La « politique basée sur l’évidence » est censée rendre l’action des pouvoirs politiques plus efficace et performante. Les faits scientifiquement obtenus complètent la politique et améliorent la qualité des discours politiques. Ils rendent les discours non seulement plus informatifs, mais également meilleurs, car les participants reviennent plus souvent aux arguments de leurs opposants et appuient plus leur argumentation sur le bien commun. Les positions ne sont donc pas formulées par intérêt personnel mais s’orientent plutôt aux défavorisés et au bénéfice du plus grand nombre de personnes.
Les scientifiques ont le potentiel d’amener des connaissances aux débats, de partager leurs résultats avec les citoyens et ainsi de créer un débat de bonne qualité. Ce potentiel est, selon les auteur·e·s, en grande partie inutilisé, les scientifiques étant fortement sous-représentés dans les débats politiques. La « March for Science » à Genève aurait comme objectif d’attirer l’attention sur l’importance de l’accès public à des connaissances pour la liberté et prospérité des gens. Alors que les faits alternatifs se répandent aux États-Unis et que la meilleure université hongroise est fermé à cause de son indépendance vis-à-vis du gouvernement, une manifestation est nécessaire.