En Suisse, les grandes infrastructures nécessaires pour mener de nombreuses recherches de pointe sont très complexes et coûteuses. Pour cela, la question de leur financement et de leur coordination reste compliquée à résoudre.
En Europe, ces infrastructures sont considérées comme un «moteur» économiquement et suscitent la collaboration de plusieurs parties qui élaborent des «feuilles de routes» afin d’établir un état des lieux des infrastructures existantes, identifier les besoins et définir les priorités pour l’avenir.
Comme le souligne, Nicolas Rüffin, Spécialiste de la diplomatie scientifique au Centre de recherche en sciences sociales de Berlin (WZB), «Cette volonté européenne d’une plus grande coordination a émergé dans un contexte de croissance des coûts et du nombre de projets, accompagnée par une baisse générale des budgets étatiques. […] Mais elle peut résulter aussi d’une compétition accrue perçue au niveau global: si les pays européens ne mettent pas leurs ressources en commun, ils ne pourront pas faire le poids avec les États-Unis ou l’Asie.»