement à ce que prétend la direction de l’ECAV, la formation ne raccourcit pas systématiquement de six mois la durée du stage qui s’effectue dans une étude d’avocat.»
«Yvan Jeanneret, président de l’Ecole d’avocature déclare que «L’ECAV ne peut malheureusement assurer la réussite de tous, l’échec, source de frustration légitime, faisant partie de toute formation.» […] En ce qui concerne la durée du stage, elle est comme le prévaut la loi de 18 mois au minimum. L’ECAV n’a pas la charge d’organiser et de cadrer les modalités du stage ni d’intervenir dans les rapports contractuels entre maîtres de stage et stagiaires. À noter que le montant de l’écolage n’est pas non plus du ressort de l’école mais de celui du Conseil d’Etat.»
2 Nov 2023
Hier 300 personnes se sont réunies dans une salle d’Uni Dufour à Genève pour un entretien d’embauche d’exception : celui des deux candidates en lice pour le poste de rectrice de l’Université de Genève. «Dans le public, de nombreux représentants du corps enseignant, des professeurs, des chercheurs, du personnel administratif mais aussi des étudiants. Présents également les 45 membres de l’Assemblée de l’Université.»
«La présentation publique est une première dans la République, jamais aucun candidat à un poste dirigeant d’une grande institution genevoise n’a dû affronter une telle épreuve. Cette nouvelle procédure a été mise en place par l’Assemblée de l’Université, après le refus du Conseil d’État de nommer Eric Bauce en janvier dernier.» Le choix de la nouvelle rectrice se fera le 22 novembre.
26 Oct 2023
En poste depuis 2006 à la tête de la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale, François Abbé-Decarroux prend sa retraite le 1er novembre de cette année. Il sera succédé par Daniela Di Mare Appéré.
Tirant le bilan de sa carrière, il estime que la situation de la HES-SO est «plutôt bonne.» Selon lui, «[l]a probabilité d’avoir un emploi une année après l’obtention d’un diplôme HES est en effet très élevée. Plus de 97%, tous domaines confondus. Le bachelor HES, qui est en principe le titre professionnalisant dans une HES, offre une employabilité plus grande que le master obtenu dans une université ou une école polytechnique fédérale.»
Parmi les plus grands défis de son poste, les problèmes liés aux infrastructures sont en tête. En effet, le peuple genevois avait dit non au projet de construction de la Cité de la musique pour la Haute Ecole de Musique. Autre exemple, le bâtiment de la Haute École du paysage, d’ingénierie et d’architecture, est trop vieux et dont les fonds manquent pour une éventuelle rénovation.
20 Oct 2023
L’ancienne caserne des Vernets devait héberger un hôtel, mais l’assureur SwissLife a finalement décidé «de libérer de l’espace» pour l’Université de Genève. L’institution sera «[…] dotée d’un nouveau bâtiment pour accueillir ses facultés des sciences de la société et d’économie et de management, à l’horizon 2027 […].»
L’association Wilsdorf «[…] finance cette acquisition pour 200 millions de francs. Son secrétaire général, Marc Maugé, confirme que la fondation a racheté à SwissLife, pour ce montant, le bâtiment sis sur le périmètre de l’ancienne caserne des Vernets. «Celui-ci sera remis, sous la forme d’un droit de superficie, à l’Unige», précise-t-il. L’alma mater genevoise prendra donc à sa charge les frais de fonctionnement de ce bien.»
6 Oct 2023
«Le Canton de Genève a lancé une procédure d’amende pénale contre la Webster University, à Bellevue, qui utilise le qualificatif university sans en avoir le droit. La loi prévoit des sanctions allant jusqu’à 200’000 francs.» Un changement de la loi sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles, effectif depuis janvier de cette année, conditionne les appellations. C’est une «volonté fédérale de renforcer la protection de la crédibilité et de l’image des hautes écoles suisses».
«La Webster University – basée à Saint-Louis, dans le Missouri (États-Unis) – [a répondu à la Tribune de Genève par e-mail] et en anglais par la voix du directeur de son campus genevois, Eric Click. Selon ce dernier, l’institution est dûment certifiée, ainsi que toutes ses filiales internationales, par un organe américain, la Higher Learning Commission. Le Département de l’instruction publique (DIP) indique, lui, avoir rappelé les obligations à cette institution en décembre dernier et que celle-ci a répondu qu’elle n’entendait pas renoncer au mot university dans son nom.»
De leur côté, l’International University in Geneva et la Swiss UMEF University ont toutes deux retiré le terme «university» de leur nom.
