«Le projet de raccourcir la formation des enseignant·es du primaire a échoué devant le peuple. Les Genevois·es ont refusé la réforme par 61,11% des voix.»
23 Sep 2024
23 Sep 2024
«Le projet de raccourcir la formation des enseignant·es du primaire a échoué devant le peuple. Les Genevois·es ont refusé la réforme par 61,11% des voix.»
19 Sep 2024
«La Chambre des hautes écoles pédagogiques de swissuniversities a révisé et approuvé le 30 mai 2024 l’accord pour la reconnaissance mutuelle de l’examen complémentaire permettant l’admission à la formation en enseignement primaire (attestation d’équivalence MSOP).»
20 Août 2024
Pour la cheffe du Département de l’instruction public genevois, Anne Hiltpold, raccourcir d’un an le cursus des futurs enseignants du primaire permettrait de le rendre plus attractif et de s’aligner sur les autres cantons.
16 Avr 2024
«A l’heure actuelle, les titulaires d’une maturité professionnelle voulant suivre une formation pédagogique doivent passer un examen d’admission auquel préparent des cours quasi obligatoires. Rappelons que la formation d’enseignant pour les degrés préscolaire et primaire est un bachelor qui ne nécessite pas de niveau universitaire, contrairement aux Master HEP (hautes écoles pédagogiques) pour le secondaire qui exige quant à lui un niveau universitaire en rapport avec les branches d’enseignement visées. On se trouve donc dans une situation étrange où un titulaire de maturité professionnelle, qui serait spécifiquement formé pour la prise en charge d’enfants via son parcours de formation professionnelle, doit réaliser un examen d’entrée, alors que le gymnasien option grec ancien accède directement à la HEP». Le fait que «[c]ertains cantons rencontrent des difficultés liées à la pénurie d’enseignants, en particulier pour le degré primaire», a mené à la proposition de plusieurs solutions au cours des années. Encore une fois, le Parlement est amené à se prononcer au sujet de l’accès aux études pédagogiques pour les titulaires d’une maturité professionnelle, en particulier à propos du maintien de l’examen d’admission ou de sa suppression.
12 Avr 2024
Alors que dans le canton de Vaud dans les écoles obligatoires il n’y a plus aucune mention du genre dans les documents officiels depuis 2021, et que depuis 2023 la mention «Monsieur» ou «Madame» sur les diplômes a été abolie à l’Université de Lausanne, la HEP et les filières professionnelles gardent encore la mention du genre sur leurs papiers.
Les six hautes écoles spécialisées (HES) vaudoises appliquent des règles intercantonales sans mention du genre sur les diplômes depuis janvier 2022, alors que l’EPFL et la Haute École pédagogique (HEP) dégenrent les diplômes sur demande. Concernant les certificats fédéraux de capacité (CFC), une demande peut être faite afin de ne pas imprimer «Monsieur» ou «Madame», néanmoins les professions doivent encore être exprimées selon le genre masculin ou féminin puisque le gouvernement vaudois doit respecter les règles fédérales qui demandent ce type de formulation.
14 Fév 2024
En opposition au projet de loi du PLR qui veut raccourcir la durée de la formation des enseignant·es du primaire de quatre à trois ans, et qui a été adopté par le Grand Conseil, un référendum a été lancé: «syndicats enseignants, étudiant·es et partis politiques participeront à la récolte de signatures.»
Les opposant·es au projet de loi du PLR soulèvent plusieurs points: pour Francesca Marchesini, Présidente de la Société pédagogique genevoise (SPG), «[c]e projet est irresponsable surtout au regard de l’introduction de l’école inclusive» et «raccourcir la formation des pédagogues détériorerait la qualité de l’enseignement délivré.» David Rey, Président du Syndicat des enseignant·es romand·es, rappelle qu’en Suisse et au niveau international, «la tendance […] était au contraire au rallongement du cursus.»
En outre, «[l]es opposant·es soulignent que, «contrairement à ce que déclare la droite», la formation genevoise est très axée sur le terrain avec 40% de stages contre 25% en Valais et 18% sur Vaud. Raccourcir le cursus n’amènerait pas davantage de pratique, bien au contraire.» Selon les opposant·es, en plus, «si un certain nombre d’étudiant·es choisissent de se former dans le canton de Vaud, ce qui coûte à Genève, ce n’est pas parce que la formation est plus courte, mais parce que Genève, soumis à un numerus clausus, n’accepte pas suffisamment de postulant·es.» (Le Courrier)
Finalement, pour Thérèse Thévenaz-Christen, du Comité autonome des formateurs d’enseignants, «[c]ette loi est sexiste, elle vise à déqualifier un métier à 80% féminin».
