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3Juil2025
2Juil2025
Politique des hautes écoles
«Fatras au lieu de sa mission principale»
Le professeur de physique de l’Université de Fribourg Frank Scheffold alerte sur des dérives préoccupantes au sein des universités suisses. Selon lui, ces évolutions pourraient, à long terme, provoquer un éloignement croissant entre les hautes écoles, la population et ses représentant·es politiques, à l’image de la situation observée aux États-Unis.
Il prend pour exemple l’Université de Genève, qui «détourne une part toujours plus importante des fonds de recherche du Fonds national pour l’administration centrale». Un phénomène qu’il observe également à l’Université de Fribourg ainsi que dans d’autres institutions helvétiques. L’administration centrale et le rectorat consacrent par exemple des ressources croissantes à des objectifs comme la diversité ou la durabilité, souvent sans évaluation d’impact, tandis que les moyens pour la recherche diminuent. Des règles administratives strictes, comme l’obligation de voyager en train pour réduire les émissions de CO₂, accroissent la bureaucratie et nuiraient à l’efficacité.
Pour le professeur, «les objectifs politiques se confondent avec la mission d’enseignement et de recherche des universités». Il met en garde : si les universités suisses s’éloignent de cette mission essentielle, «leur efficacité diminuera rapidement, l’attractivité en pâtira et le personnel et les chercheur·euses de haut niveau seront de plus en plus frustré·es. En conséquence, le soutien de la population pourrait très vite s’effriter, comme c’est déjà le cas aux États-Unis.»
«Plus de places d’études ne résoudra pas la pénurie de médecins»
Le journaliste de la NZZ Jan Hudec estime qu’une augmentation des places d’études ne suffira pas à répondre à la pénurie de médecins en Suisse. Il faudrait notamment développer en parallèle des places de formation postgraduée, places qui tendent actuellement plutôt à diminuer. Pour le journaliste, les bonnes réponses aux questions centrales de la crise font défaut, encore aujourd’hui. Il propose alors quelques pistes d’action: «le taux d’abandon élevé, notamment chez les jeunes médecins, doit être réduit et des taux d’activité plus élevés doivent être encouragés».
Afin de pallier au premier problème, le journaliste propose une amélioration des conditions de travail. La profession serait devenue trop bureaucratique, à cause notamment du manque de numérisation des hôpitaux suisses et de l’avalanche de nouvelles réglementations. Selon lui, les législateur·rices et les institutions de santé auraient le pouvoir d’améliorer la situation.
Pour répondre à la deuxième problématique, le journaliste avance qu’une meilleure prise en charge externe des enfants, notamment en zone rurale, là où le manque de médecin de famille est le plus haut, pourrait être favorable à des taux de travail plus élevés. Il ajoute que la fin de la pénalisation fiscale des couples mariés pourraient également encourager deux conjoint·es à travailler à des taux plus élevés. Finalement, le journaliste avance que «si quelqu’un a le privilège de se voir financer par l’État une formation longue et coûteuse, il a aussi la responsabilité de rendre quelque chose à la société». Dans cette perspective, il juge qu’une participation financière aux coûts de formation devrait être envisagée, comme cela est actuellement le cas pour les pilotes par exemple.
La justice légitime l’agenda étudiant genevois censuré
En septembre dernier, la faîtière des associations d’étudiant·es de l’Université de Genève, la CUAE, avait dû interrompre la distribution traditionnelle de son agenda. En effet, le rectorat y constatait une violation de la charte éthique de l’Université, certains de ses éléments faisant référence au conflit israélo-palestinien, telles que les mentions du slogan «From the river to the sea» et de l’anniversaire des «55 ans du triple détournement d’avion par le front populaire de libération de la Palestine». La CUAE avait alors déposé un recours contre cette décision.
Dans un arrêt daté du 24 juin, la chambre administrative de la Cour de justice (CACJ) a admis le recours des étudiant·es, estimant que «l’agenda ne viole pas la charte d’éthique de l’université, dans la mesure où il véhicule un message d’ordre politique bénéficiant de la protection renforcée de la liberté d’expression». La CUAE percevra quelque 2000 francs pour les frais de procédure. L’arrêt peut faire l’objet d’un recours de l’Université auprès du Tribunal fédéral
Pétition à l’Université de Fribourg afin de cesser les collaborations académiques avec Israël
Une pétition paraphée par 743 personnes à été remise au rectorat de l’Université de Fribourg par les jeunes du Parti ouvrier populaire (POP) et de la Coordination estudiantine pour la Palestine (CEP). Elle demande l’arrêt du partenariat avec l’Université hébraïque de Jérusalem, l’interdiction de tout nouvel accord, des excuses pour «la répression de 2024» suite à l’occupation de locaux par des étudiant·es, ainsi qu’un audit sur de potentiels partenariats problématiques.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 2 juillet 2025
1Juil2025
Politique des hautes écoles
L’Université de Bâle double la taxe semestrielle pour les étudiant·es de longue durée
Les étudiant·es de l’Université de Bâle qui ne terminent pas leur cursus de bachelor en cinq ans devront parfois payer le double de la taxe semestrielle. Afin d’éviter cette sanction, l’Université invitera au préalable les étudiant·es de bachelor inscrit·es depuis plus de cinq ans à un entretien de conseil personnalisé, dans le but de fixer une date de fin d’études selon les situations de chacun·e. C’est uniquement passé ce délai ou alors si aucun accord n’est convenu que la taxe doublera dès le 13ème semestre, passant des 850 francs actuels à 1700 francs par semestre. Le concept sera mis en œuvre progressivement dès 2026, et n’entrera en vigueur complète qu’au semestre de printemps 2028. Cette mesure vise à permettre aux étudiant·es de «ne pas retarder trop longtemps l’obtention de leur diplôme», espère l’Université de Bâle. Des mesures similaires existent déjà dans d’autres universités alémaniques, telles que celle de Berne.
La FNS et le financement d’appareils : nouveautés dans l’encouragement de projets
«Le 1er octobre 2025, le FNS introduira des changements dans l’encouragement de projets. Le montant maximal pour les appareils et le matériel de valeur durable sera augmenté, et les délais de soumission pourront varier légèrement.»
«Le Webster Geneva Campus exploite une zone grise pour garder une aura d’université»
«L’antenne genevoise de la Webster University, basée à Saint-Louis dans le Missouri (États-Unis), continue d’utiliser partiellement et de façon abusive le terme «university» (université). Depuis janvier 2023, en effet, une disposition fédérale conditionne l’appellation «université» et ses traductions à l’obtention d’une accréditation de la part du Conseil suisse d’accréditation. Ce changement de la loi sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles (LEHE) visait à renforcer la protection de la crédibilité et de l’image des hautes écoles suisses, tout en offrant des garanties aux étudiants.» Le Département genevois de l’instruction publique (DIP) confirme avoir vu réapparaître la mention «University» et indique qu’il écrira à Webster afin de lui rappeler son obligation de respecter la loi.
Selon un connaisseur de la gouvernance des universités qui souhaite rester anonyme, Webster Geneva Campus exploite actuellement une faille du système. En effet, en Suisse, les diplômes délivrés par des institutions privées suisses ne sont en principe pas reconnus pour la poursuite des études dans une haute école suisse. Or, les diplômes du Webster Geneva Campus sont délivrés par le siège à Saint-Louis aux Etats-Unis, et stipulent «Webster University». Ainsi, l’Université de Genève indique reconnaitre et admettre les diplômes étrangers émis par la Webster University aux États-Unis. Il existerait donc «une faille, car l’objectif de la loi visant à protéger l’appellation université est contourné», estime le connaisseur anonyme. Pour lui, la question est de savoir si d’autres universités étrangères pourraient en profiter également.
Anciens bâtiments de la RTS pour les hautes écoles genevoises
Selon les informations du Courrier, le bâtiment dit la Galette à la rue des Bains serait sur le point d’être vendu par la RTS aux Hautes Ecoles genevoises (HES-GE). En parallèle, l’Université de Genève ambitionne de racheter le bâtiment RTS au coin du boulevard Carl-Vogt et de la rue des Bains.
«Les universités européennes sont divisées sur la suspension d’Israël à Horizon Europe»
Suite à un rapport de l’UE (par le European External Action Service (EEAS), dont un rapport restreint a été diffusé sur le site d’information EUobserver) sur les crimes de guerre israéliens à Gaza, les universités européennes sont divisées quant à la mise en place de sanctions scientifiques, en particulier dans le cadre du programme Horizon Europe.
Les responsables d’universités allemandes soutiennent le maintien d’Israël à Horizon Europe, tandis que les universités belges et espagnoles s’y opposent fermement. L’Université d’Amsterdam avait annoncé qu’elle ne participerait à aucun nouveau projet Horizon Europe avant d’avoir les résultats du rapport de l’EEAS. La Direction Israël-Europe de la Recherche et de l’Innovation, qui promeut la participation du pays à Horizon Europe, n’a pas fait de commentaire. La League of European Research Universities (LERU) «n’a pas d’avis officiel sur la question», a déclaré son secrétaire général, Kurt Deketelaere.
Alors que certaines universités, notamment en Belgique, ont tenté de se retirer de projets financés par Horizon Europe impliquant des partenaires israéliens, ces démarches soulèvent des difficultés juridiques, financières et d’image. Les universités belges demandent ainsi un cadre éthique plus clair pour évaluer l’implication éventuelle de partenaires dans des violations de droits humains. Elles critiquent l’interprétation «minimaliste» de la Commission européenne de l’article 14 du contrat Horizon Europe, qui ne tient compte que du contenu du projet, et non du comportement éthique global des institutions partenaires. En réponse, la Commission affirme que des mécanismes existent pour empêcher que les fonds de recherche soient utilisés en violation du droit international.
