Après avoir quitté l’université, deux anciennes étudiantes ont porté plainte pour harcèlement sexuel à l’encontre de leurs professeurs respectifs en 2018 et 2019 . Elles accusent aujourd’hui l’Université bâloise d’avoir protégé les auteurs des actes, sans avoir protégé les victimes. Elles n’ont pas eu accès aux dossiers et rapports d’enquêtes, ou seulement contre signature d’un engagement de confidentialité.
La première étudiante était dépendante de son professeur car il était responsable de l’évaluation de son travail de master. Il lui a également proposé une place de doctorante par la suite, que la jeune femme a accepté, espérant faire une carrière académique. Un rapport d’enquête, tenu secret jusqu’à aujourd’hui, montre que le professeur aurait abusé de son pouvoir, en profitant de sa position de directeur de thèse pour la « persuader d’avoir des relations sexuelles ». La SRF a exigé le rapport dès 2020, se référant à la loi sur la transparence. L’université de Bâle s’y est d’abord opposée, jusqu’à cas ce que la cour d’appel de Bâle-Ville statue en faveur de la SRF.
L’autre étudiante aurait subi un sort similaire. Le professeur dont elle était l’assistante aurait cherché des rapprochements physiques et fait des propositions indécentes. Après avoir porté plainte, elle n’a pu avoir accès à son dossier seulement après signature d’un engagement de confidentialité.
Les deux professeurs auraient à ce jour reçu des avertissements de l’Université de Bâle, ainsi que des menaces de licenciements en cas de récidive.