«Une culture de travail toxique persistante a déchiré le service de chirurgie maxillo-faciale et orale. L’Hôpital nie en bloc.»
24 Sep 2024
24 Sep 2024
«Une culture de travail toxique persistante a déchiré le service de chirurgie maxillo-faciale et orale. L’Hôpital nie en bloc.»
9 Sep 2024
«En collaboration avec le projet Franxini, le FNS organise des cours de politique à l’intention de tous les scientifiques de Suisse. Cette formation d’une journée aura lieu pour la quatrième fois en français à Berne en novembre.»
4 Sep 2024
Des milliers de nouveaux étudiants et étudiantes s’apprêtent à commencer leur parcours universitaire. Mais dans les cantons de Vaud et Genève, le premier défi est souvent de trouver un logement.
3 Sep 2024
Un chercheur à l’EPFZ est accusé par huit personnes de s’être «approché» d’étudiant-es, de chercheur-es et collaborateurs ou collaboratrices «de manière inadéquate pour un supérieur hierarchique». L’accusé nie toute faute.
Vice-présidente de l’EPFZ pour le développement du personnel et le leadership, Julia Dannath, a classé l’affaire sans lancer une enquête. Les raisons invoquées étaient que les personnes concernées ne travaillaient plus à l’EPFZ ou qu’un événement s’était produit il y a trop longtemps et que le délai pour l’annoncer était passé.
Malgré les plaintes, une procédure d’appel se poursuit : le maître de conférences attend la décision du président de l’EPF pour obtenir une chaire permanente. Ce n’est que lorsque les journalistes ont commencé à enquêter sur cette affaire que Julia Dannath a commandé une enquête externe. Elle estime que tout s’est déroulé correctement d’un point de vue juridique mais a reconnu des erreurs dans la procédure de déclaration. La journaliste du Tages-Anzeiger Kerstin Hasse commente : Les nouveaux règlements et le services qui permettent de signaler des «comportements inadéquats» ne servent à rien s’il n’y a pas de sensibilité à la détresse des collaborateurs.
La cheffe du FNS, Angelika Kalt, ne connaît pas le cas précis, mais indique que certaines conditions favorisent les incidents d’inconduite, en particulier envers les femmes. «Il s’agit notamment d’une forte domination masculine dans les fonctions de direction et d’un environnement de travail où ce type de comportement est toléré. Par ailleurs, «Les hautes écoles ou l’ensemble du monde académique doivent se demander s’ils sont encore compétitifs […] avec leurs conditions de travail et leurs fortes hiérarchies. Car, objectivement, ces rapports hiérarchiques persistants sont plutôt un vestige des temps anciens dans le monde du travail actuel. En outre, des études montrent que la diversité sur le lieu de travail et surtout dans les projets de recherche contribue à une qualité élevée.»
14 Août 2024
Selon le journal en ligne Nebelspalter, l’Union européenne aurait, lors des négociations avec la Suisse autour des accords bilatéraux, formulé de nouvelles exigences: les universités suisses doivent cesser de discriminer les étudiant-es citoyen-nes de l’UE en demandant des taxes d’études plus onéreuses que celles pour les Suisses. La NZZ en a conclu que cela mettrait de la pression non seulement sur les EPF mais également sur l’Université de Saint-Gall (HSG), car les étudiant-es de l’étranger, limités en nombre à un taux de 25%, payent 2,5 fois plus que les étudiant-es de Suisse.
La présidente par intérim du conseil de l’université affirme qu’une modification des taxes d’études aurait un impact important pour l’université qui «mettrait en cause l’orientation de la HSG».
Le Conseiller aux États Benedikt Würth est membre de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États (CSEC-E), qui a entamé l’examen du message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation pendant les années 2025 à 2028 (message FRI). Dans ce cadre il s’est prononcé en faveur de tripler les taxes pour les étudiant-es de l’étranger. Et de même que la présidente du conseil de l’université, il ne connaît pas le contenu des négociations entre Berne et Bruxelles, mais il estime qu’il pourrait s’agir d’une tactique de négociation de lancer ce sujet. Il estime que par rapport à la fuite des cerveaux «il n’est pas du tout […] dans leur intérêt que de plus en plus d’étudiants de l’UE soient en Suisse».
13 Août 2024
La Suisse pourrait devoir renoncer à augmenter les taxes pour les étudiants étrangers. C’est en tout cas ce que souhaiterait Bruxelles selon la NZZ et Nebelspalter. Bruxelles aurait ajouté cette requête aux négociations autour du futur paquet d’accords bilatéraux entre la Suisse et l’UE. Le Conseil des EPF projette de tripler l’écolage des étudiants qui n’ont pas de maturité suisse d’ici 2025.
Le Forum présente un débat entre entre Fabien Fivaz, conseiller national Les Verts/NE et Céline Weber, conseillère nationales Vert’libéraux/NE.
13 Août 2024
«Des étudiants de la Clinique universitaire de médecine dentaire (CUMD) de [l’Université de] Genève dénoncent un climat délétère, voire tyrannique, au sein de leur école […]. Ils décrivent des humiliations et des évaluations injustifiées, en particulier envers les universitaires étrangers. Le décanat reconnaît de son côté un problème systémique.»