Une majorité qualifiée des États membres de l’UE est nécessaire pour adopter des sanctions telles que la suspension de l’association Horizon Europe. Cet enjeu n’a pas encore été discuté lors de la réunion des ministres des affaires étrangères le 23 juin dernier. Toutefois, d’autres discussions sur des actions potentielles pourraient suivre lors de leur prochaine réunion prévue pour le 15 juillet.
- rôle des universités
- Horizon Europe (anciennement FP9)
- politique – Europe
- éthique
- conflit israélo-palestinien
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 1er juillet 2025
30Juin2025
Politique des hautes écoles
Avenir des données scientifiques américaines: risques et enjeux pour la recherche Suisse
Suite de l’offensive anti-science de l’administration Trump, l’avenir des données de recherche générées ou stockées aux Etats-Unis inquiète des chercheur·euses suisses. «Vont-elles devenir inaccessibles ou cesser d’être produites? Faudrait-il prévoir des programmes de sauvegarde d’urgence?» questionne Le Temps. Dans ce contexte, bien que les chercheur·euses suisses que Le Temps a interrogé·es disent ne pas être entravé·es par de telles pertes actuellement, des initiatives ont vu le jour:
- Le Public Environmental Data Project conserve des copies de dizaines de bases de données provenant notamment des CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies), de la NOAA (Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique) et de l’EPA (Agence de protection de l’environnement), tous sévèrement affectées par les réductions budgétaires.
- Le Data Rescue Project recense plus de 1100 ensembles de données issus de 86 offices fédéraux différents.
- Des universités et des hautes écoles ont donné le consigne aux chercheur·euses de ne plus partager leurs résultats sur des serveurs hébergés aux Etats-Unis.
Certain·es scientifiques, tel·les que Christophe Dessimoz, directeur du SIB, l’Institut suisse de bioinformatique, estiment qu’il faudrait en plus «une initiative organisée en réseau» afin d’archiver certaines données. Le directeur explique toutefois que la capacité de stockage n’est pas le seul critère auquel il faut tenir compte, mais que la maintenance des données représente un grand enjeu également (mises à jour, gestion des standards, interopérabilité). Il souligne que la Suisse, forte de 900 bioinformaticien·nes, joue un rôle de premier plan dans ce domaine et pourrait influencer les standards internationaux en hébergeant des données scientifiques. Il y voit un argument convaincant pour encourager un soutien accru des autorités et des philanthropes.
Le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (Sefri) déclare de son côté surveiller de près les risques liés à la perte de données de recherche provenant de pays hors d’Europe. Il a lancé une enquête auprès de la communauté scientifique suisse afin d’évaluer les menaces et identifier d’éventuelles pertes récentes.
Témoignages d’étudiant·es suisses aux Etats-Unis
Plusieurs étudiant·es suisses aux Etats-Unis ainsi qu’un étudiant ayant planifié un échange outre-Atlantique cet automne témoignent des nombreuses difficultés administratives (difficulté d’obtention de visa, peur de voir le sien révoqué) et du manque de perspectives de doctorat aux Etats-Unis.
Boycott d’Israël par l’UE?
Face aux interrogations actuelles de l’UE autour de l’accord d’association avec l’Etat d’Israël, Shlomi Kofman, vice-président de l’Autorité israélienne pour l’innovation, responsable du partenariat Horizon Europe et ancien diplomate, déclare s’opposer à un possible boycott d’Israël par l’UE à travers Horizon Europe. Il rappelle que si le programme «est important pour Israël, il est aussi important pour l’Europe qu’Israël y participe». Il avance que tout le monde serait perdant si cette collaboration devait cesser. Il explique en outre qu’Israël comporte par exemple de nombreuses données au niveau de la santé de ces citoyen·nes, et que que le pays réalise actuellement, depuis le massacre commis par le Hamas le 7 octobre 2023, un important travail de recherche sur le syndrome de stress post-traumatique. «La beauté de ce programme, c’est qu’il a toujours favorisé la recherche et la science, de façon totalement apolitique. Je souhaite qu’il ne soit ni politisé, ni influencé par les enjeux politiques, mais reste concentré sur ses objectifs de recherche, d’innovation et de progrès pour l’humanité», explique Shlomi Kofman.
- mobilité scientifique
- politique – Etats-Unis
- protection des données
- gestion de données de recherche
- collaboration entre hautes écoles
- conflit israélo-palestinien
L’Université de Berne interdit un débat d’Amnesty sur la Palestine
L’Université de Berne a retiré l’autorisation d’utiliser ses locaux pour un débat organisé par Amnesty International sur la situation dans les territoires palestiniens. «L’université avait dans un premier temps autorisé l’événement, à condition qu’il soit respectueux, équilibré et basé sur la science. Un contrôle a posteriori de l’autorisation donnée a montré que ces conditions n’étaient pas remplies» a indiqué l’Université dans un communiqué. L’évènement, auquel la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits humains dans la zone Francesca Albanese devait participer, se tiendra dans un autre lieu de la ville. Selon le porte-parole d’Amnesty International Beat Gerber, l’Université aurait changé d’avis suite à la pression publique. «Apparemment, aucune discussion ouverte sur les violations du droit international commises par Israël à Gaza n’est actuellement possible dans cette université», a-t-il déclaré.
Le secrétaire général de la Fédération suisse des communautés israélites, Jonathan Kreutner, se dit soulagé de la décision de l’Université de Berne, avançant qu’«il est inexcusable qu’une organisation de défense des droits de l’homme offre une plateforme à une conférencière qui tient des propos aussi antisémites». Deux universités allemandes ont déjà annulé en début d’année des évènements auxquels Francesca Albanese devait participer. (NZZ)
««Bullying» académique, comment l’UE contraint la Suisse»
Depuis plusieurs années, la Suisse est exclue des programmes Erasmus+ et Horizon Europe. Dans les colonnes du Temps, le lecteur Raoul Sanchez dénonce à ce propos «l’instrumentalisation du secteur académique comme moyen de pression» de l’UE envers la Suisse. Il accuse en particulier l’UE de forcer la Suisse, à travers ce processus, à des concessions sur des sujets politiques. Il écrit: «L’avenir des étudiants et chercheurs ne doit pas être utilisé comme levier dans des négociations politiques. La Suisse mérite un partenariat fondé sur des principes de coopération et de respect mutuel, sans recours à des pressions indirectes.»
«A deux doigts d’entarter Céline Amaudruz, il est reconnu coupable»
En décembre 2022 lors d’un concours oratoire organisé par le Club genevois de débat à l’Université de Genève , un groupe de personnes, est entré dans le bâtiment avec des masques chirurgicaux, scandant des slogans contre la représentante de l’UDC Céline Amadruz, membre du jury. Selon le Blick il s’agissait de membres du syndicat étudiant CUAE.
Un homme qui avait aspergé la conseillère nationale UDC Céline Amaudruz de purin d’ortie et s’apprêtait à entarter la politicienne. Il a été reconnu par une témoin comme ex-membre du syndicat étudiant CUAE reconnu coupable et condamné à trente jours-amende avec sursis. Contestant l’accusation, il fera appel, a annoncé son avocate.
Yascha Mounk : Les universités américaines dans le collimateur de Trump
Le professeur en Relations internationales à l’université Johns Hopkins de Baltimore Yascha Mounk explique comment les universités américaines ont connu de véritables dysfonctionnements ces dernières années. La politique identitaire de gauche et la Cancel Culture auraient restreint la liberté d’expression des étudiant·es et des professeur·es. Mais ce que fait aujourd’hui le gouvernement Trump au nom de la liberté d’expression serait une attaque brutale contre celle-ci. Le professeur allemand juge que le populisme de droite est un danger pour la démocratie. «Mais il est important que la gauche se demande également comment on en est arrivé là.» Yascha Mounk est convaincu que la politique identitaire de la gauche a contribué à l’ascension de Donald Trump.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 30 juin 2025
Interview avec la présidente du Conseil de l’UNIL
Anne-Christel Zeiter-Grau, présidente du Conseil de l’UNIL, «maître d’enseignement et de recherche en français langue étrangère répond aux critiques de l’actuel recteur Frédéric Herman, dans le «24 heures» du 12 juin, et revient sur le choix de son successeur.»
27Juin2025
Politique des hautes écoles
«Universités israéliennes : la France en retrait des appels au boycott»
«Près de 4 500 universitaires européens dénoncent le financement par l’UE de projets académiques israéliens contribuant au développement de l’armée.»
«Aucun directeur d’établissement français ne s’est publiquement exprimé sur le réexamen d’accords passés» avec les universités israéliennes.
La confiance dans la science comme marqueur d’identité politique
L’article du Economist abord la perte de confiance croissante envers la science, exacerbée par des décisions politiques controversées comme celle de Robert F. Kennedy Jr., secrétaire américain à la Santé, qui a remplacé un panel d’experts en vaccination par des sceptiques. Cette méfiance ne se limite pas aux États-Unis.
«À première vue, les données semblent équivoques. La part des personnes qui accordent « beaucoup » de confiance aux institutions scientifiques a augmenté depuis 2019 dans des pays comme l’Amérique, la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l’Allemagne et l’Espagne. Mais, au cours de la même période, la part de ceux qui disent ne pas avoir confiance du tout a également augmenté de manière frappante, faisant plus que doubler dans certains endroits. Cette dernière tendance est inquiétante. D’une part, les personnes qui se méfient de la science sont moins susceptibles de suivre les conseils en matière de santé publique.»
Le phénomène s’est intensifié après la pandémie de Covid-19. «Tout au long de la pandémie, des institutions prestigieuses ont commis des erreurs (par exemple, au début de l’année 2020, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que le covid-19 n’était sans équivoque pas une maladie transmise par l’air) et les gouvernements ont utilisé la science pour justifier de mauvaises décisions politiques.» Cependant, en même temps, les scientifiques ont fait d’énormes progrès.
