«Parmi les sujets de préoccupation, l’un prédomine depuis quelque temps: la tension entre la liberté individuelle des membres de la communauté universitaire et l’encadrement de ces libertés par l’institution.» Selon Anne Bielman Sanchez, présidente du conseil de l’Université de Lausanne et Professeure d’histoire ancienne, les enseignant∙es s’autocensurent par crainte d’être accusé∙es «de partager les opinions dominantes rencontrées dans les thématiques ou les textes étudiés», lorsque ces derniers sont non-inclusifs ou non-conformes aux valeurs de notre société actuelle.
Evoquant le doctorat honoris causa de l’Unil remis à Benito Mussolini, Mme Sanchez en appelle aux autorités universitaires. «Le développement d’idées novatrices et l’apprentissage d’un regard critique ne sont pas compatibles avec diverses formes de contrôle sur la réflexion intellectuelle.» Elle ajoute également que «[…] les universités financées par les pouvoirs publics ne devraient pas être prescriptrices de ce qui est bien ou mal en matière de pensée, de langage ou de questions sociétales. Elles devraient rester le lieu par excellence de la diversité des idées, reflet de la diversité humaine.»
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