4 Oct 2023
Depuis 2021, les assistant·es d’enseignement de l’Institut des Hautes études internationales et du développement (IHEID) dénoncent des conditions salariales problématiques. Cette question a été traitée à plusieurs reprises et, en mai de cette année, les assistant·es ont lancé une pétition qui s’adresse au Grand Conseil et à l’IHEID, demandant de meilleures conditions salariales.
Les assistant·es d’enseignement de l’IHEID, accompagné·es par le Syndicat interprofessionnel des travailleurs et travailleuses (SIT), ont finalement déposé hier au Grand Conseil genevois la pétition, signée par 916 personnes, «[appelant] les autorités et la direction de l’institut à agir sur les conditions de travail jugées précaires».
«De son côté, la directrice de l’IHEID, Marie-Laure Salles, rappelle que l’institut est une fondation de droit privé et que la loi genevoise sur l’université ne lui est pas applicable. «Toute comparaison avec les assistants de l’UNIGE n’est donc pas pertinente», affirme-t-elle». (Tribune de Genève)
Clara Barrelet, Secrétaire syndicale au SIT, affirme que «[s]i l’IHEID est une fondation de
droit privé, il n’en demeure pas moins que cet institut universitaire bénéficie de plus de 15 millions de subventions publiques du canton de Genève, auxquels s’ajoutent 18 millions de la Confédération […]. (Le Courrier)
29 Sep 2023
«Depuis quatre rentrées, la loi genevoise permet aux candidats à la reconversion professionnelle d’obtenir une bourse d’études.[…] [L]e canton propose une bourse destinée à celles et ceux qui veulent changer de métier.» Cette aide est dotée d’un plafond de 40’000 CHF.
«En l’espace de trois rentrées, le canton a reçu 299 demandes et en a validé 134 […]. Plus d’un tiers des bénéficiaires ont quitté le milieu de l’art et de la culture […] la gestion et l’administration, et, dans une moindre mesure, les sciences. L’exode de personnel observé dans le secteur de la santé ne décourage visiblement pas les vocations puisqu’un tiers des bourses validées le sont dans ce secteur. Il devance l’enseignement et le social au palmarès des domaines les plus prisés.»
22 Sep 2023
Deux femmes sont finalistes pour le poste de rectrice de l’Université de Genève, une première pour l’institution, qui n’a jamais eu de femme à sa tête. Les candidates sont déjà en poste à l’université : Audrey Leuba est professeure de droit civil et doyenne de la Faculté de droit, tandis que Giovanna di Marzo Serugendo dirige le Centre universitaire d’informatique. «La désignation finale est prévue pour le 22 novembre».
Plutôt médiatisé, il s’agit du second processus de sélection «en moins d’un an. Pour rappel, en janvier dernier, le Conseil d’Etat avait refusé la nomination du candidat canadien Eric Bauce au poste de recteur, estimant que l’Assemblée n’avait pas suffisamment tenu compte des critères initiaux de recrutement, à savoir un réseau solide dans les milieux académiques suisses et européens ainsi qu’une compréhension de la culture politique suisse. Enfin, étant donné son âge – 62 ans – Eric Bauce aurait dû bénéficier d’une dérogation pour compléter un unique mandat de quatre ans.» (Le Courrier)
6 Juil 2023
Le Conseil d’Etat de Genève a pris la décision d’adapter les bourses d’étude à l’augmentation des coûts de la vie, pour le niveau secondaire II (de 12’000 à 12’550 chf par an), le niveau tertiaire (de 16’000 à 16’740 chf par an) et en cas de reconversion professionnelle (40’000 à 41’830 chf par an).
3 Déc 2021
Les députés Alexandre de Senarclens (PLR, GE) et Florence Bettschart-Narbel (PLR, VD) regrettent le manque de soutien politique aux institutions académiques face à l’exclusion suisse du programme Horizon Europe : «les conseillères d’Etat chargées de l’Instruction publique des cantons de Genève et Vaud sont totalement absentes de ce débat. […] [Elles] doivent sortir de leur silence et former une coalition des cantons universitaires pour défendre la Suisse comme centre de recherche et d’avenir. L’Arc lémanique – par son dynamisme et son excellence – a des responsabilités et un rôle de leader à jouer pour contrebalancer la procrastination irresponsable dont fait preuve le Conseil fédéral dans ce dossier. […] Si nos universités ne peuvent s’arrimer à l’Europe, Genève, Vaud et la Suisse dans son ensemble seront durement pénalisés à l’avenir.»