Le pôle technologique à Yverdon-les-Bains, Y-Parc, se retrouve pour la troisième fois sans direction. La dernière Directrice opérationnelle, Karen Undritz, «annonçait [après une poignée de semaines] sa démission avec effet immédiat sur le réseau LinkedIn. Elle dénonce alors une situation de gouvernance «malsaine», source de «tensions» liée au maintien du directeur ad interim comme chef de projet […]. Ce départ précipité tombe mal pour une entreprise qui tentait de redorer son image, ternie par la polémique entourant le licenciement d’une précédente directrice, Juliana Pantet, en juillet 2021».
Le problème principal d’Y-Parc, pour certains, serait la difficulté à développer une stratégie qui puisse satisfaire tous les intérêts en jeu. Effectivement, «[l]a société Y-Parc SA a pour mission d’animer le site et de mettre en relation des différents occupants, mais elle ne possède pas le parc. Ce dernier appartient à la ville, à l’ECA (Etablissement cantonal d’assurance) et au canton. Une architecture complexe à laquelle il faut ajouter les propriétaires des différents bâtiments, à l’image de la caisse de retraite de la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) […]. [C]e grand nombre de parties prenantes est à l’origine de tensions permanentes. Les problèmes de communication sont récurrents. L’audit de 2021 confirme l’existence de ces intérêts contradictoires. Il y a la ville qui vise «par la croissance du parc de nouveaux contribuables», les propriétaires de terrains qui «souhaitent réaliser une plus-value sur celui-ci» ou encore le canton qui «cherche un moteur de développement durable économique dans les secteurs des hautes technologies». Pour un autre locataire du site, c’est cette trop forte emprise des collectivités publiques, locales voire régionales, qui pose problème. Il évoque le conseil d’administration de la SA, où on ne retrouve qu’un seul entrepreneur, aux côtés des représentants de la ville et du canton, de l’école d’ingénieurs HEIG-VD, de l’Association pour le développement du Nord vaudois (ADNV) ou de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI)».