Un professeur de l’Université de Saint-Gall est soupçonné par plusieurs expert-es d’avoir plagié «de manière systématique» dans sa thèse (qu’il a fait dans une université allemande). La NZZ am Sonntag avait traité ce sujet en octobre 2022. L’accusé est dorénavant aussi soupçonné d’avoir aussi plagié dans son travail d’habilitation, qu’il a déposé à l’Université de Saint-Gall. L’expert en la matière Stefan Weber estime que ce travail académique est «définitivement inadmissible», une évaluation que le professeur émérite en droit Thomas Geiser partage: «On ne peut pas utiliser les mêmes données scientifiques («Erkenntnisse») aussi bien pour la thèse de doctorat que pour l’habilitation.»
L’Université de Saint-Gall dit qu’elle n’a pas vérifié s’il y a eu de plagiat dans ce doctorat, mais l’habilitation aurait été évaluée pendant neuf mois dans une commission de recherche, qui n’aurait pas trouvé de comportement scientifique incorrect. Stefan Weber estime que c’est un mauvais signe («eine Beerdigung erster Klasse») «pour la place scientifique suisse et pour l’université.»
Selon les recherches de ce journal, le Conseil de l’Université était au courant dès décembre 2021 des accusations, et qu’il a même pu devenir chef de l’institut depuis. Le porte-parole de l’Université de Saint-Gall Joachim Podak riposte que l’université a pris «très au sérieux» les accusations., un expert externe renommé aurait été consulté, et le recteur aurait juste suivi les recommandations de la commission de recherche.