Un assistant d’université a tabassé un étudiant parce qu’il aurait utilisé ChatGPT pour rédiger son essai.
28 Mar 2024
28 Mar 2024
Un assistant d’université a tabassé un étudiant parce qu’il aurait utilisé ChatGPT pour rédiger son essai.
27 Mar 2024
«Le Conseil fédéral a adopté le 27 mars 2024 le rapport «Pour l’égalité des chances et le soutien de la relève scientifique». Il estime que des mesures supplémentaires doivent être déployées pour continuer à améliorer les possibilités de carrière de la relève scientifique. […] Le Conseil fédéral se félicite des mesures prises par les hautes écoles, la Conférence des rectrices et recteurs des hautes écoles suisses (swissuniversities), le Fonds national suisse (FNS) et la Conférence suisse des hautes écoles (CSHE). […] La Confédération et les cantons entendent mettre en œuvre deux mesures de portée nationale dans le cadre de la CSHE. La première consiste en un projet coordonné par swissuniversities que la CSHE prévoit de lancer pour la période d’encouragement 2025-2028. Destiné à poursuivre le développement et à assurer la mise en œuvre de plans d’action en faveur de la promotion de la relève dans les hautes écoles universitaires, ce projet d’un montant maximal de 20 millions de francs est tout particulièrement axé sur la phase postdoctorale. […]
La deuxième mesure consiste en des principes adoptés fin 2023 par la CSHE pour promouvoir la relève scientifique dans les hautes écoles universitaires. Ces principes misent sur une politique moderne en matière de personnel et d’embauche, un climat de travail constructif et une planification précoce des carrières. […]»
26 Mar 2024
Une professeure en droit qui gère un point de contact interne pour le harcèlement sexuel à l’Université de Zurich constate une hausse de cas considérable. Le public ne doit toutefois pas savoir quelle est l’ampleur réelle du problème : dès qu’il s’agit de chiffres concrets, «l’UZH devient muette. [La professeure] recense certes les cas et rédige un rapport à l’attention du rectorat, mais celui-ci le fait disparaître au fond d’un placard.» Deux conseillères d’état avaient par ailleurs soumis la question du nombre de cas d’harcèlement sexuel à l’université au parlément, sans succès.
L’Université de Zurich fait référence à la protection des données : «La publication de statistiques annuelles irait à l’encontre de cet impératif de protection.» Kurt Bodenmüller du service de presse explique: «Il n’est pas exclu, surtout lorsque le nombre de cas est faible, qu’il y ait des suppositions [sur l’identité des personnes impliqués]».
La protectrice des données zurichoise, quant à elle, ne voit pas de raison de garder le nombre de cas secret. Alors que l’UZH ne fournit même pas de données approximatives, les statistiques de la criminalité pour les districts («Bezirke») et même pour certains arrondissements («Stadtkreise») de la ville de Zurich détaillent différents sous-types de délits sexuels, même dans un district de taille comparable à la communauté universitaire zurichoise.
25 Mar 2024
swissuniversities a analysé comment les différentes institutions mettent en œuvre et concrétisent dans la pratique les recommandations et bonnes pratiques en la matière de l’égalité des chances et la diversité dans les procédures de recrutement des professeur∙es. «Des mesures telles que la recherche proactive de candidates, l’utilisation de critères d’évaluation adaptés et la définition d’objectifs chiffrés quant au nombre de femmes professeures recrutées sont mises en place. Découvrez plus d’informations dans le rapport « Recrutement des professeur∙es : Analyse des bonnes pratiques des hautes écoles universitaires ».»
22 Mar 2024
L’Université de Bâle a publié des directives pour interviewer des futur-es doctorant-es. Sous le chapitre «compétences clés», à côté de « l’impulsion et la persévérance », « l’orientation vers les résultats » ou « la technique de travail », la « diversité et l’inclusion » en font explicitement partie.
Les candidat-es à un poste de doctorat doivent répondre à des questions telles que : «Quelle est votre expérience de la diversité culturelle ? Comment gérez-vous les différences culturelles et la diversité ? Comment agissez-vous dans un environnement diversifié et comment garantissez-vous l’inclusion ? Quels sont les avantages et les défis de la diversité culturelle ?»
