Le projet de loi du PLR, visant à faire passer la durée de la formation des enseignant·es de l’école primaire de 4 à 3 ans, a été accepté par le Grand Conseil genevois. Celles et ceux qui ont promu et qui ont soutenu ce projet de loi argumentent que «la formation actuelle est trop théorique» et «souhaitent […] calquer Genève sur les autres cantons romands dans lesquels les étudiant·es effectuent trois ans en HEP […]. [En effet il y aurait] «[…] un tourisme des jeunes vers la HEP vaudoise qui accueille de plus en plus de nos étudiants», a souligné la députée PLR Natacha Buffet-Desfayes, à l’origine du projet de loi finale».
Un référendum est attendu par la Fédération des enseignants genevois (FEG): selon Francesca Marchesini, Présidente de la Société pédagogique genevoise, syndicat des enseignant·es du primaire, «[c]e projet est totalement irresponsable eu égard aux enjeux que les enseignants doivent appréhender avec l’augmentation des effectifs et l’introduction de l’école inclusive». (Le Courrier)
«[…] [L]es syndicats des enseignants estiment, eux, qu’il faudrait même, au contraire, prolonger la formation pour répondre aux exigences actuelles de l’école, qui s’est énormément complexifiée. En commission, un représentant de Swissuniversities, la faîtière des hautes écoles, a souligné que, pour les HEP, les trois ans deviennent toujours plus problématiques pour maintenir la qualité de la formation sans ajouter des compléments à son issue. Selon Anne Emery-Torracinta, [précédente cheffe du Département de l’instruction publique], le frein dans les autres cantons pour allonger la durée des études est budgétaire, car qui dit meilleure formation, dit meilleur salaire.» (Tribune de Genève)