L’idéologie politique joue un rôle important : les conservateurs, notamment, se montrent plus sceptiques, et cette tendance est accentuée chez ceux ayant une vision hiérarchique de la société. Le rejet de la science devient alors un marqueur d’identité politique. La gauche, quant à elle, estime plutôt qu’il est normal que les scientifiques travaillent en étroite collaboration avec les hommes politiques pour définir les politiques.
Malgré cela, la majorité de la population mondiale reconnaît encore la valeur des méthodes scientifiques. Pour inverser la tendance, les scientifiques doivent mieux communiquer les bénéfices concrets de leurs travaux, clarifier les consensus et comprendre les causes locales des réticences.
(The Economist, p. 74)
L’Europe peut attirer plus de scientifiques, mais pas seulement avec des promesses
«Si l’Europe joue bien ses cartes, le fait de faire appel aux meilleurs scientifiques du monde pourrait avoir de larges retombées pour tous les Européens en ancrant l’élaboration des politiques dans les réalités scientifiques», estime Michael Haiden de l’Université de Hohenheim, professeur d’éthique économique et sociale.
«Les chercheurs américains bénéficient d’un financement plus important et d’une réglementation moins stricte, et ils gagnent plus pour leur travail. L’Europe devrait essayer de rattraper son retard dans ces domaines, surtout à la lumière des récentes coupes sombres opérées par l’administration Trump. Cependant, l’État n’est pas la réponse à tout. Le financement doit être durable pour inspirer la confiance. La France, par exemple, a déjà du mal à équilibrer son budget et a décidé de réduire son budget de recherche.»
Michael Haiden plaide également en faveur d’un environnement réglementaire stable mais flexible dans lequel les investisseurs et les innovateurs peuvent parier sur l’Europe en toute confiance.
L’UNIL dans les médias
Christophe Champod proposé comme recteur de l’UNIL
«Le Conseil de l’Université de Lausanne a décidé de proposer au Conseil d’État la nomination de Christophe Champod au poste de recteur de l’Unil, pour succéder à Frédéric Herman dès le 1er août 2026. […] Conscient des défis actuels, il plaide pour un dialogue renforcé avec la société civile, son environnement et les autorités politiques.»
Le candidat recteur présenté au Conseil d’État propose un retour à l’essentiel : « Je pense qu’il est nécessaire de recentrer l’Université sur ses fondamentaux, c’est-à-dire les facultés, et de le faire avec l’ambition de l’excellence. » (UNIL)
Revue de presse Unil 27 juin 2025
26Juin2025
Politique des hautes écoles
Le Conseil fédéral approuve la révision des statuts du Fonds national suisse
Le 25 juin 2025, le Conseil fédéral a approuvé les statuts révisés du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS). Selon la modification qui a été apportée, la Confédération ne dispose plus d’une représentation permanente au sein du Conseil de fondation. Les nouveaux statuts entrent en vigueur avec effet rétroactif au 27 mai 2025.
Surveillance des subventions octroyées aux sociétés spécialisées de l’Académie suisse des sciences humaines et sociales
«Le Contrôle fédéral des finances (CDF) a mené un audit de la surveillance liée aux subventions allouées aux sociétés membres de l’ASSH. Le processus d’octroi des contributions du SEFRI est adéquat. Le CDF a toutefois fait certaines constatations concernant le processus d’octroi et de contrôle en place à l’ASSH ainsi que la surveillance de l’utilisation des subventions, qui l’ont amené à émettre plusieurs recommandations.»
«Le programme d’économies 2027 de la Confédération revu un peu à la baisse»
La Confédération envisage un allègement modéré de son plan d’économies. Mercredi, le Conseil fédéral a présenté des réductions budgétaires progressives atteignant 3,1 milliards de francs d’ici 2029, au lieu des 3,6 milliards initialement prévus. Certaines mesures ont été ajustées en faveur des cantons, qui avaient exprimé leur désaccord avec le projet. Malgré cela, ces derniers regrettent que la majorité des coupes soient maintenues. La présidente de la Confédération et ministre des Finances Karin Keller-Sutter précise: «en fait on ne réalise pas d’économies, on freine juste la croissance de dépenses considérables». (RTS)
Les coupes de 431 millions dans les domaines de la recherche et l’éducation sont ainsi maintenues:
-142 millions pour le Fonds national suisse,
-120 mio pour les utilisateurs des HES,
-78 mio pour les écoles polytechniques,
-34 mio pour Innosuisse,
-30 mio pour les Hautes écoles,
-27 mio de subventions à la recherche fédérale. (24 heures)
«Déclaration commune Suisse-UE pour régler le régime transitoire»
«Ignazio Cassis et le commissaire européen Maros Sefcovic ont fixé les modalités de la coopération entre la Suisse et l’UE pour la période allant jusqu’à l’entrée en vigueur souhaitée du paquet d’accords bilatéraux. Ils ont signé une déclaration conjointe en ce sens. […] En matière de recherche, les deux partenaires prévoient de signer un accord en novembre de cette année. Ce texte devrait avoir un effet rétroactif au 1er janvier 2025 et permettre l’accès des chercheurs suisses aux appels d’offres des programmes Horizon Europe et Euratom.» (RTS)
«L’association doit être entièrement signée avant que les gagnants suisses puissent recevoir de l’argent. Mais la déclaration de cette semaine confirme que les deux parties ont toujours l’intention de signer […] cette année. […]» Si la Suisse vote «non» référendum suisse sur l’accord élargi avec l’UE, cela ne devrait pas avoir d’incidence sur Horizon Europe, mais torpillerait les chances de la Suisse de participer au programme suivant [FP10], qui débutera en 2028.» (Science Business)
Le Royaume-Uni lance un programme visant à attirer des chercheurs de renommée mondiale
Attribués sous forme de subventions institutionnelles, 54 millions de livres sterling seront alloués à une dizaine d’organismes de recherche britanniques.
Ces organismes recevront un financement basé sur leurs forces organisationnelles dans les domaines suivants
- l’obtention et l’utilisation de financements internationaux compétitifs
- le recrutement et la fidélisation de chercheurs internationaux.
Ces subventions permettront aux institutions de recruter et d’intégrer rapidement des chercheurs internationaux de talent, tout en fournissant les ressources nécessaires au développement de programmes à long terme
«Une décision injustifiable»
«La Coordination estudiantine pot la Palestine (CEP) dénonce dans un communiqué le choix de l’Université de Fribourg de maintenir les relations avec des institutions publiques israéliennes.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 26 juin 2025
«Un nouveau coup bas pour la culture universitaire»
Ces dernières semaines, les universités de Genève et de Lausanne ont mis fin à des programmes de partenariat avec l’Université hébraïque de Jérusalem. Alfred Bodenmeier, professeur d’histoire de la religion et de littérature juive à l’Université de Bâle, co-président de l’Association for the Promotion and Support of Jewish University Members in Switzerland (JUMS), qualifie ces mesures prises par les deux universités d’un «coup bas provisoire dans le déclin de la culture universitaire suisse». Il s’agirait en effet du «résultat d’un exercice de pouvoir activiste orchestré, associé à un manque de transparence maximal dans la prise de décision».
Le professeur critique tout d’abord l’anonymat des expert·es des auteur·rices des rapports, dont il serait difficile de savoir qui ils et elles sont et pourquoi cette compétence leur a été attribuée. Il ajoute l’absence de traçabilité des sources, données ou fondements scientifiques sur lesquels reposent leurs conclusions. Il pointe enfin qu’aucune analyse n’est proposée quant à la question de savoir si des universités sont réellement tenues d’assumer une responsabilité politique pour l’action des Etats dans lesquels elles se trouvent. Il note que, de plus, la réflexion sur le rôle spécifique des universités en Israël est totalement absente.
Au contraire, le professeur salue la position des universités en Suisse alémanique, qui «s’efforcent vraiment de promouvoir le dialogue, notamment de la part des directions des universités», et au sein desquelles il n’est pas question de mettre un terme à la collaboration avec les universités israéliennes.
Finalement, le professeur considère que «la perte d’influence de ces forces destructrices» [les mouvements anti-israéliens] bénéficierait à la fois aux étudiant·es juif·ves et à la réputation académique de la Suisse. Boycotts idéologiques, atteintes à la liberté d’expression et climat oppressant nuiraient, selon lui, à un avenir universitaire prometteur.
25Juin2025
Politique des hautes écoles
Selon un spécialiste du droit public, «la Confédération ne peut pas simplement supprimer les subventions à la recherche»
Selon le professeur de droit public, administratif et de législation Felix Uhlmann (Université de Zurich), la démarche du Conseil fédéral dans le cadre du paquet d’allègement 27 est «problématique»d’un point de vue juridique. Il a rédigé une expertise à ce propos à l’intention des directeur·rices cantonaux de l’instruction publique. Il explique: «Il s’agit d’un processus de décision clairement défini et achevé par la loi entre la Confédération et les cantons. Ce processus s’est achevé avec l’adoption par le Parlement du message FRI pour les années 2025 à 2028. Selon l’expertise, les cantons pourraient poursuivre la Confédération devant le Tribunal fédéral en déposant une plainte de droit public si celle-ci devait suspendre les paiements décidés.» Ainsi la Confédération ne pourrait plus revenir sur ce financement car les conditions d’une révocation unilatérale ne seraient pas réunies. swissuniversities indique qu’un «dialogue constructif» avec la politique et la société est important pour elle, sans s’exprimer plus à ce propos. Les objections juridiques pointées sont actuellement examinées par le Conseil fédéral, annonce le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).
«Et si les partisans de Trump avaient raison au sujet de la science ?»