Steppan Martin, assistant/post-doc en psychologie de l’Univeristé de Bâle, craint que les entretiens d’embauche ne soient «instrumentalisés pour empêcher les collègues ayant une idéologie erronée d’accéder aux études de doctorat».
Il n’est pas précisé quelles réponses et quelles attitudes sont souhaitées ou considérées comme favorables à une candidature réussie dans l’esprit de l’Université de Bâle en tant qu’employeur. Mais, selon le journaliste du Weltwoche Philipp Gut, «c’est justement ce manque de clarté qui ouvre un champ de mines – pour les deux parties, pour les candidats, mais aussi pour les professeurs.»
18 Mar 2024
«Le Conseil fédéral a adopté vendredi le rapport sur la gestion et les finances du Conseil des EPF. L’effectif des étudiants inscrits dans les Ecoles polytechniques fédérales (EPF) a augmenté de 3,6% en 2023. […] Fin janvier, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) annonçait envisager d’introduire une limitation d’admission dès 2025 pour les étudiantes et étudiants titulaires d’un diplôme étranger. Un moyen de limiter le nombre total d’élèves qui a explosé ces dernières années, passant d’un peu plus de 5000 à près de 11’000 depuis 2010.
15 Mar 2024
«FRANCE Comme chaque année, les futurs bacheliers avaient jusqu’à hier pour faire connaître leurs «vœux» de formation pour l’après-bac sur cette plateforme très centralisée et hiérarchisante. Et si elle est critiquée par beaucoup, personne ne veut la changer»
13 Mar 2024
Selon les recherches du Inside Paradeplatz, l’Université de Zurich verse de l’argent pour le deuxième pillier des professeur-es venant de l’étranger. Et «Comme les professeurs suisses disposent en général déjà d’une caisse de pension bien remplie, la part du lion des avantages du 2e pilier devrait revenir aux professeurs étrangers. Ceux-ci peuvent utiliser leur deuxième pillier pour acheter un logement. […] Cela continue de faire grimper les prix des logements en propriété.»
8 Mar 2024
«L’Université de Fribourg accueille depuis peu deux chiens sociaux pour aider les étudiants à gérer leur stress. Une pratique déjà éprouvée à l’hôpital cantonal.»
7 Mar 2024
Un doctorant revendiquait le paiement de ses heures supplémentaires à l’EPFL et son droit à la liberté d’expression en mettant un courriel en copie à toute la communauté EPFL (soit quelques 20’000 destinataires).
Face à l’envoi massif d’un message qui contrevenait à la Directive de l’école polytechnique en matière de messagerie collective (Lex 6.3.3), «les équipes techniques ont donc supprimé ce message en activant une fonctionnalité de notre anti-spam et antivirus, ce qui a eu pour conséquence de le faire disparaître des boîtes e-mails auxquelles il avait été adressé.», explique la porte-parole de l’EPFL. Par ailleurs, «[les doctorants de l’EPFL] ne sont pas soumis à la durée du travail, qui est en moyenne de quarante et une heures par semaine à l’EPFL. En conséquence, ils ne sont pas éligibles pour la récupération (ou le paiement) d’heures supplémentaires.»
1 Mar 2024
«L’Université de Genève lance une nouvelle campagne contre le harcèlement et les discriminations. Les ressources à disposition en matière de protection de la personnalité sont rendues plus accessibles grâce à un site internet bilingue.»
29 Fév 2024
Une étudiante italienne qui a effectué un échange d’études en 2011 à l’Université de Genève dans le cadre du programme universitaire européen Erasmus, a contracté le virus du sida dans un laboratoire de l’UNIGE. Ce n’est qu’en 2019 que l’étudiante a découvert être positive au virus du sida, après avoir fait un examen pour pouvoir donner son sang. La confirmation que le virus a été contracté à l’UNIGE vient de laboratoires italiens qui «concluent, sur la base d’un séquençage génétique, que le virus que porte la jeune femme «est identique à ceux qui ont été conçus en laboratoire» à Genève».
