La pétition «WeAreShocked», lancée à l’EPFZ suite à l’inaction de l’institution pour des cas de mobbing, harcèlement et discrimination a récolté plus de 1300 signatures et a été remise vendredi dans les mains de deux représentants de la direction lors d’une manifestation réunissant une centaine d’étudiant·es et chercheur·euses. Elle demande à l’institution de prendre ses responsabilités, en agissant rapidement.
Voici quelques revendications de la pétition citées dans l’article du Tages-Anzeiger :
- la création d’un système de signalement anonyme et externe
- un suivi annuel des cas de harcèlement
- un fonds pour couvrir les frais juridiques des victimes
- une publication des taux de réussite des doctorants ainsi que des motifs en cas d’abandon d’une thèse
«Nous avons le même objectif», a déclaré Stefan Spiegel, vice-président Finances et controlling de l’EPFZ, en recevant la pétition. Il a également remercié les organisatrices. Interrogée par le 19h30, Julia Dannath, vice-présidente Développement personnel et leadership, a pourtant contesté les accusations. Elle affirme que l’institution «a déjà pris des mesures nécessaires» et que «les procédés auraient déjà changé». Elle réfute également ces accusations dans les colonnes de la Neue Zürcher Zeitung.
Un critique principale de la pétition porte notamment sur le fait que l’université n’agit pas en cas d’informations anonymes. Pour les auteur·es de la pétition, les procédures des universités de Lucerne et du Contrôle fédéral des finances (CDF) seraient des bons exemples à suivre. Dans les deux institutions, révèle la Neue Zürcher Zeitung, des informations anonymes sur des dysfonctionnements ne seraient pas une raison pour ne pas enquêter sur ces signaux en présence d’indices suffisants. Interrogée, Julia Dannath dit qu’elle est ouverte à cette idée.
Lukas Rich, avocat spécialisé en droit administratif public, soutient l’EPFZ (Aargauer Zeitung) dans sa démarche actuelle. L’homme de loi déclare que « l’EPFZ a déjà mis en place de bons processus internes pour les cas mentionnés ». Il précise également que si l’EPFZ devait sanctionner des professeurs fautifs, les victimes n’auraient d’autre choix que de révéler leur identité. Une fois l’identité levée, les sanctions de l’institution envers le·a professeur·e concerné·e peuvent aller de la réduction de salaire au licenciement. En 160 ans, l’EPFZ n’a licencié qu’une seule professeure, accusée de mobbing.
- égalité – genre
- conditions de travail
- harcèlement sexuel et sexisme
- racisme
- harcèlement moral – mobbying
- égalité