13 Août 2024
«Le FNS augmente les salaires minimaux des doctorantes et doctorants employés dans le cadre de ses instruments d’encouragement. La mesure entrera en vigueur au 1er janvier 2026.»
16 Juil 2024
Un tribunal néo-zélandais a jugé que l’Université d’Auckland avait manqué à son obligation de protéger Siouxsie Wiles, microbiologiste renommée, contre les abus et le harcèlement intenses dont elle a été victime alors qu’elle fournissait des informations publiques sur la pandémie. Toutefois, le tribunal n’a pas considéré que l’université avait porté atteinte à sa liberté académique lorsque l’université lui a conseillé de limiter ses commentaires publics afin de réduire le harcèlement.
La question de savoir dans quelle mesure les universités sont responsables de la protection des universitaires qui sont harcelés pour avoir participé à des discussions sur leur travail dans les médias sociaux ou dans les médias fait l’objet de nombreux débats dans le monde.
15 Juil 2024
«Le Conseil des EPF (Ecoles polytechniques fédérales) s’est prononcé vendredi en faveur du triplement des taxes d’étude pour les étudiants étrangers de l’EPFL et de l’EPFZ domiciliés en Suisse. Les décisions de principe seront prises à la fin de l’année. Les associations d’étudiants de l’EPFZ [VSETH] et de l’EPFL [AGEPoly] s’opposent à cette hausse.»
10 Juil 2024
Selon des nombreuses sondages, une grande partie des scientifiques souffrent des effets du stress, d’harcèlement, de la précarité financière et les perspectives parfois incertaines d’emploi sur leur santé. Etudiant-es et universitaires sont beaucoup plus susceptibles de souffrir de dépression et d’anxiété que la population générale.
Plusieurs universités ont pris des mesures pour combattre ce phénomène, par exemple en donnant des cours sur la santé mentale. Un étudiant de l’Université de Cambridge (Etats-Unis) a notamment conçu un cours pour enseigner le «curriculum caché du doctorat». L’objectif était d’aider les étudiants à apprendre comment réussir dans la science (souvent en brisant les idées préconçues), tout en créant une communauté inclusive et solidaire. Une version adaptée de ce cours est aujourd’hui proposée par l’Université Cornell à Ithaca, dans l’État de New York, et par l’Université de Washington à Seattle.
De même, Jessica Noviello, planétologue au Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland, a mis sur pied une série d’ateliers destinés à cibler un facteur de stress important pour la santé mentale des universitaires : l’insécurité de l’emploi ou, plus précisément, la capacité à trouver un emploi qui corresponde à ses plans de carrière et à ses objectifs de vie.
L’International Max Planck Research School for Intelligent Systems organise des «bootcamps» ou des retraites pour un grand nombre de ses doctorants et membres de la faculté. Le programme prévoit également des contrôles annuels au cours desquels les étudiants peuvent discuter de la dynamique du groupe et soulever des questions auprès du personnel. Il a mis en place des comités consultatifs de thèse afin qu’aucun superviseur universitaire n’ait trop de pouvoir sur un étudiant. Enfin, il prévoit d’enquêter sur la santé mentale de ses étudiants deux fois par an au cours des trois prochaines années afin de sonder la santé mentale. Une spécialiste du domaine, la psychologue Desiree Dickerson, salue cette initiative: «L’un des plus gros problèmes que je rencontre est la peur de mesurer le problème».
27 Juin 2024
Le réseau alumni de l’EPFZ (ETH Zürich) organise des conférences et sert de plate-forme d’emploi, mentorat et échange intergénérationnel. Sa présidente Jeannine Pilloud évoque un nouveau projet pilote, un réseau de connaissances, qui permet aux membres du réseau alumni de poser des questions, qui sont ensuite répondues par des expert-es.
25 Juin 2024
«Une nouvelle association veut promouvoir et défendre les étudiants, collaborateurs et enseignants juifs des hautes écoles en Suisse. L’association entend notamment défendre les relations académiques avec l’Etat d’Israël. Le coprésident de l’association Jacques Ehrenfreund, professeur à l’Université de Lausanne, s’exprime.» [A écouter à partir de 6min29]
10 Juin 2024
L’EPFZ refuse d’accepter des étudiant·es russes, craignant que leurs connaissances ne soient utilisées à des fins militaires en Russie, malgré qu’ils remplissent les conditions formelles d’admission. Cette décision est vue comme une «violation fondamentale de la liberté scientifique» par Irina, une des trois étudiant·es russes interviewé·es par le «Blick». Irina pense que cette mesure «conduirait dans certaines circonstances à ce que les jeunes critiquant Poutine soient poussés à retourner dans les bras du régime».
