Carmen Baumeler, professeure et responsable de la recherche et du développement à l’École fédérale des hautes études en formation professionnelle (IFFP), désigne les trois plus grands défis du paysage FRI de son point de vue.
Promouvoir la recherche en éducation, la valoriser et utiliser les résultats de manière ciblée dans la pratique et la politique
«Les résultats de la recherche aident à adapter les méthodes d’enseignement et d’apprentissage aux défis actuels tels que l’intelligence artificielle ou à rendre le système éducatif plus perméable. Ces nouvelles connaissances peuvent et devraient être utilisées de manière encore plus ciblée dans la politique et la pratique – ce qui exige des efforts supplémentaires dans le domaine de la communication scientifique.»
Coopération plus étroite entre l’enseignement général et l’enseignement professionnel
«La pénurie de main-d’œuvre qualifiée concerne aussi bien les professions issues d’apprentissages (p. ex. infirmier·ères, informaticien·nes) que les professions académiques (p. ex. enseignant·es, médecins de famille). […] C’est pourquoi il est essentiel d’intensifier les échanges et la coopération entre les acteurs de l’enseignement général et professionnel, que ce soit au niveau secondaire II ou au niveau des hautes écoles et de la formation professionnelle supérieure.»
Promotion de l’apprentissage tout au long de la vie
«La sélection des jeunes au niveau secondaire I n’est pas optimale, car l’accès aux filières de formation dépend encore, entre autres, du contexte socio-économique. L’égalité des chances n’est donc pas garantie. […] Les changements de profession après la formation initiale sont fréquents. Pourtant, il existe des obstacles dans la mise en œuvre pratique de la perméabilité – par exemple dans la promotion d’un accès plus large à la maturité professionnelle ou dans la prise en compte des acquis individuels dans de nouvelles voies de formation. Des efforts supplémentaires sont nécessaires dans ce domaine.»