«Le directeur du département de chimie et biochimie de Harvard est derrière les barreaux pour n’avoir pas déclaré ses fonds de recherche en provenance de Chine – une obligation pour tout chercheur qui perçoit des subsides fédéraux. »
30 Jan 2020
30 Jan 2020
«Le directeur du département de chimie et biochimie de Harvard est derrière les barreaux pour n’avoir pas déclaré ses fonds de recherche en provenance de Chine – une obligation pour tout chercheur qui perçoit des subsides fédéraux. »
20 Jan 2020
Katja Rost, sociologue à l’Université de Zurich, constate la propagation des techniques de management privé dans les sphères de l’administration publique, du journalisme et des universités. Ce phénomène transformerait le statut des citoyen·ne·s, étudiant·e·s et lecteurs·ices en client·e·s et corromprait l’indépendance des fonctionnaires.
En effet, les scientifiques, médecins, professeur·e·s, avocat·e·s et journalistes réagiraient alors, par peur d’être exclus de ce système, selon la demande de leurs «client·e·s» et non plus de leur propre initiative. L’orientation à des indicateurs de succès et l’érosion de la liberté [académique] pousserait les fonctionnaires et journalistes à utiliser des méthodes immorales. Face à cela, la sociologue prône une diminution des évaluations de qualité fastidieuses.
13 Jan 2020
«Le Conseil exécutif a avalisé l’adhésion du Canton de Berne à l’Accord intercantonal sur les contributions aux coûts de formation des hautes écoles universitaires.»
10 Jan 2020
Un professeur de l’EPFZ n’as pas pris l’avion depuis cinq ans. Son but : mener une carrière scientifique en se passant de ce moyen de transport. Il rapporte tout d’abord que, afin d’éviter d’avoir à se justifier auprès de collègues et par là d’être vu comme un « ennemi du progrès », il lui arrive de trouver d’autres excuses pour décliner des invitations à des congrès scientifiques à l’étranger.
Dans ce contexte, le chercheur appelle à l’innovation sociale et à un renouveau de la science. Il regrette l’absence de grands programmes de recherche ou institutions dédié au futur de la société, à une culture de la durabilité et à des alternatives au système économique et financier actuel. Il dénonce par là l’insuffisance de la technologie pour répondre à la crise climatique et sa prépondérance dans la recherche.
7 Jan 2020
Aujourd’hui a lieu le procès des activistes du climat à Renens qui ont occupé la banque Crédit Suisse afin de dénoncer ses investissements dans les énergies fossiles et de lancer l’alerte climatique.
Si les activistes sont majoritairement étudiant·e·s, un des témoins passant à la barre n’est autre que Jacques Dubochet. Leur avocate, interviewée dans la Matinale, est à la recherche d’allié·e·s supplémentaires issu·e·s du monde académique (climatologues, expert·e·s du domaine financier, etc.).
24 Déc 2019
Nicolas Chervet quitte ses fonctions avec effet immédiat. Les motifs de cette décision imprévue sont exposés dans l’article de la RTS.
24 Déc 2019
Dans sa rétrospective 2019, l’Illustré expose une photo de huit des huitante-et-un·e académien·ne·s suisses qui ont déclaré ouvertement soutenir le collectif Extinction Rebellion.
23 Déc 2019
Des collaborateur·ice·s de l’Université de Genève (UNIGE) répondent à l’article de la Tribune de Genève sur l’insalubrité et l’insécurité des bâtiments de l’UNIGE.
23 Déc 2019
Le 29 février prochain ouvrira le nouveau centre de recherches « Institut Kulturen der Alpen » dans le canton d’Uri. Issu d’une collaboration entre le Canton d’Uri et l’Université de Lucerne, cet institut s’intéressera aux défis de la globalisation auxquels fait face la région alpine. À l’occasion de son ouverture, l’Institut appelle la population d’Uri à proposer des questions de recherche.
20 Déc 2019
Martin Vetterli, Président de l’EPFL, s’imagine son haute école 50 ans dans le futur.
«Je me concentrerai sur trois domaines de recherche: les sciences de l’information, les sciences du vivant et la médecine, et enfin l’énergie et la durabilité.»
19 Déc 2019
La composition de la «commission de prospective» a été débattue ce mercredi au Grand Conseil vaudois. Le projet de Pascal Broulis proposait de s’entourer d’expert·e·s issu·e·s de l’UNIL, de l’EPFL et de la Haute école d’ingénierie et de gestion (HEIG) afin d’aider le gouvernement à se faire une idée des enjeux auxquels il ferait face dans les vingt prochaines années, comme la Constitution du Canton de Vaud le demande (art. 72).
Le projet n’a pas passé pour diverses raisons : certain·e·s aimeraient accorder une plus grande place à la société civile. Pascal Broulis regrette cette décision: «Discuter avec des personnes des hautes écoles permet de «checker» la synthèse des grands enjeux de société.»
17 Déc 2019
Cesla Amarelle, Conseillère de l’Etat de Vaud, Cheffe du département de la formation, de la jeunesse et de la culture, écrit de l’importance de l’investissement dans la formation et la recherche. «Mais l’engagement du secteur privé (69% de l’effort suisse R&D) stagne désormais (OFS, 2017). L’effort public, orienté sur la recherche fondamentale, manifeste aussi des signes d’essoufflement. […] Nos dépenses consacrées à l’enseignement supérieur, en% du PIB, stagnent, alors qu’elles augmentent dans tous les Etats riches auxquels la Suisse se compare (OCDE, 2017).» Par ailleurs, la Conseillère d’Etat avance que les moyens fédéraux supplémentaires envisagés seront aussitôt absorbés par la hausse des effectifs d’étudiants. «Il ne restera presque
rien pour les nouveaux besoins. Climat, énergie, intelligence artificielle, santé, transition numérique: les attentes placées dans la recherche publique désintéressée sont pourtant immenses.»