Le Comité référendaire a jusqu’au 20 mars pour récolter 5538 signatures. (Le Temps)
8 Fév 2024
Les étudiant·es de Master secondaire 1 et 2 de la Haute École pédagogique de Lausanne (HEPL) «ont passé deux examens pour compléter le cours «Relation pédagogique et climat de classe» durant la session de janvier. Alors que, ce lundi, ils s’attendaient à recevoir leurs résultats finaux […]», la direction de l’HEPL annonce que «[…] seuls les résultats d’un examen seraient pris en compte pour valider le module.» La cause de cette décision est l’arrêt maladie de la responsable du cours: «La professeure est absente depuis quelques semaines et l’équipe de formateurs n’a pas été en mesure de réaliser l’entière correction.»
Un étudiant affirme que «[c]’est vraiment grotesque. Une grosse blague à laquelle on a du mal à croire». Un autre étudiant indique qu’«[ils n’ont] réellement pas compris avec [ses] camarades. C’est la première fois [qu’ils voient] une chose pareille dans une école suisse. [Ils sont] quand même environ 300 étudiants à suivre ce cours […].»
5 Fév 2024
Le projet de loi du PLR, visant à faire passer la durée de la formation des enseignant·es de l’école primaire de 4 à 3 ans, a été accepté par le Grand Conseil genevois. Celles et ceux qui ont promu et qui ont soutenu ce projet de loi argumentent que «la formation actuelle est trop théorique» et «souhaitent […] calquer Genève sur les autres cantons romands dans lesquels les étudiant·es effectuent trois ans en HEP […]. [En effet il y aurait] «[…] un tourisme des jeunes vers la HEP vaudoise qui accueille de plus en plus de nos étudiants», a souligné la députée PLR Natacha Buffet-Desfayes, à l’origine du projet de loi finale».
Un référendum est attendu par la Fédération des enseignants genevois (FEG): selon Francesca Marchesini, Présidente de la Société pédagogique genevoise, syndicat des enseignant·es du primaire, «[c]e projet est totalement irresponsable eu égard aux enjeux que les enseignants doivent appréhender avec l’augmentation des effectifs et l’introduction de l’école inclusive». (Le Courrier)
«[…] [L]es syndicats des enseignants estiment, eux, qu’il faudrait même, au contraire, prolonger la formation pour répondre aux exigences actuelles de l’école, qui s’est énormément complexifiée. En commission, un représentant de Swissuniversities, la faîtière des hautes écoles, a souligné que, pour les HEP, les trois ans deviennent toujours plus problématiques pour maintenir la qualité de la formation sans ajouter des compléments à son issue. Selon Anne Emery-Torracinta, [précédente cheffe du Département de l’instruction publique], le frein dans les autres cantons pour allonger la durée des études est budgétaire, car qui dit meilleure formation, dit meilleur salaire.» (Tribune de Genève)
29 Jan 2024
«La Haute École pédagogique de Lausanne devra refuser des candidats dans certaines filières de formation pour l’année 2024-2025 […] [puisque] le nombre de candidats dépasse la capacité d’accueil de la haute école […]. Les limitations concernent trois disciplines du master en enseignement secondaire I, 19 disciplines du MAS/diplôme en enseignement secondaire II et les masters en pédagogie spécialisée orientation enseignement spécialisé et orientation éducation précoce spécialisée.»
12 Oct 2023
Convaincue qu’elle méritait de meilleures notes à ses examens, une étudiante de la Haute École Pédagogique de Zurich est allée jusqu’au Tribunal Fédéral pour contester ses résultats. Sans succès. «Son obstination aura finalement coûté cher à la jeune femme. Ses frais de procédure se montent à 2’100 francs.» Ce genre de procédure peut s’avérer long et coûteux pour la plaignante ou le plaignant.
3 Oct 2023
«La Faculté des sciences de l’éducation et de la formation naîtra officiellement à la rentrée 2025 ou 2026. […] Une administratrice a été nommée pour chapeauter cette nouvelle filière, qui réunira les différentes formations à l’enseignement actuellement dispensées à la Haute Ecole pédagogique et à l’Université.» Collaboratrice scientifique du secrétariat de la HEP de Berne, Vivien Rüffieux entre en fonction dès ce mois d’octobre.
Pour rappel, afin de créer une collaboration entre l’Université de Fribourg et la HEP de Fribourg, «[l]e 29 juin dernier, les député·es fribourgeois·es ont accepté «de réunir sous un même toit la formation à l’enseignement»».
26 Sep 2023
«En amont de son regroupement avec l’Université de Fribourg (Unifr), la Haute Ecole pédagogique de Fribourg (HEP/PH FR) a introduit pour cette année 2023 des mesures visant à flexibiliser ses programmes d’études.» Premier changement, le temps de formation peut être aménagé sur 12 semestres au lieu de 10, afin de permettre aux étudiant∙es de mieux répartir la charge de travail.