Paul Sutter, cosmologiste à l’université Johns Hopkins et auteur de Rescuing Science : Restoring Trust in an Age of Doubt (2024) estime que les universités auraient à gagner à écouter les partisans du président Trump («MAGA») et à faire un pas dans leur sens, notamment afin de s’assurer de la pérennité du financement de la science aux Etats-Unis.
Le chercheur constate que depuis au moins deux décennies, les milieux conservateurs se méfient de plus en plus de la science, la pandémie de Covid-19 et ses retombées ayant renforcé récemment cette méfiance. Le chercheur avance alors l’hypothèse que cette perte de soutien bipartisan envers le domaine scientifique serait expliquée par le fait que les MAGA n’auraient pas tort. En effet, les universités agiraient depuis longtemps dans la perspective de «diminuer et ignorer les lignes de pensée traditionnellement conservatrices», et les universitaires conservateur·rices s’en sentiraient ostracisé·es; les universités gaspilleraient de l’argent dans des recherches inutiles, alors que de nombreux ménages américains peinent à tourner; et les scientifiques seraient trop moralisateur·ices, feraient trop de recommandations, ou donneraient trop d’instructions, sans tenir compte des autorités morales ou religieuses.
Le chercheur invite donc le monde scientifique et de la recherche à changer, afin de «gagner le cœur et l’esprit de l’ensemble de l’électorat» et d’obtenir un soutien bipartisan pour la science. Il indique trois processus à mettre en œuvre:
- L’humilité: admettre que la science et les universités ont commis des erreurs, et être prêt·es à proposer des solutions concrètes pour y remédier;
- Promouvoir des politiques favorisant la diversité des points de vue au sein des départements, en invitant par exemple des conférencier·ères plus conservateur·rices ou en recrutant des professeur·es aux points de vue politiques plus diversifiés;
- «Parler moins et écouter davantage»: offrir conseils, perspectives et analyses, sans formuler des recommandations ou défendre certains résultats.
- rôle des scientifiques
- coupes budgétaires
- politique – Etats-Unis
- rôle des universités
- image de la science
«L’Unifr garde son partenariat avec l’Université de Jérusalem»
Au contraire des Universités de Lausanne et Genève, l’Université de Fribourg maintient son partenariat d’échanges avec l’Université hébraïque de Jérusalem, en place depuis 2011. La rectrice Katharina Fromm explique que l’accord est actuellement peu actif: «Personne ne vient ou ne part en ce moment, justifie-t-elle. On ne voit donc pas pourquoi on mettrait fin à cette convention d’échanges.» Des projets de recherche avec des partenaires israélien·nes restent cependant en cours, notamment en biologie des plantes.
Des scientifiques américain·es lancent la contre-attaque
Un certain nombre de chercheur·es américain·es ont lancé une campagne «Stand up for Science» en réaction à la politique de Donald Trump, avec la stratégie de «noyer sa propre zone», à l’image de la stratégie de communication du président américain.
Selon l’émission, dans le monde scientifique, beaucoup auraient peur d’agir. Les jeunes scientifiques, les entreprises de biotechnologie, les organisations de patients, les sociétés médicales spécialisées et les grandes entreprises pharmaceutiques n’ont guère pris position publiquement jusqu’à présent.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 25 juin 2025
«Non, il n’y a pas de climat de terreur à l’Unil»
Dans une lettre ouverte publié dans Le Temps, plus de 300 signataires dénoncent l’article du Temps du 18 juin 2025 qui faisait état d’un «climat de terreur» au sein de l’institution, «un article à charge qui oublie d’être factuel, et s’appuie sur des témoignages isolés, anonymes, voire littéralement des «échos» de politiques que nous n’avons d’ailleurs pas eu le plaisir de croiser dans ces «couloirs de la terreur».
Les signataires témoignent «pour restaurer l’équilibre des faits sur l’ambiance actuelle à l’Unil, au titre de cette masse silencieuse, mais heureuse d’y travailler, que Le Temps a omis de questionner». La lettre remercie la direction «pour avoir su faire preuve d’audace et de vision dans une période qui en a plus que jamais besoin.»
«L’Unil, c’est une institution inspirante, qui peut être dérangeante, ou bouleversante, mais, à paraphraser Michael Schaepman, président de l’Université de Zurich, c’est son rôle et sa mission.»
«Au-delà de ces désaccords, l’Unil, c’est l’exemple d’une université responsable qui, en plus d’une excellente recherche scientifique et d’un haut niveau d’enseignement, s’est haussée au sommet des hautes écoles suisses en matière de durabilité. C’est un laboratoire d’expérimentation sociétale de la transformation socioécologique nécessaire, une université qui fait le choix d’être proche des enjeux et préoccupations de l’ensemble des citoyens. […]»
- conditions de travail
- direction des hautes écoles
- rôle des universités
- politique – Vaud
- médias et universités
- gestion de conflit
24Juin2025
Politique des hautes écoles
La science suisse en danger
Le Conseil fédéral a décidé de réduire de plus de 460 millions de francs suisses par an les investissements dans la formation, la recherche et l’innovation. Dans une lettre ouverte, les six lauréat·es de la prestigieuse médaille Fields s’inquiètent pour la recherche suisse, craignant une erreur stratégique majeure.
De combien de doctorats le monde a-t-il besoin ?
Le nombre de nouveaux titulaires de doctorat a presque doublé entre 1998 et 2017 et a continué à augmenter depuis. Mais le nombre d’emplois dans le monde universitaire n’a pas suivi cette augmentation.
De nombreux chercheurs appellent à une réévaluation de la finalité du doctorat et à des réformes des systèmes d’enseignement supérieur afin de s’adapter à l’évolution des carrières des titulaires de doctorat. Certains pays, comme le Japon, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont déjà commencé à opérer des changements.
Sur la possibilité de travailler pour l’Université de Zurich depuis l’étranger
Des collaborateur·rices de l’Université de Zurich ont envoyé une lettre au «service du personnel» dénonçant la possibilité de certaines de travails depuis l’étranger pendant plusieurs mois d’affilée sans avoir signé un contrat spécifique pour régler cette sitation. Le service de presse de l’Université de Zurich explique qu’il est «courant de travailler à l’étranger ou depuis l’étranger» pour une institution internationale, et que «le travail mobile est autorisé à l’étranger s’il est compatible avec les exigences opérationnelles de l’UZH». Il précise que les séjours de moins d’un mois ne posent globalement pas de problème, mais qu’au-delà de cette durée, «l’assujettissement aux assurances sociales doit être clarifié et une autorisation écrite de la direction de l’institut ou de la clinique ou de la direction du département doit être disponible». La responsabilité de la mise en œuvre de ces réglementations revient alors aux différent·es dirigeant·es.
Entrée en fonction du nouveau recteur d’UniDistance et élargissement du Conseil de fondation
Le professeur Nicolas Rothen, actuel recteur ad interim d’UniDistance, entrera officiellement en fonction le 1er août 2025. Cette nomination s’accompagne d’un élargissement du Conseil de fondation, qui compte désormais dans son comité: Anne-Christine Fornage, spécialiste du droit privé et ancienne vice-rectrice de l’Université de Lausanne, le professeur Kilian Stoffel, recteur de l’Université de Neuchâtel, ainsi que Mathias Bellwald, président de la ville de Brigue-Glis.
Un chercheur en informatique condamné pour avoir suspecté un professeur d’augmenter artificiellement le nombre de ses citations
L’ancien doctorant de l’EPFL et chercheur en informatique Solal Pirelli a été condamné par le Tribunal de police pour diffamation envers le professeur Shadi Aljawarneh de l’Université jordanienne des sciences et technologies. Il avait dénoncé des incohérences dans plusieurs articles édités par l’Association for Computing Machinery (ACM) et suspectait le professeur de l’Université jordanienne d’augmenter de manière artificielle le nombre de citations de ses travaux afin d’accroitre sa réputation dans le domaine.
Solal Pirelli compte faire appel. Son avocat parle d’un verdict «difficilement compréhensible», soulignant la transparence de son client et son action «dans un but d’intérêt public». Solal Pirelli se considère à ce propos comme un «lanceur d’alerte».
L’avocat de Shadi Aljawarneh indique de son côté vouloir se tourner avec son client vers la justice civile, notamment afin de «déterminer la responsabilité de l’EPFL dans cette affaire. Celle-ci a toléré la présence d’activistes et non pas de scientifiques dans les rangs de ses collaborateurs. C’est une posture pour le moins ambiguë», explique l’avocat.
Mobilisation d’une mère et de l’ex-recteur de l’UNIGE pour la recherche sur des maladies rares
Yves Flückiger et sa nièce Valérie, maman d’un petit garçon touché par une maladie génétique rare, se mobilisent pour faire connaître le syndrome de Silver Russel et améliorer sa prise en charge.
L’ancien recteur de l’Université de Genève et actuel président des Académies suisses des sciences Yves Flückiger explique pourquoi il est difficile de trouver du financement pour la recherche sur des maladies rares, même si 10% de la population sont touchés par une telle maladie.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 24 juin 2025
Indignation contre le rapport de la Commission d’éthique de la recherche de l’UNIL
Plusieurs milieux critiquent vivement les décisions de l’UNIGE et de l’UNIL d’avoir rompu leurs liens avec l’Université hébraïque de Jérusalem (HUJI). L’Association pour le soutien et la promotion des membres juifs des hautes écoles (JUMS), coprésidée par Jacques Ehrenfreund et Alfred Bodenheimer, s’indigne en particulier du rapport de la Commission d’éthique de la recherche de l’UNIL, qui a conduit l’institution vers cette décision. L’association écrit: «[Le rapport] témoigne d’une méconnaissance tant de la situation d’Israël et de son histoire que du rôle des institutions universitaires dans une démocratie en guerre. De nombreux éléments de ce rapport laissent penser qu’il s’agit en réalité d’un texte militant qui donne une vision contestable de ce que devrait être une université».