13 Déc 2019
Les Chambres fédérales se sont entendues sur le budget 2020. Cette année, « le parlement a été particulièrement dépensier pour la formation, l’innovation et la recherche », avec une rallonge de 101,1 millions de francs de plus que ce qu’avait prévu le Conseil fédéral.
13 Déc 2019
Des chercheur·euse·s de l’Université de New York se sont associés jeudi pour demander l’interdiction de l’usage de l’intelligence artificielle pour analyser l’expression faciale, notamment dans l’évaluation de candidat·e·s lors de sélections.
11 Déc 2019
Après une présentation du projet Geneva Science and Diplomacy Anticipator (GESDA), l’émission expose les critiques que lui font plusieurs associations et ONG, telles que Swissaid. Le projet serait trop opaque autour de sa conception et de ses objectifs et sa démarche très libérale et orientée vers les mauvais enjeux : l’élimination de la faim dans le monde et la lutte contre la pauvreté ne seraient pas considérées, alors que la recherche technologique serait au cœur du programme GESDA.
L’article d’Heidi.News présente le projet GESDA, sa mission, son cadre de référence, son calendrier et les premiers projets prévus.
(Pour plus d’informations, cf. newsletter du 8 novembre)
6 Déc 2019
Après le Conseil des États, le Conseil national a voté hier une augmentation de 102 millions dans les crédits dédiés à la formation. On constate ainsi un léger glissement vers le centre, avec un nouveau Parlement plus dépensier et moins à droite.
26 Nov 2019
Christoph Eymann, Conseiller national de Bâle-Ville (PLD) regrette que la confédération ne finance pas davantage la recherche et l’innovation. La proposition de lancer un programme national pour des recherches fondamentales en collaboration avec des spécialistes de l’industrie a notamment été écartée par le Conseil fédéral. Ce dernier a également refusé un postulat visant la création d’une infrastructure pour des données (anonymisées) de patients, un projet pour la recherche sur les pathogènes multirésistants aux antibiotiques et un programme qui encourage la numérisation des hautes écoles, la formation continue et la formation professionnelle.
Christophe Eymann déplore que ces nouvelles idées soient refusées et aimerait que l’exécutif fédéral s’appuie plus sur le Conseil suisse de la science et aux académie des sciences.
25 Nov 2019
La nouvelle Stratégie de l’Université de Bâle 2022-2030 vise une «université polyvalente» («Volluniversität»), qui réunit les sciences humaines et sociales, les sciences naturelles, les sciences de la vie et la médecine. Le nombre d’étudiant-e-s étant en baisse depuis 2018, le rapport rappelle l’importance d’attirer des étudiant-e-s moyennant des filières de qualité et via un large éventail de programmes d’études qui permettront des bons débouchés professionnels. L’Alma Mater se donne par ailleurs quatre lignes directrices: l’encouragement de l’agilité (pour réagir de manière flexible et proactive aux conditions cadre changeantes), l’ouverture (envers des partenaires potentielles, sans mettre en cause la liberté académique), le renforcement de l’identification avec l’université et l’exploitation des avantages de la localisation. La mise en œuvre de cette stratégie sera seulement possible avec des fonds supplémentaires.
25 Nov 2019
Un récent sondage a classé les cours universitaires les plus populaires. L’économie est en tête aux Universités de Saint-Gall et Zurich, suivi par l’apprentissage machine à l’EPFZ. Michael Hengartner, Recteur à l’Université de Zurich et Président de swissuniversities, estime que les compétences sociales et interdisciplinaires gagnent d’importance sur le marché d’emploi, et que les connaissances spécialisées ne suffiront plus. «Le plus important est d’obtenir un diplôme, que ce soit universitaire, d’une HES ou dans le cadre d’un apprentissage», la recherche de travail étant plus difficile pour celles et ceux qui ne terminent pas leur formation. Il estime que les différences en employabilité des diplômés n’auraient que peu à avoir avec l’enseignement dans les universités, et qu’elle dépend largement du domaine.
21 Nov 2019
Dans la «fièvre du climat», la Présidente ad intérim du Conseil des EPF, Beth Rasna, a décidé de former un «super-institut» pour l’environnement et la durabilité en fusionnant les instituts Eawag et Wsl. L’auteur de la Weltwoche, Beat Gigy, s’étonne que la courte période intérim a été utilisée pour prendre une décision d’une telle ampleur sans impliquer le futur Président du Conseil, Michael Hengartner. Par ailleurs, il critique le fait que les Présidents des EPF siègent dans le Conseil des EPF qui est censé les surveiller et évaluer. En outre, les trois romands Joel Mesot (EPFZ), Martin Vetterli (EPFL) et Gian-Luca Bona (PSI) seraient mieux informés que les autres membres du Conseil et auraient donc une (trop) grande influence. «Dans la composition et la répartition des compétences d’aujourd’hui, [le] travail de leadership [du Conseil des EPF] n’était pas convaincant. La révision de la loi sur les EPF donne l’occasion de définir plus clairement les responsabilités afin que le nouveau président puisse exercer sérieusement ses fonctions au plus haut niveau de la direction.»