«D’autre part, la situation de double échec a été repensée. Un élève qui a déjà échoué deux fois à un examen peut désormais poursuivre ses études avant sa troisième tentative. Auparavant, il devait avoir validé cet examen pour pouvoir continuer.» Les tests linguistiques ont également été déplacés du deuxième au quatrième semestre et «[e]nfin, les étudiants qui suivent la troisième année de leur cursus se voient attribuer du temps libre pour enseigner dans une école. Une journée par semaine pour les Alémaniques, une demi-journée pour les francophones.»
«Pour ce qui est du regroupement avec l’Université de Fribourg, la décision de la date d’entrée en vigueur du nouveau système (2025 ou 2026) se fera dans le courant du mois d’octobre. «Ce passage ne va pas modifier nos exigences primaires propres à la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP)», note […] la rectrice de la HEP», Delphine Etienne-Tomasini.
21 Sep 2023
La motion du Conseil National qui demandait «que les titulaires d’une maturité professionnelle puissent accéder sans examen d’admission aux Hautes écoles pédagogiques» a été refusée par le Conseil des Etats. Cette motion visait à pallier la pénurie d’enseignant·es, mais le Conseiller fédéral Guy Parmelin affirme que «[l]es diplômés d’une maturité professionnelle ne disposent pas tous de toutes les compétences en culture générale nécessaires aux études dans une HEP» et que «[l]’examen complémentaire apporte la garantie que les étudiants disposent d’une solide culture générale indispensable à la réussite de leurs études».
20 Sep 2023
Un bachelor inédit en Suisse romande a accueilli hier sa première volée, une centaine d’étudiant∙es, à la Haute école pédagogique (HEP) de Lausanne. D’une durée de 5 ans, il a été créé afin de d’anticiper une pénurie d’enseignant∙es au secondaire 1, chez les 12-15 ans. Il permet d’enseigner quatre branches différentes (aujourd’hui rares sont les professeur∙es qui peuvent enseigner plus de deux matières) et il n’y aura «plus besoin de fréquenter l’université», tout se déroulera à la HEP, du bachelor au master. «Un modèle qui a déjà fait ses preuves en Suisse alémanique» précise la journaliste. (La Matinale)
«La Société pédagogique vaudoise se montre quant à elle plus mitigée sur l’intérêt de ce nouveau cursus. «Plutôt que de créer une nouvelle formation, nous aurions préféré former les enseignants déjà sur le terrain à de nouvelles disciplines» argumente son président Grégory Durand. «Il sera maintenant intéressant d’analyser le nombre d’étudiants dans les autres filières: par exemple le nombre d’étudiants pour le primaire pour les élèves de la cinquième à la huitième année a-t-il diminué?» [Il] estime que cette donnée est importante afin de s’assurer que la nouvelle formation permettra bien de lutter contre la pénurie d’enseignants en ne déplaçant pas les étudiants entre les différentes filières.» (RTS Info)
4 Sep 2023
Les collaborateur∙trices de la Haute Ecole Pédagogique tirent la sonnette d’alarme et dénoncent un mauvais climat de travail. Cette année, entre les arrêts maladies et les démissions, il y a eu huit départs sur vingt postes en tout. La direction estime que ces changements sont «dans la norme». Toutefois, elle reconnaît une «part de responsabilité sur la qualité de la communication interne» et blâme les effets post-Covid sur l’état général des employé∙es.
Les membres du personnel ont toutes et tous préféré garder l’anonymat, de peur de représailles. Elles et ils témoignent contre leur direction, qui fait preuve «[d’]une grande opacité ainsi qu’un manque de reconnaissance, de confiance et de vision, manifestés par de «graves lacunes dans la gouvernance». […] Les membres du comité directeur ont un besoin de contrôle excessif qui brouille le sens des fonctions et des responsabilités.»
Du côté des formateur∙trices, on pense aussi que le Covid est en cause, mais pas seulement. L’institution aurait grandi «très ou trop vite. […] Ces dernières années, [elles et ils ont] assisté à une bureaucratisation avec de plus en plus de strates hiérarchiques entre la direction et les collaborateurs, ce qui a distendu les relations.» Les formateur∙trices déplorent également le fait de ne pas être entendus∙es par leur hiérarchie, même après avoir tenté de les avertir de la situation qui se péjore de plus en plus.
29 Août 2023
À la suite des problèmes survenus à la Haute école pédagogique de Schaffhouse (PHSH), des membres du parlement cantonal estiment qu’il faut la garder à l’œil. Les réformes lancées par la nouvelle direction en 2021 avaient en effet déplu aux enseignant∙es et aux étudiant∙es, qui s’en étaient plaint∙es dans une lettre adressée à la direction au début de cette année. Au mois de juin, «une enquête externe a confirmé le mécontentement massif à la PHSH.»