«[L]’EPFZ confirme que les candidats russes sont soumis à un examen critique en raison des soi-disant règles de contrôle des exportations et des mesures de sanction de la Confédération. Ce n’est pas l’EPFZ qui fixe les règles, explique la porte-parole Vanessa Bleich. C’est plutôt la Confédération qui a repris les sanctions de l’UE contre la Russie. L’Ecole se défend contre le reproche d’une «sanction collective». Chaque candidature est examinée individuellement. Selon Vanessa Bleich, l’EPFZ se base sur «le parcours académique, la spécialité concrète et le centre de vie» des candidats […]. L’EPFZ utilise […] un moteur de recherche recherche interne concernant des sanctions qu’elle avait déjà développé en mai 2022. Celui-ci permet de rechercher dans le CV d’un candidat des points de contact avec des institutions ou des personnes sanctionnées.»
L’interprétation des sanctions semblerait pourtant varier au sein des hautes écoles : Danyil, un des trois étudiant·es russes interviewé·es par le «Blick», «a entre-temps obtenu une place dans une autre université suisse: l’EPFL à Lausanne». Emmanuel Barraud, porte-parole de l’EPFL, explique que l’EPFL «s’appuie sur la liste des sanctions établie par le Conseil fédéral».
28 Mai 2024
Une partie du personnel de surveillance des examens des universités flamandes de Gand, Anvers, Louvain et Bruxelles «ne dénoncera pas les étudiants pris en flagrant délit de triche […] en signe de protestation contre la violence à Gaza.» Une vingtaine de doctorant·es ont affirmé : «Tant que nos recteurs se désintéresseront des violations du droit international par les institutions israéliennes, nous ferons de même lorsque les étudiants enfreindront les règles».
23 Mai 2024
Les scientifiques sont de plus en plus souvent victimes de harcèlement en raison de leur travail, et les institutions peinent à les soutenir efficacement. Les attaques peuvent aller de la diffamation en ligne aux menaces physiques, et ciblent de nombreux domaines scientifiques, souvent à travers les réseaux sociaux et par le biais de la publication de messages privés. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais la pandémie de COVID-19 a intensifié et multiplié les attaques contre les scientifiques, y compris des chercheur·es moins médiatisé·es. Malgré l’augmentation de ces épisodes, les institutions de recherche et les universités peinent à offrir une aide adéquate aux scientifiques : par exemple, la microbiologiste Siouxsie Wiles a poursuivi son employeur en justice (l’Université d’Auckland) pour manque à la protection contre le harcèlement.
Certaines institutions, comme l’Ecole de santé publique Johns Hopkins Bloomberg de Baltimore (Maryland), ont mis en place des stratégies pour mieux soutenir leurs chercheur·es. Ces mesures consistent en la création de groupes de travail, de guichets électroniques centralisés pour signaler les abus, et en la réaction rapide des équipes de sécurité créées par les institutions. Cependant, une certaine réticence à signaler les incidents par peur des répercussions professionnelles ou personnelles demeure, particulièrement pour les femmes qui ne souhaitent pas être définies comme des «pleurnichardes ». En outre, les attaques peuvent provenir de divers niveaux, y compris de la communauté académique elle-même et du milieu politique, ce qui complique encore une réponse efficace des institutions, qui cherchent à rester neutres.
22 Mai 2024
Un étudiant d’une université suisse raconte, en anonymat, comment il a obtenu des bonnes notes à l’université et comment il a rédigé son travail de bachelor (qui est en cours de correction) en utilisant l’IA. Pour le rédiger, il a d’abord cherché et trouvé des sources par lui-même et a ensuite recouru à ChatGPT et à l’IA pour générer des résultats qu’il a copié dans son travail. «Pour que personne ne s’en aperçoive à la fin, il a fait passer son travail dans un programme de plagiat et dans un programme qui doit reconnaître les textes générés par l’IA». Il a utilisé également Google Gemini pour le résumé et la préface, contournant les restrictions avec un VPN.
Pour les examens en ligne, il a utilisé l’extension Composure AI de Chrome pour obtenir des réponses rapides et correctes, ce qui lui a permis d’obtenir de bonnes notes sans avoir une connaissance approfondie des matières. L’étudiant estime que «certains professeurs ferment délibérément les yeux pour éviter tout surcroît de travail.»
17 Mai 2024
«Des doctorants dénoncent un modèle de rémunération injuste et financé par de l’argent public.»
13 Mai 2024
«La Chine et les autorités de Hong Kong surveilleraient certains de leurs ressortissants qui étudient à l’étranger.» Une pratique qui toucherait également la Suisse, selon les conclusions d’un rapport publié lundi par Amnesty International.
«Porte-parole de l’ONG, Nadia Bohlen appelle les universités suisses à prendre davantage de mesures. […] swissuniversities, […] affirme de son côté ne disposer d’aucune donnée sur ce sujet.»
13 Mai 2024
«[L]a Commission des finances du Conseil national s’est prononcée en faveur de taxes d’études plus élevées pour les étudiants étrangers. Par 14 voix contre 9 et 2 abstentions, elle propose de modifier la loi sur les EPF en conséquence. «Aux yeux de la majorité de la commission, une augmentation des taxes d’études constitue une opportunité de générer des recettes supplémentaires», peut-on lire dans le communiqué de presse.»