La question se pose de savoir si les universités, L’EPFL, L’EPFZ ou les hôpitaux universitaires «profitent d’un retour sur investissement quand une innovation scientifique voit le jour […]. En Suisse les scientifiques sont payé·es par des fonds publics pour leurs inventions, ça c’est l’étape une, mais ce sont ensuite les start-ups qui en récoltent les fruits […]. [P]our gérer cette problématique, […] [les institutions publiques] disposent d’un office de transfert de technologie.»
Andrea Crottini, Directeur de l’office de transfert de technologie de l’EPFL, explique que le but est d’ouvrir la recherche au public, mais que «les résultats de recherche [sont] souvent protégés par des brevets ou par des droits d’auteurs». Cela implique que les institutions publiques doivent s’adresser aux entreprises afin qu’elles «fassent une tranlsaton de résultat de recherche vers le public». Les institutions y gagnent car un accord de licence exclusive signé avec l’entreprise leur permet de rester titulaire du brevet. De plus, concernant l’EPFL, le retour sur investissement se voit au moment où l’EPFL est payé, lors de la signature de l’accord de licence exclusive. Il existe également un pourcentage du chiffre d’affaire auquel elle a droit «en fonction des ventes que l’entreprise effectue en utilisant ce brevet.»
Une autre manière d’obtenir un retour sur investissement est d’avoir des parts d’entreprises, ce qui peut être possible que «si la start-up est fondée par les scientifiques, qui ont eux-mêmes inventé la technologie». Monsieur Crottini explique que «à peu près 40% des licences qu’on signe chaque année vont à des start-ups de l’EPFL». Ces start-ups peuvent ensuite être revendues à des privés.
Alors que pour les hôpitaux universitaires, le retour sur investissement est perçu grâce aux contrats de licence, mais ils ne peuvent pas revendre une start-up. Alberto Schena, Directeur du bureau de transfert de connaissances et de technologie du CHUV, explique que contrairement aux scientifiques de l’EPFL qui peuvent «être impliqué·es directement dans la start-up», les scientifiques du CHUV «n’ont pas le droit d’avoir un rôle exécutif dans la start-up».