La professeure de l’UNIL Julia Steinberger qui a fait couler beaucoup d’encre pour s’être assise sur une autoroute, bloquant la circulation au nom de l’association « Renovate Switzerland ».
Certain-es saluent son courage (Tages-Anzeiger) et d’autres critiquent une telle implication par rapport au poste qu’elle occupe au sein de l’UNIL et l’exemple qu’elle présente.
Les auteurs de l’article de la NZZ écrivent: «Pour les universités, de tels engagements publics de leurs chercheurs sont à la fois une malédiction et une bénédiction : d’une part, ceux-ci doivent transmettre leur savoir à la société. D’autre part, elles doivent craindre pour leur réputation et, en fin de compte, pour les fonds que la politique met à leur disposition. Le dilemme de la science : si elle est trop différenciée, elle est à peine perçue. Si elle opère de manière frappante, le reproche d’activisme surgit rapidement. Dans le cas extrême, ses représentants ne sont plus pris au sérieux parce qu’ils prennent trop parti dans un débat.»
Augustin Fragnière, directeur adjoint du Centre de compétences en durabilité de l’UNIL et coordinateur du rapport sur «l’engagement public des universitaires», a soutenu l’action de la professeure: «Il est question d’une action ou d’une prise de position publique et normative, c’est-à-dire sur «ce qu’il faudrait faire» dans tel cas de figure. Cet engagement peut prendre de nombreuses formes: conférence, intervention dans les médias, manifestation ou encore désobéissance civile. Selon nous, l’engagement en soi ne pose pas de problème. Il est possible et devrait même être soutenu.» Par ailleurs, «La neutralité scientifique, qui serait prétendument mise à mal par un engagement politisé, n’existe pas vraiment puisque la science est intégrée à la société.» (24 heures)
La Weltwoche estime que l’UNIL devient un foyer pour des activistes «woke».