L’étudiante a donc entamé une bataille judiciaire contre l’université, qui s’est conclue par un dédommagement d’environ 140’000 francs. Le porte-parole de l’UNIGE a expliqué que «[l]es parties ont souhaité, par gain de paix, mettre un terme à la procédure judiciaire en cours […]. La transaction en cours de finalisation n’implique pas de reconnaissance de responsabilité ou de prétentions de l’une ou l’autre partie». (RTS)
7 Fév 2024
La question des conditions de travail difficiles des médecins assistant·es continue d’etre abordée et les professionnel·les témoignent de leur quotidien au travail. Enrique Lázaro i Fontanet, Co-président de l’Association suisse des médecins assistants et Chef de clinique en chirurgie à l’Hôpital Riviera-Chablais (HCR), indique que «[l]a théorie qu'[ils voient] en cours et la pratique qu'[ils voient] en stage sont deux mondes bien différents.»
«[L]es jeunes étudiants en médecine crient leur désespoir […]», surtout pour deux raisons: la première étant le manque de contact humain, ainsi, selon Enrique Lázaro i Fontanet «[…] le médecin passe surtout du temps avec son ordinateur.» L’autre difficulté réside dans les nombreuses heures supplémentaires que les médecins assistant·es doivent faire. Un jeune médecin de 28 ans qui a démissionné d’un grand hôpital romand affirme qu’«[ils travaillent] entre 60 et 85 heures par semaine, [ils n’ont] pas le temps de manger ou de prendre de pause. Les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées, ni rattrapées.»
Quelles seraient les solutions? Certainement pas l’argent, ni les professionnel·les venu·es de l’étranger, selon Stéphanie Monod, Professeure en médecine à l’Université de Lausanne et Co-cheffe de département à Unisanté. «Pour [Madame Monod], la solution serait d’inscrire le discours politique dans une vision qui priorise les besoins de notre système de santé.»
Brigitte Rorive, Présidente du conseil d’administration de l’HCR, «assure tester plusieurs solutions. La dictée vocale pourrait ainsi être utilisée pour aider les médecins assistants, car l’établissement ne peut pas engager d’aides administratives pour les remplacer.»
25 Jan 2024
La consultation ouverte par l’EPFL qui souhaite «[l]a limitation du nombre d’étudiants étrangers pour juguler la croissance des effectifs» avait déjà été envisagée par le Conseil des EPF après que «[l]a Confédération avait annoncé dans son budget 2024 des coupes budgétaires de l’ordre de 2% dans les montants alloués aux EPF.» (Le temps)
Néanmoins, le Journaliste du 24h, Jérôme Cachin, questionne cette approche en soulignant que le 70% des étudiant·es étranger·es travaillent ensuite dans des entreprises suisses et que «[l]es investissements dans l’EPFL ne sont perdus ni pour la position internationale de la Suisse ni pour ses intérêts économiques propres. Et, comme il s’agit d’investissements sur le long terme, les résultats sont forcément moins tangibles que les colonnes comptables des prochains budgets annuels de la Confédération.» Le journaliste poursuit en disant qu’«[u]n numerus clausus, fondé sur le critère de la couleur nationale du diplôme, ne peut être qu’entaché du soupçon de discrimination.»
Luciana Vaccaro, Rectrice de la HES-SO et Présidente de Swissuniversities, affirme que «L’EPFL choisit un chemin qui permet de garantir à nos étudiants qui ont fait la maturité chez nous un accès illimité. C’est la première mission d’une haute école suisse […]. L’idée ici n’est pas de dire: on ne veut plus du tout d’étudiants étrangers, mais on fixe une jauge.» (Le temps)
L’émission Forum demande à Pierre Dillenbourg, Vice-président associé pour l’éducation à l’EPFL, comment ça se fait que depuis 2010 à l’EPFL on observe une croissance de 233% d’étudiant·es avec un diplôme étranger, alors que ce n’est pas le cas à l’EPFZ. Monsieur Dillenbourg explique que c’est une question de «voisinage» différent: «en Allemagne un étudiant qui finit son secondaire et qui est vraiment attiré par les sciences et les technologies peut sans autre rentrer dans les grandes universités technologiques [allemandes]. En France pour entrer dans les grandes écoles de sciences et technologies [les étudiant·es] doivent faire une ou deux années de préparatoire qui sont vraiment très épouvantables […] et ensuite il y a un concours d’admission.»