Les principales contestations du rapport par la JUMS sont: l’anonymat revendiqué du rapport, qui ne permettrait pas au public de «juger du sérieux, de l’indépendance et de l’impartialité des auteurs»; «des erreurs factuelles importantes» (par exemple l’affirmation selon laquelle Israël ne respecterait pas les mesures provisoires ordonnées par la Cour internationale de justice est une affirmation qui, selon l’association, ne saurait être imputée à la HUJI car celle-ci est une institution académique et non une instance politique); le soupçon d’un traitement discriminatoire envers la HUJI vis-à-vis d’autres Etats condamnés par des instances internationales; certaines formulations du rapport qui «laissent penser que les experts remettent en question le droit inaliénable de l’État d’Israël à se défendre». La JUMS conclut sa position en considérant la distinction entre travail académique et action politique nécessaire à la mission d’une université.
23Juin2025
Politique des hautes écoles
Rudolf Strahm sur l’importance d’introduire les titres «professional bachelor» et «professional master»
Le conseiller national socialiste et surveillant des prix Rudolf Strahm, auteur d’un livre sur «l’académisation» croissante en Suisse [en 2014], estime que titre des diplômes gagnent en importance. «En Suisse, les diplômes professionnels supérieurs sont aujourd’hui déjà évalués au même niveau que le bachelor ou le master, selon le cadre national de qualifications. Mais presque personne ne le sait.»
Il plaide donc pour l’introduction des «professional bachelor» et «professional master». La semaine prochaine, la commission compétente du Conseil des États se penchera sur le message du Conseil fédéral concernant ce sujet. Une raison pour laquelle ces grades n’ont pas encore été introduits serait la réticence des universités.
«C’est honteux», affirme Rudolf Strahm. «L’Allemagne et l’Autriche ont déjà fait ce pas depuis longtemps», et cette idée aurait déjà le soutien des associations professionnelles et du Conseil fédéral.
«Outre la suffisance académique, les universités ont également un problème d’emploi pour leurs diplômés, en particulier dans les sciences humaines et sociales. Beaucoup ont du mal à trouver un emploi. 48 pour cent n’ont pas encore d’emploi fixe un an après l’obtention de leur diplôme ; après cinq ans, ils ne sont plus que 28 pour cent. C’est la raison pour laquelle ils s’accrochent tant aux titres comme argument de vente unique. Mais il est bien sûr embarrassant que les universités s’opposent à ce point à l’adaptation.»
- sciences humaines et sociales
- employabilité des diplômé·e·s
- différence entre HES et universités
- profil – universités
- différence entre HES et formation professionnelle
«UniDistance pourrait devenir la première uni du Valais»
«Corinna Martarelli, vice-rectrice Enseignement, revient sur le parcours et les perspectives de l’institut d’enseignement à distance créé à Brigue». Elle parle également des étudiant·es, qui ont 38 ans en moyenne, et les méthodes accompagnant l’enseignement, qui est désormais 100% en ligne.
Par ailleurs, Unidistance a commencé à faire de la recherche en 2017, et aujourd’hui, 25 professeurs «maison» sont rattachés à UniDistance.» Le statut d’université lui permettrait d’accorder des titres de doctorat. Un avant-projet de loi a eu lieu pour la création de cette université à proprement parler.
Des scientifiques de l’EPFZ font de la recherche pour les forces armées américaines
L’Ecole polytechnique et l’Université de Zurich reçoivent USD 2,5 million, respectivement 1 millions de dollars du gouvernement américain. «Une somme négligeable si l’on considère que les scientifiques de l’université ont obtenu l’année dernière un total d’environ 362 millions de francs de subventions.» A l’EPFZ, beaucoup de projets ont un rapport avec la sécurité et la recherche militaire. L’EPFZ estime que ces projets relèvent de la recherche fondamentale et que les résultats sont publiés et ne sont donc pas uniquement à la disposition des Etats-Unis.
L’article mentionne que le Fonds national suisse finance également des projets de recherche à l’étranger et évoque l’impact de la politique du gouvernement Trump sur la recherche.
Mahmoud Khalil, figure du mouvement pro-palestinien sur les campus américains, a été libéré
«Figure clé des manifestations pro-palestiniennes sur le campus de l’université Columbia, Mahmoud Khalil a été libéré vendredi soir après plus de trois mois de détention sur ordre d’un juge américain qui s’est dressé contre l’administration Trump.»
«Il n’y a pour l’instant guère de signe d’un exode massif»
«Deux mois dans un laboratoire de pointe américain: l’étudiant en médecine et journaliste suisse Simon Maurer séjourne actuellement à l’U-Penn. Dans un entretien, il revient sur les ingérences politiques dans la recherche scientifique – et sur la solitude du quotidien.»
Victoire juridique partielle : les étudiants étrangers peuvent continuer à aller à Harvard
L’université américaine de Harvard peut pour l’instant continuer à accueillir des étudiants étrangers. C’est ce qu’a décidé un tribunal américain.
La juge compétente avait déjà bloqué il y a près d’un mois la décision du gouvernement américain concernant les étudiants étrangers à l’Université de Harvard. Elle a maintenant prolongé le blocage temporaire jusqu’à ce que l’affaire judiciaire correspondante soit tranchée.
Donald Trump annonce dans le réseau sociaux Truth social qu’il y a un accord qui se prépare avec l’Université de Harvard.
L’UNIL dans les médias
«Les universités et la guerre : Il s’agit de collaborer de manière responsable»
Le journaliste Joel Graf salue la démarche transparente de l’Université de Lausanne d’évaluer des collaborations avec des universités isréliennes sous l’angle éthique sans pour autant boycotter une institution ou une nation. Il s’agirait d’«une première dans le paysage universitaire suisse et pourrait bien avoir valeur de signal.»
Cette alternative est «une analyse sérieuse des risques en ce qui concerne les éventuelles violations des droits de l’homme et le respect du droit international. En fin de compte, il s’agit d’une coopération internationale responsable en matière d’éducation, de recherche et d’innovation – pas seulement au Proche-Orient, mais dans le monde entier.»
Revue de presse Unil 23 juin 2025
20Juin2025
Politique des hautes écoles
Paquet Horizon : le Conseil fédéral libère des moyens supplémentaires en faveur du financement direct pour les années 2021 à 2024
«En raison de la non-association de la Suisse au paquet Horizon pendant les années 2021 à 2024 (le paquet Horizon regroupe Horizon Europe, le programme Euratom, le programme pour une Europe numérique et ITER), le Conseil fédéral a adopté des mesures transitoires de financement direct pour chacune de ces années. Ce financement direct des chercheurs et innovateurs de Suisse continue de rencontrer une forte demande, qui se traduit par le dépôt d’un nombre particulièrement élevé de requêtes de projet. Pour y faire face, le Conseil fédéral a décidé le 20 juin 2025 d’allouer 75 millions de francs supplémentaires au financement direct […]»
Le Conseil européen de la recherche demande à devenir un organe européen permanent et autonome
Le 17 juin, le Conseil a envoyé à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et à la commissaire à la recherche, Ekaterina Zaharieva, une proposition visant à créer un Conseil eurpéen de la recherche (CER) indépendant. Jusqu’à présent, la lettre n’a pas été rendue publique.
Les doutes sur l’avenir d’un programme européen pour la recherche autonome («standalone») sont accrus ces derniers mois, alors que la Commission s’apprête à fusionner ses programmes de financement dans un nouveau fonds de compétitivité massif. L’arrangement actuel permet au CER de s’engager en faveur de l’excellence scientifique plutôt que de suivre les priorités politiques du moment.
.«Le CER ne vit pas dans le vide», a déclaré Marc Lemaître, responsable de la recherche à la Commission, en février.
«Pour survivre à la crise financière, les universités britanniques doivent adopter l’IA»
Les établissements d’enseignement supérieur du Royaume-Uni comptent de plus en plus sur les étudiant·es étrangers·ères pour compenser les déficits de financement national. Cette dépendance structurelle les rend particulièrement vulnérables aux fluctuations de la demande des étudiants étrangers, qui peuvent être affectées par d’autres objectifs politiques. (Rapport du Tony Blair Institute)
Alexander Iosad, directeur du Gouvernment innovation policy du Institut Tony Blair, estime que si les universités souhaitent survivre à la crise, elles doivent adopter l’IA. «Les tâches qui peuvent être automatisées ou augmentées font partie de celles que le personnel universitaire accomplit jour après jour. […]
«Notre analyse des tâches de centaines d’organismes du secteur public montre que, même si leurs missions sont différentes, l’IA a un rôle commun à jouer pour les aider à s’engager auprès des personnes qui utilisent leurs services, à gérer leurs opérations de back-office et à prendre de meilleures décisions.
[…] «Les tâches que l’IA peut automatiser ou augmenter sont parmi celles que le personnel universitaire accomplit jour après jour : dialoguer avec les étudiants, dans la salle de classe ou en dehors», [des étudiants] actuels ou potentiels ; gérer l’administration et hiérarchiser les interventions pour soutenir le personnel ou les apprenants ; prendre des décisions difficiles pour définir et mettre en œuvre des stratégies institutionnelles.»
«Un lanceur d’alerte scientifique risque une condamnation pour diffamation»
«Un chercheur de l’EPFL avait dénoncé des incohérences dans les travaux d’un professeur jordanien. Lors de l’audience, l’ex-président de l’institution [Martin Vetterli] a rappelé l’importance de la «validation par les pairs».»