Les parlementaires sont préoccupé∙es par le sort de la haute école. «Jusqu’à présent, on a réagi trop lentement et trop timidement» déclare Jannik Schraff (PVL), qui avait déjà signalé les dysfonctionnements de la PHSH. «À notre connaissance, la situation ne s’est pas encore améliorée de manière significative pour les étudiants». Irene Gruhler Heinzer (PS) pense elle aussi que «des mesures auraient dû être prises plus tôt», car «les insatisfactions sont connues depuis longtemps».
Daniel Preisig (UDC) quant à lui est réticent face à une des suggestions de la gauche, à savoir qu’un∙e étudiant∙e puisse obtenir une voix dans le conseil de l’université, afin qu’elles et ils puissent se faire entendre. La PHSH va donc rester encore un moment sous la loupe des politicien∙nes.
15 Août 2023
«Afin de lutter contre la pénurie d’enseignants, la Haute école pédagogique de Thurgovie (PHTG) à Kreuzlingen propose, pour la nouvelle année scolaire, la variante d’études intégrée à la profession. Cela signifie que les étudiantes et étudiants répartissent le contenu de la dernière année d’études sur deux ans. Ils peuvent ainsi se faire embaucher à 50-70% avant même la fin de leur formation». Ce nouveau modèle d’études «n’est possible qu’en équipe de deux», raison pour laquelle Stefanie Angst et Patricia Schneider, étudiantes de la PHTG, ont postulé ensemble à l’école Oberwiesen de Frauenfeld et obtenu le poste d’enseignante. Elles se repartissent le travail en fonction des jours de la semaine.
Du côté de Zurich, 120 classes de plus que l’année précédente vont ouvrir : 620 enseignant∙es n’ayant pas encore leur diplôme ont été engagés afin de pallier au manque.
10 Août 2023
L’Université de Saint-Gall (HSG) et la Haute école pédagogique de Saint-Gall (PHSG) participent à la St. Gallen Pride, «qui aura lieu pour la première fois samedi prochain». Le parti des jeunes UDC se dit contre et y voit une menace contre «la neutralité des institutions». La jeune vice-Présidente des sections des Grisons, Saint-Gall, Säntis et Thurgovie affirme que c’est «inacceptable […] que deux universités d’État de Suisse orientale participent à cette occasion» et «les invitent […] à [y] renoncer». Pour le parti des jeunes UDC il est surtout inacceptable que la PHSG, qui forme les enseignant·es, prenne part à la Pride, car«l’éducation doit être politiquement neutre et ne doit pas influencer les enfants».
Gieri-Flurin Darms, Président du parti des jeunes UDC, pense qu’il y a un «endoctrinement» dans les écoles, et cite l’exemple de l’école cantonale de Bündner (BKS) «où les élèves seraient moins bien notés s’ils n’utilisent pas l’écriture inclusive.»
9 Août 2023
Au cours du mois de juin, la Haute école pédagogique des Grisons a enregistré 245 inscriptions, 35% de plus qu’en 2022, et un boom d’inscriptions a également été observé à Lucerne. Aucun des deux cantons ne semblent souffrir de la pénurie d’enseignant∙es qui touche le reste du pays.
Surpris par le phénomène, le recteur de la HEP grisonne Gian-Paolo Crucio s’en réjouit, mais pense également aux coûts que cela va engendrer. «Plus d’étudiants signifie plus de groupes, plus de personnel et d’infrastructures.» Un∙e étudiant∙e coûtant en moyenne 30’000 CHF, la HEP va devoir trouver une solution avec le canton et annuler certains projets et formations continues durant l’année à venir. Gian-Paolo Crucio «souligne toutefois que «le nombre d’inscriptions est généralement plus élevé que le nombre effectif d’étudiants au début de la première année d’études». Cela s’explique par le non-respect des conditions d’admission ou par des inscriptions multiples dans différentes hautes écoles.»
14 Juil 2023
Trois membres du Grand Conseil ont déposé une motion afin que «les personnes titulaires d’une maturité professionnelle et les personnes titulaires d’une maturité spécialisée non pédagogique ou d’un diplôme, respectivement d’un certificat de formation professionnelle – avec au moins quatre ans d’expérience professionnelle» puissent accéder à la Haute école pédagogique (PHZH) sans avoir à passer d’examen.
Le président de l’association des enseignant∙es zurichois∙es Christian Hugi s’exprime sur le sujet, n’étant pas convaincu que cette motion soit la véritable solution au problème de pénurie. Il suggère plutôt de résoudre les problèmes liés aux conditions de travail, telles que les heures supplémentaires et le temps dédié à l’enseignement.