Les femmes en tant que sujet d’études sont encore sous-représentées dans la recherche médicale. Cette carence de données engendre des inégalités importantes, Par ailleurs, les stéréotypes de genre influencent les soignant·es dans la prise en charge des patient·es, ce qui peut être néfaste pour la santé des femmes ainsi que des hommes concerné·es.
Les auteures de l’article Melissa Dominicé Dao, privat-docent et Angèle Gayet-Agerton, professeure à l’Université de Genève, plaident pour un enseignement de la médecine qui «intègre les connaissances médicales en lien avec le sexe et le genre de leurs patient·es». Depuis 2017, les facultés de médecine suisses ont intégré ces compétences dans leur enseignement, mais selon Dominicé Dao et Angèle Gayet-Agerton, ces compétences seraient enseignées de manière incomplètes selon les facultés.
Elles mentionnent également le projet de 2021, lancé par la commission médecine et genre de la FBM (UNIL), réunissant les six Facultés de médecine et une HES soins infirmiers, financé par Swissuniversities, qui vise à combler ces disparités, l’élaboration d’un cadre méthodologique commun et le partage de ressources de formation.
Les auteures mettent également en lumière les inégalités et le sexisme présent dans les professions médicales. «En Suisse, plus de 60% des étudiant·es en médecine sont des femmes, mais les femmes ne représentent en moyenne que 20% des professeur·es en Faculté de médecine et 12% des médecins- chef·fes dans les hôpitaux.»