Diversité et réussite dans l’enseignement supérieur
Soutenue par les HES-SO, la HETSL a publié un guide pratique pour les étudiantes et étudiants, enseignantes et enseignants, et directions d’institutions pour favoriser l’inclusion et la diversité dans l’enseignement supérieur.
Ce livre est le fruit d’une vaste recherche menée en Suisse romande sur l’inclusion dans les HES, mettant en lumière les défis que rencontrent les étudiant·es ayant des besoins éducatifs particuliers (BEP) dans leur parcours académique.
«Dans les détails, le chapitre du guide consacré aux étudiants énumère dix difficultés souvent rencontrées: sommeil et repos, concentration, gestion du stress et de l’anxiété, expression orale, rédaction, examens, prise de notes, intégration sociale, organisation et gestion du temps, stages et formations pratiques.» (Tribune de Genève)
Par ailleurs, l’Université de Zurich veut supprimer les barrières existantes dans l’organisation et le quotidien universitaire des personnes handicapées. Dans le cadre d’une consultation largement soutenue, 18 mesures ont été élaborées à cet effet. (Universität Zürich)
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 20 juin 2025
19Juin2025
Politique des hautes écoles
La Commission européenne cherche à établir des liens entre les fonds de recherche civils et militaires
La Commission européenne souhaite faciliter le passage des projets de recherche et d’innovation entre les programmes civils et militaires. «Nous ne devrions pas seulement nous intéresser au double usage dans le cadre du programme de recherche civil, mais aussi à la manière dont les programmes de recherche civile et de défense européenne devraient mieux interagir », a déclaré Manuel Aleixo, membre du bureau de la commissaire à la recherche Ekaterina Zaharieva, lors d’une conférence de Science|Business consacré à la sécurité et à la défense.
La Commission a récemment proposé d’introduire une dérogation à l’orientation exclusivement civile d’Horizon Europe pour permettre au programme Accélérateur du Conseil européen de l’innovation de soutenir les technologies à double usage. Cette idée est actuellement examinée par le Parlement européen et le Conseil.
«Un guide pour accompagner l’expression publique des scientifiques du CNRS»
«Afin d’aider les personnels scientifiques qui le souhaitent dans leurs prises de parole médiatiques, le CNRS leur propose un guide de l’expression publique. Véritable boîte à outils, ce document s’appuie sur les recommandations du Comité d’éthique du CNRS et sur les attentes de ses communautés scientifiques exprimées à l’occasion d’une enquête réalisée en mars 2024.»
«Des étudiants suisses toujours dans l’attente d’un visa pour les Etats-Unis»
«Certains étudiants suisses ne savent toujours pas s’ils pourront partir étudier dans les universités américaines où ils ont été acceptés.» Mais au moins le Département d’Etat devrait reprendre le traitement des demandes, suspendu depuis fin mai.
«Les coupes budgétaires dans le domaine de l’éducation et de la recherche [aux Etats-Unis] pourraient également remettre en question les partenariats entre des universités suisses et américaines.»
Un nouveau bâtiment pour la Haute école pédagogique à Chavannes-près-Renens
«Le Conseil d’État sollicite un crédit d’investissement de 62,86 millions de francs pour la construction d’un bâtiment destiné à la Haute école pédagogique (HEP) sur le site des Côtes de la Bourdonnette à Chavannes-près-Renens. Prévu pour 2028, ce projet vise à répondre à la croissance continue des effectifs de l’institution et à accompagner les travaux à conduire dans son siège historique de la Campagne des Cèdres. Conçu comme une solution transitoire, l’édifice se distingue par sa modularité et pourra être affecté à d’autres usages publics à terme.»
Les universités anglaises n’ont pas le droit d’appliquer des interdictions générales de manifester pour les étudiants
Les directives publiées par l’Office for Students (OfS) rendront plus difficile pour les universités de pénaliser les étudiant·es et le personnel pour tout ce qui n’est pas un discours illégal ou du harcèlement.
Toutefois, des expert·es ont déclaré que ces orientations ne tenaient pas compte de la complexité de l’équilibre entre la liberté d’expression et les activités qui ont un effet dissuasif sur les étudiant·es ou le personnel.
- rôle des scientifiques
- engagement politique
- liberté académique
- rôle des universités
- liberté d’expression
Le classement mondial des universités QS 2026
Le classement mondial des universités QS 2026 est sorti. Voici le classement pour les universités suisses selon leur rang:
- 7: ETH Zurich (=7 par rapport au classement de 2025)
- 22: EPF Lausanne (26 en 2025)
- 100: Université de Zurich (109 en 2025)
- 155: Université de Genève (= en 2025)
- 158: Université de Bâle (131 en 2025)
- 184: Université de Berne (161 en 2025)
- 212: Université de Lausanne (224 en 2025)
- 473: Università della Svizzera italiana (USI) (405 en 2025)
- 642: Université de Fribourg (539 en 2025)
- 801-850: Zurich University of Applied Sciences (ZHAW) (781-790 en 2025)
Par rapport à l’année dernière parmi ces 10 universités suisses 3 sont montées, 5 descendues, tandis que 2 restent stables. L’ETH Zurich est désignée deuxième université au monde pour le développement durable. (prnewswire.com)
Les facteurs déterminants du classement de l’ETH Zurich sont sa grande réputation auprès des scientifiques du monde entier, le nombre de publications citées et le caractère international de ses chercheur·euses. L’indicateur pour lequel l’ETH Zurich est la moins bien classée est le taux d’encadrement, qui mesure le rapport entre le nombre d’enseignant·es et d’étudiant·es. (ETH Zürich)
THE Impact Ranking 2025
Le Times Higher Education (THE) a sorti son Impact Ranking 2025, qui classe les universités selon leurs avancements dans le sens des objectifs de développement durable, définies par les Nations unies. L’université australienne Western Sydney est numéro un pour la quatrième année consécutive.
Les hautes écoles suisses qui ont participé à ce classement:
- 201-300 : Université de Genève
- 801-1000 : EHL
- 801-1000 : USI
- 1001-1500 : Université de Fribourg
- 1501+ : Swiss Business School
- 1501+ : HES de suisse orientale
L’administration Trump remporte sa première grande victoire dans sa lutte contre l’enseignement supérieur
L’administration Trump a remporté sa plus importante victoire juridique dans son vaste effort de remodelage de l’enseignement supérieur américain, lorsqu’un juge fédéral a rejeté lundi une action en justice menée par des groupes de membres de la communauté universitaire sur les coupes du gouvernement dans le financement fédéral de l’Université de Columbia.
L’Université de Bâle recevra plus d’argent des deux cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne
L’université soutenue par les deux cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne recevra plus d’argent : au total, les deux Bâle veulent injecter 1,504 milliard de francs au cours des quatre prochaines années, soit 11% de plus que pour la période de prestations qui s’achève, de 2022 à 2025.
Les fonds alloués sont légèrement inférieurs aux demandes de l’université, qui avait demandé 1,593 milliard de francs. Les gouvernements n’ont pas reconnu, entre autres, la demande de l’université visant à ce que les deux Bâle supportent le manque à gagner lié au nouvel accord intercantonal universitaire (AIU), par exemple. La rectrice Andrea Schenker-Wicki est néanmoins satisfaite.
L’augmentation des contributions cantonales par rapport à la période précédente s’explique notamment par le renchérissement. De plus, la valeur du bâtiment du nouveau biocentre, plus élevée que celle prévue, qui était de 408,6 millions de francs au moment de l’emménagement, entraîne des amortissements plus importants.
En effet, l’Université de Bâle est une université chère en comparaison nationale – la troisième plus chère après les deux EPF en termes de dépenses par étudiant. Cela s’explique en partie par son profil d’université de recherche avec un accent sur les sciences de la vie, qui nécessitent des infrastructures et des coûts élevés. A l’inverse, l’Université de Bâle génère également les revenus par étudiant les plus élevés de toutes les universités soutenues par les cantons.
- financement public
- profil – universités
- Accord intercantonal universitaire
- gestion des finances universitaires
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 19 juin 2025
Des positions d’universités «plutôt courageuses»
Une lectrice de la Tribune de Genève qualifie les décisions des Université de Genève et Lausanne de mettre fin à leurs liens avec l’Université hébraïque de Jérusalem (HUJI) de «positions plutôt courageuses» dans un contexte de pressions penchant pour une position de neutralité. Elle voit dans ces gestes «une manière non violente de signaler un refus de participer à ce qui se passe à Gaza et de l’accaparement de terres en Cisjordanie».
- direction des hautes écoles
- rôle des universités
- collaboration entre hautes écoles
- conflit israélo-palestinien
18Juin2025
Politique des hautes écoles
«Les universités devraient être bouleversantes – résistons aux appels au conformisme»
Michael Schaepman, président de l’Université de Zurich, souligne l’importance d’engager des scientifiques excellent·es qui ont des idées qui ne sont pas alignées sur les attentes et les hypothèses existantes: «les universités devraient être bouleversantes»
Par ailleurs, «Il ne devrait pas exister de position collective pour une université, car c’est la controverse qui devrait déterminer les valeurs fondamentales de l’université. […] J’observe un danger majeur : en tant qu’universités, nous mélangeons les scénarios juridiquement possibles avec le politiquement correct lorsque nous discutons de la neutralité institutionnelle. Et suite à l’ingérence politique actuelle, il y a une tendance à reporter la responsabilité politique sur la science. Il semble qu’il y ait des avantages politiques à interférer avec la neutralité institutionnelle. Il est suggéré de positionner les universités de manière à ce qu’elles respectent le «silence institutionnel». Quoi qu’il en soit, nous devons défendre notre mission principale.»