23 Jan 2024
«En douze ans, [l]’effectif d’étudiants [de l’EPFL] a plus que doublé. Conséquence: l’encadrement et les structures sont saturés. Face à cette situation, l’EPFL souhaite limiter les admissions à 3000 en 1re année de bachelor [dès 2025].» (20 minutes)
«Prévue pour quatre ans et renouvelable si nécessaire, la restriction toucherait les étudiants titulaires d’un diplôme étranger […]. Concrètement, tous les diplômés d’une maturité suisse seraient admis sans restriction, ainsi que l’exige la loi sur les EPF, de même que les personnes répétant leur première année. Puis les places restantes seraient attribuées aux candidatures avec diplôme de l’étranger, classées par ordre décroissant de leurs notes de fin d’études secondaires. La réduction des personnes finalement admises serait de l’ordre de 20%.» (Le Courrier)
«Comme la loi des EPF autorise de restreindre l’admission d’étudiants au bénéfice d’un diplôme étranger si des problèmes de capacité l’exigent, l’Ecole prévoit de demander l’autorisation au Conseil des écoles polytechniques fédérales (CEPF) d’imposer une limitation à 3000 étudiants en première année de bachelor. Elle a lancé, pour ce faire, une consultation interne lundi.» (watson.ch)
«La consultation court jusqu’au 18 mars, et selon le résultat, la proposition sera portée devant le Conseil des écoles polytechniques fédérales (CEPF). Ce dernier devrait se prononcer dans le courant du deuxième semestre.» Pierre Dillenbourg, Vice-président associé pour l’éducation de l’EPFL, explique qu’««[a]vec cette mesure de limitation provisoire, [ils veulent] revenir à la situation de 2020, et ainsi assurer la qualité de la formation et les conditions d’études les meilleures possibles» […]. L’EPFL ajoute que cette proposition a été analysée et discutée pendant deux ans notamment entre la direction, l’Association générale des étudiants et l’association du corps enseignant.» (20min.ch)
15 Jan 2024
«Débat entre Michael Andersen, député UDC au Grand conseil genevois, Emile Blant, membre du comité de l’Union des étudiant-e-s de Suisse et député Vert au Grand conseil neuchâtelois.»
10 Jan 2024
Hans Ulrich Gumbrecht, Professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem, amène une réflexion sur la condition des assistant·es universitaires et le culte du génie en faisant également appel à sa propre expérience.
«La description compliquée du poste d’«assistant scientifique», qui n’a presque jamais été vraiment accompli ou rempli («erfüllt») et qui est entre-temps en révision permanente, apparaît comme le symptôme d’un compromis impossible à atteindre – et est devenu un contre-motif dans l’histoire de l’assistant maladroit. D’une part, l’assistant scientifique est subordonné au titulaire d’une chaire et doit soutenir sa recherche avec un tiers de son temps de travail, ce qui n’arrive que rarement, car une telle fonction est difficilement compatible avec l’image de soi du supérieur, qui est normative et romantique . D’autre part, l’assistant doit poursuivre de manière indépendante le projet de recherche de son habilitation et faire ainsi preuve par anticipation d’un rang de génie qui le met inévitablement en concurrence avec le professeur. Entre les deux, le dernier tiers de son temps est consacré à une charge d’enseignement dont le niveau – entre le niveau de base et l’inspiration de renouvellement – n’a jamais fait l’unanimité.»
Ensuite, Hans Ulrich Gumbrecht décrit son propre expérience: « Il s’agissait […] moins d’une formation professionnelle faite par étapes en matière de compétences que d’un cas absurde de présomption de génie que je n’ai jamais pu satisfaire et qui m’a poursuivi jusqu’à l’éméritat en tant que potentiel de sentiments secrets d’infériorité.»
22 Déc 2023
20 Déc 2023
«Parmi les solutions envisagées pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre, le Conseil fédéral pourrait permettre aux diplômés étrangers de rester sur le sol helvétique plus facilement, une fois leur formation terminée. Le gouvernement propose de ne pas soumettre aux contingents les titulaires étrangers d’un bachelor, d’un master ou d’un doctorat obtenus en Suisse dans un domaine en manque de personnel qualifié.»
19 Déc 2023
«Près de 4000 étudiants vaudois galèrent en attendant désespérément de savoir s’ils toucheront une bourse»