Il évoque également les difficultés de gérer une université:
«Dans une situation de crise, où le rôle d’un recteur ou d’un président d’université est souvent demandé par la base («bottom-up)» pour être celui d’un directeur général agissant par le haut («top-down») (mais certainement seulement dans les limites de la compréhension par les demandeurs des décisions à prendre), le principe de réciprocité de la direction sans autorité formelle est violé unilatéralement par la base (bottom-up)).»
«Un ex-étudiant dénonce les méthodes «douteuses» de l’école des avocats genevois»
«A Genève, l’école d’avocature (ECAV) est un passage obligé pour celles et ceux qui souhaitent obtenir leur brevet. Ce mercredi, un ancien étudiant dénonce un système autoritaire où toute remise en question est étouffée. Contactée, l’institution réfute ces accusations.»
Nouvelles directives éthiques pour l’expérimentation animale en Suisse
L’ASSM s’engage pour que les expériences sur les animaux soient réalisées dans le respect des plus hauts standards de bonnes pratiques de recherche et de manière responsable du point de vue éthique. En collaboration avec la SCNAT, elle est responsable de la Commission pour l’éthique dans les expérimentations animales (CEEA). Celle-ci a revisé un guide éthique non-contraignant sur l’expérimentation animale.
«L’Uni de Fribourg est-elle négligente avec ses animaux de laboratoire?»
«Depuis 2021, la justice a épinglé cinq scientifiques pour contravention à la loi sur la protection des animaux. La répétition des cas interroge.»
Bataille de pouvoir à Sorbonne Université
Les missions des facultés seront reécrits à la Sorbonne ces six prochains moins, car «elles n’ont aucune existence juridique».
«Un point-clé sera alors à trancher : les doyens resteront-ils élus ou seront-ils nommés par la présidence de l’université ?»
Deux visions, s’affrontent : il y a un camp en faveur d’une centralisation, «parce que avoir plusieurs niveaux électoraux – universitaire, facultaire et unités de formation et de recherche – pose problème» pour gérer l’ensemble de l’université, et un autre qui souhaite garder les facultés indépendantes. Dans l’autre camp, les facultés ont chacune leur projets et voient dans la présidence un rôle limité aux relations avec le ministère et à la représentation extérieure de l’université.
Sondage sur l’abus de pouvoir dans les universités suisses
Le journal d’investigations Reflekt a lancé un sondage sur l’abus de pouvoir dans les universités suisses.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 18 juin 2025
«Un recteur désigné dans un climat tempétueux»
« Ce qui ne devait être qu’une formalité administrative se fera sous tension: polémiques, émotions et interventions politiques ont donné des couleurs d’incendie à cette élection universitaire. En cause: la gestion de la direction actuelle, souvent critiquée. Plusieurs professeurs parlent, sous le couvert de l’anonymat, de «climat de terreur». Le rectorat se défend contre ces accusations.»
17Juin2025
Politique des hautes écoles
Publication de la charte «Prévenir les abus de pouvoir dans les sciences historiques»
La fédération des historien·nes allemandes VHD a publié une charte pour prévenir des abus de pouvoir dans ce domaine. Un sondage anonyme réalisé durant l’hiver 2024/25, auquel ont participé environ 600 personnes dans le domaine des sciences historiques sert de base empirique de la charte. Parallèlement, les résultats de l’enquête ont été publiés.
La Suisse prendra le relais de la présidence d’Eureka
Dès le 1er juillet 2025, la Suisse prendra la tête du réseau Eureka pour un an, une initiative intergouvernementale promeut la coopération transnationale en matière d’innovation. «Mandatée par le Conseil fédéral, Innosuisse sera chargée de cette mission et pilotera les activités du réseau durant cette période. Fondé en 1985, Eureka rassemble aujourd’hui plus de 45 pays, ainsi que la Commission européenne. Chaque année, un pays membre assure la présidence tournante, offrant ainsi l’opportunité de façonner les priorités stratégiques et d’orienter les activités du réseau.»
Un piquet pour Gaza aux HUG
Le personnel des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) organise un piquet de solidarité avec les soignant·es de Gaza durant trois jours, une occasion aussi pour faire circuler une pétition qui demande à l’institution, entre autres, de «briser le silence institutionnel et prendre position publiquement pour dénoncer les crimes commis à Gaza» et d’«ordonner un audit transparent et suspendre immédiatement les collaborations institutionnelles et académiques liées à des entités étatiques israéliennes associées à l’appareil militaire, sécuritaire ou technologique, tant que persiste le risque de complicité avec des crimes de guerre.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 17 juin 2025
«Un criminaliste ou un économiste pour diriger l’Université de Lausanne dès 2026»
«Le Conseil de l’UNIL choisira entre le criminaliste Christophe Champod et l’économiste Jean-Philippe Bonardi. Le vote interviendra dans dix jours pour proposer un nom au Gouvernement vaudois. L’actuel recteur, Frédéric Herman, quittera ses fonctions après un seul mandat.»
16Juin2025
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 16 juin 2025
«L’UNIL coupe les ponts avec l’Université hébraïque de Jérusalem: interview d’Oriane Sarrasin»
Oriane Sarrasin, chercheuse à l’UNIL, est invitée dans Forum dans le cadre de la décision de l’UNIL de cesser ses collaborations avec l’Université hébraïque de Jérusalem. Fin 2023, la chercheuse avait déjà décidé, à titre personnel, de refuser de collaborer avec cette institution, au vu de son fort soutien à l’action militaire dans Gaza.
Une des raisons pour laquelle elle est «réconfortée dans son choix» suite à une analyse de l’UNIL de la situation est qu’il y a une organisation qui demande aux étudiant·es de lister leurs professeur·es qu’ils et elles considèrent comme «anti-sionistes». Ces noms sont ensuite publiés en ligne. L’Université hébraïque de Jerusalem leur accorde des crédits pour ce «travail».
La chercheuse relève que ce qui est intéressant dans la décision de l’UNIL, est «l’approche cas par cas», qui analyse les actions des universités au niveau éthique. Elle souligne que ces problématiques éthiques de collaborations ne visent pas uniquement des institutions israéliennes, mais également d’autres pays et institutions.
13Juin2025
Politique des hautes écoles
«L’EPFL saborde son musée»
L’ArtLab, le musée de l’EPFL qui avait l’ambition de «stimuler le dialogue dans les domaines de l’art, de l’ingénierie et des sciences humaines», va fermer ses portes pour le 7 juillet, à cause du chantier préparatoire pour la construction d’un nouvel auditoire de 1500 places sous l’esplanade adjacente: «Ces travaux généreront d’importantes nuisances au voisinage immédiat des pavillons, rendant les lieux inadaptés à la tenue d’expositions.»
«Au sein de la communauté, de nombreuses personnes interrogées voient dans cette disparition le symbole d’un retour prioritaire aux sciences dures, vocation première de l’école. […] Selon une récente communication interne, «la direction de l’école a décidé d’adapter les structures du domaine des humanités».» Le Collège des humanités (CDH) disparaîtrait de l’organigramme.
Béla Kapossy, Professeur ordinaire en histoire moderne à l’Université de Lausanne et ancien directeur du Collège des humanités de l’EPFL (2018-2022), regrette ce développement: «développer grâce aux humanités des compétences qui demeureront inaccessibles à l’IA me semble primordial, aussi pour les écoles polytechniques. Je crains qu’en supprimant le CDH, l’EPFL se prive d’un espace de créativité, de curiosité et d’imagination dont elle profitait, et dont elle aurait pu profiter à l’avenir.
«Comment l’Uni de Genève a rogné le pouvoir de son puissant syndicat étudiant»
Les relations entre l’Université de Genève et la CUAE, syndicat et association faitière des étudiant-es, sont tendues. L’année 2022 était marquée par plusieurs événements «émaillés de violences» impliquant deux fois des activistes transgenres et une fois des membres de groupuscules d’extrême gauche pour le troisième conflit, dirigé contre la Conseillère nationale Céline Amaudruz (UDC). «La CUAE, qui n’était pas formellement impliquée dans ces actions, […] avait apporté son soutien aux fauteurs de troubles, contre lesquels le rectorat avait menacé de porter plainte ou s’y était résolu.»
Depuis 2024, la CUAE ne représente plus à titre exclusif les associations d’étudiants des neuf facultés et treize centres interfacultaires de l’Unige auprès du rectorat, d’autres associations faitières ont été créées qui entretiennent des relations directes avec le rectorat. Par ailleurs, elles s’intéressent à des engagements en faveur de l’employabilité, contrairement à la CUAE, selon le vice-recteur du «vivre ensemble» Edouard Gentaz.
Un collaborateur parle également «d’épuisement institutionnel». Le journaliste de watson Antoine Menusier en vient à la conclusion suivante: «Face aux radicalités étudiantes, certains n’envisageant plus la possibilité du dialogue contradictoire sur quantité de sujets, le «vivre ensemble» promu par le vice-recteur Edouard Gentaz a tout de l’impérieuse nécessité tout en portant mal son nom.»
Une norme pour tracer et comparer les certifications
Par rapport à la jungle des formations continues, «la Fédération suisse pour la formation continue (FsEA) plaide pour une norme commune qui servirait à tracer et à comparer notamment les microcertifications. Un passeport de formation numérique est ainsi à l’étude.», affirme Véronique Kämpfen, de la FER Genève.
«Pas assez de tables pour les révisions des exas»
Alors que la session d’examens bat son plein à l’Université, les étudiants se pressent dès les premières heures pour trouver une place de travail à la «Banane». En juillet, l’annexe deviendra le seul espace ouvert, avec 300 places. La cafétéria restera aussi utilisable pour les révisions.
L’UNIL dans les médias
«Voici la lettre qui met fin à la collaboration entre l’Unil et Israël»
«Le recteur de l’Université de Lausanne, Frédéric Herman, a écrit une lettre que s’est procurée watson, dans laquelle il explique à la direction de l’Université hébraïque de Jérusalem pourquoi l’Unil rompt ses liens avec cette institution israélienne.»
[Les autres articles sur l’annonce du recteur hier se trouvent ici.]
Revue de presse UNIL 13juin 2025
12Juin2025
Politique des hautes écoles
Pression sur l’association d’Israël au programme Horizon Europe
Le mois dernier, l’Union Européenne a lancé une révision de son accord d’association avec Israël, qui sous-tend l’association à Horizon Europe et exige qu’Israël respecte les droits de l’homme. Les États membres de l’UE se sont de plus en plus opposés à Israël à la suite du blocus alimentaire imposé à Gaza et de la poursuite des frappes militaires dans la région. Au début du mois, les Nations unies ont indiqué que la ration alimentaire quotidienne de Gaza était tombée bien en deçà du seuil de «survie». Et l’année dernière, Nadera Shalhoub-Kevorkian, universitaire palestinienne de l’Université hébraïque de Jérusalem, a été arrêtée par la police et mise en examen pour terrorisme après avoir condamné l’attaque israélienne contre Gaza en la qualifiant de génocide.
L’UE pourrait décider d’interrompre la coopération dans certains domaines tels que Horizon Europe afin d’exercer une pression diplomatique, selon une note d’information du Parlement européen. Il suffit d’une majorité qualifiée pour suspendre la coopération en matière de recherche, par exemple.
Walter Rosenthal, président de la conférence des recteurs et rectrices des universités allemandes (HRK), affirme que les universités israéliennes sont une «force libérale et démocratique», et juge que les sciences en Israël devraient être soutenues par l’Union européenne. Une exclusion du programme Horizon Europe aurait comme conséquence que «cela affaiblirait considérablement la science israélienne dans sa capacité de performance et d’innovation reconnue au niveau international et porterait durablement atteinte à la voix importante de la raison scientifique en Israël, qui analyse, concilie et rassemble des perspectives et des intérêts différents».
Mais les détracteurs d’Israël estiment que l’UE devrait utiliser tous les outils à sa disposition pour faire pression. «Pour nous, il n’y a pas d’alternative si nous voulons faire pression», a déclaré Rudi Kennes, un eurodéputé belge du parti de gauche qui a lancé des appels à l’expulsion d’Israël. M. Kennes a déclaré qu’il avait de la sympathie pour les universitaires de l’opposition dont les collaborations scientifiques seraient affectées. Mais les boycotts et les sanctions seraient nécessaires pour changer la politique israélienne : «La seule chose qu’ils comprendront, c’est le jeu du pouvoir».
UNIGE: «une erreur morale doublée d’une lâcheté»
Un lecteur de la Tribune de Genève dénonce le choix de l’UNIGE de mettre fin à son partenariat stratégique avec l’Université hébraïque de Jérusalem (HUJI). Qualifiant ce geste d’«une erreur morale doublée d’une lâcheté», le lecteur affirme que «le courage eût été d’affirmer que l’université doit être un lieu d’indépendance de l’esprit et non de soumission, un lieu d’accueil et non d’exclusion, un lieu de dialogue et non d’imprécations».
Pour le lecteur, l’Université aurait dû mettre en avant certaines «valeurs exemplaires» de l’HUJI plutôt que de la «stigmatiser». Il rappelle notamment que sa vice-présidente est une femme arabe ; que le nombre de femmes arabes diplômées a doublé en Israël en dix ans ; et que les universités israéliennes comptent de nombreux enseignant·es critiques à l’égard de la politique de leur propre gouvernement. «[Certain·es] se demandent ce qu’ils pourraient faire en tant qu’universitaires pour mettre fin à la guerre», souligne-t-il, avant de citer l’exemple de Martin Buber, l’un des premiers titulaires de la chaire de sociologie et d’anthropologie à l’HUJI, «grand apôtre du dialogue israélo-arabe et d’une paix basée sur la reconnaissance mutuelle de deux États voisins».
- direction des hautes écoles
- rôle des universités
- collaboration entre hautes écoles
- conflit israélo-palestinien
L’EPFL porte plainte contre les militants ayant perturbé la fête de Vivapoly
Un groupe d’étudiant·es est accusé d’avoir scandé des «slogans antisionistes haineux» devant le stand de l’association Shalom, le 22 mai dernier, lors de la fête de Vivapoly. L’EPFL a déposé plainte.
Selon le 24 heures, «l’EPFL reconnaît que des «tensions et des divergences de points de vue» peuvent émerger au sein de sa communauté, «en particulier face à des événements complexes et sensibles sur le plan international», mais ne tolérera «aucune forme de discrimination. Dans sa lecture des événements, l’association étudiante Unipoly a dénoncé le fait que l’EPFL se distingue «une nouvelle fois par la violence faite à l’égard des étudiants soutenant la lutte du peuple palestinien».»
L’UNIL dans les médias
«L’Université de Lausanne rompt son partenariat avec celle de Jérusalem»
«Éthique des collaborations, gouvernance, économies: le recteur Frédéric Herman s’exprime dans un entretien exclusif.»
- autonomie – hautes écoles
- structure universitaire
- direction des hautes écoles
- politique – Vaud
- politique – Israël
- conflit israélo-palestinien
11Juin2025
Politique des hautes écoles
Inauguration de l’institut de langue juridique italienne à Berne
Un institut dédié à la langue juridique en italien a été inauguré à l’Université de Berne début juin. Le centre de compétence est unique au niveau européen.
L’initiative du projet vient de la professeure Iole Fargnoli, chargée de cours à la faculté de droit de Berne et directrice du nouvel institut. Elle souhaitait protéger et promouvoir l’italien en tant qu’outil de recherche et de dialogue juridique, aujourd’hui de plus en plus marginalisé au profit de l’anglais dans la culture juridique.
Les premiers objectifs du centre sont la rédaction d’un glossaire juridique en italien et la création d’un réseau de collaborations académiques. L’institut aimerait également renforcer les liens avec les institutions européennes. Il propose actuellement deux cours en langue italienne aux Université de Berne, Fribourg et Neuchâtel, destinés à des étudiant·es italophones en début et milieu de cursus, proposant respectivement un soutien linguistique et des outils pour une maîtrise sûre de la langue juridique italienne.
«Zurich prévoit plus de places d’études en médecine – que fait Berne ?»
L’objectif fixé il y a une dizaine d’années sera atteint cet automne : 1350 étudiant·es obtiendront leur diplôme de médecine. Toutefois, des médecins persistent à manquer.
Alarmé·es de la situation, les politiques zurichois·es ont exigé une augmentation massive des places d’études: 270 nouvelles places seront créées au plus tôt à partir de 2030 pour des coûts annuels de 80 millions de francs. «Le rapport du conseil d’administration zurichois parle également d’une chance : L’extension permettrait de mettre la formation à jour et d’établir l’Université de Zurich comme précurseur dans la formation médicale.» (Der Bund)
A l’Université de Berne, même si les ressources financières et humaines étaient disponibles, «avec l’infrastructure existante, nous ne pouvons pas offrir de nouvelles places dans un avenir proche sans que la qualité en pâtisse», déclare Roman Hari, doyen de la faculté de médecine de l’Université de Berne. Un nouveau bâtiment de formation, orienté sur les capacités actuelles, devrait être achevé d’ici 2039. Toutefois, une nouvelle augmentation progressive du nombre d’étudiant·es est «envisageable» au plus tôt à partir de 2031.
Les processus de sélection pour l’intégration à un cursus de médecine sont actuellement remis en question: est-ce que la sélection devrait se faire sur la base d’une règle uniforme pour toute la Suisse, afin de garantir l’égalité des chances ? Les compétences sociales et l’intelligence émotionnelle, absentes des tests d’aptitude pour les examens de numerus clausus, devraient-elles y être intégrées?
«Tant le nombre de places d’études que le type de procédure de sélection préoccupent désormais la Berne fédérale. […] Un groupe de projet coordonnera les travaux, comme le communique le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). Les résultats de leur analyse seront présentés l’année prochaine au Conseil des hautes écoles.» (Der Bund)
Un centre d’accueil «insensible» contre le harcèlement sexuel à l’Université de Zurich
Fin mai, une manifestation de plus de 50 étudiant·es de l’Université de Zurich a dénoncé le manque de soutien aux victimes du centre d’accueil contre le harcèlement sexuel de l’université. L’association des étudiant·es de l’Université de Zurich (VSUZH) a rassemblé 13 plaintes contre le centre depuis 2022. Ayant proposé une série d’améliorations, aucune n’a jusqu’à maintenant été mise en place. Le groupe de travail «estime que l’offre du centre d’accueil doit être plus accessible. Le site web devrait indiquer plus clairement les possibilités et les droits des personnes concernées. A long terme, le groupe de travail a exigé de l’UZH une révision complète du règlement de protection contre le harcèlement sexuel, qui date de 2007.» (Tages-Anzeiger)
Les reproches sont particulièrement dirigées vers la directrice du centre, professeure émérite de droit pénal travaillant bénévolement. Son approche serait «trop juridique», la communication «difficile», et son ton serait «insensible». Mardi, le Tages-Anzeiger a publié le témoignage d’une victime qui explique ne pas avoir été prise au sérieux après avoir été harcelée à l’université. «Adapter le centre d’accueil, c’est la tâche de l’université, pas la mienne», répond la directrice. L’Université, elle, considère les critiques à l’encontre de la responsable «infondées».
La VSUZH dénonce finalement un manque de moyens de l’université envers le centre (qui a traité 40 cas l’an dernier) , la directrice étant bénévole. Le 20 minutes compare cette situation à celle de l’UNIL, dont le dispositif Aide UNIL se compose d’une déléguée à plein temps, d’une adjointe à temps partiel, aidées par 2 auxiliaires. (20 minutes)