Un membre du Conseil suisse de la science et trois autres scientifiques se posent la question si l’investissement de larges sommes dans la recherche contre COVID-19 est de l’argent bien dépensé à court et à long terme.
17 Avr 2020
17 Avr 2020
Un membre du Conseil suisse de la science et trois autres scientifiques se posent la question si l’investissement de larges sommes dans la recherche contre COVID-19 est de l’argent bien dépensé à court et à long terme.
3 Fév 2020
Le CERN dépensera prochainement jusqu’à 28 milliards de francs pour un accélérateur de particules (LHC). Rainer Wallny, Professeur de l’Astrophysique à l’EPFZ, justifie ces dépenses : «Pour chaque franc investi au CERN, la Suisse a reçu six francs.» Par ailleurs, les découvertes aux CERN ont déjà mené vers des nombreuses applications.
17 Déc 2019
Cesla Amarelle, Conseillère de l’Etat de Vaud, Cheffe du département de la formation, de la jeunesse et de la culture, écrit de l’importance de l’investissement dans la formation et la recherche. «Mais l’engagement du secteur privé (69% de l’effort suisse R&D) stagne désormais (OFS, 2017). L’effort public, orienté sur la recherche fondamentale, manifeste aussi des signes d’essoufflement. […] Nos dépenses consacrées à l’enseignement supérieur, en% du PIB, stagnent, alors qu’elles augmentent dans tous les Etats riches auxquels la Suisse se compare (OCDE, 2017).» Par ailleurs, la Conseillère d’Etat avance que les moyens fédéraux supplémentaires envisagés seront aussitôt absorbés par la hausse des effectifs d’étudiants. «Il ne restera presque
rien pour les nouveaux besoins. Climat, énergie, intelligence artificielle, santé, transition numérique: les attentes placées dans la recherche publique désintéressée sont pourtant immenses.»
19 Nov 2019
Les universités néerlandaises, d’autres instituts de recherche et centres médicaux universitaires ainsi que les bailleurs de fonds publics pour la recherche se distancient du facteur d’impact. Ils ont revu leur système collectif de reconnaissance et de récompenses et ont publié un exposé de position.
Tout d’abord, les parties reconnaissent que l’accent est mis unilatéralement sur les résultats de la recherche universitaire, ce qui entraîne une sous-évaluation des nombreux autres domaines dans lesquels les universitaires sont actifs. De plus, l’évaluation de la recherche se limite principalement aux mesures qui sont facilement quantifiables, confondant les chiffres avec la qualité universitaire et d’autres vertus.
Les institutions ont convenu de signer DORA pour la fin de l’année 2019. L’adaptation de la culture de la reconnaissance et de la récompense modifiera également les conventions collectives de travail et les profils fonctionnels des universités.
1 Nov 2019
Le Commissionnaire européen sortant pour la recherche et l’innovation, Carlos Moedas, estime que la diplomatie scientifique peut être efficace où d’autre types de diplomatie ont échoué. Il nomme le projet SESAME, accélérateur de particules en Jordanie, et le Southern Eastern European International Institute for Sustainable Technologies (SEEIIST), situé à Montenegro, comme exemples d’instances scientifiques qui apportent de la collaboration et de la paix dans des régions touchés par des conflits. Carlos Moedas est confiant que sous la présidence de Ursula von der Leyen, la Commission européenne continuera d’apprécier la grande valeur de type de diplomatie scientifique.
22 Août 2019
En manipulant la science, les industriels tels que Mosanto, Philip Morris, Exxon ou Coca-Cola font appel à des stratégies pernicieuses créant ainsi des conflits d’intérêts. Pour ce faire, des scientifiques sont employé·e·s afin de se mettre au service des lobbies industriels.
C’est ce dont dénonce le journaliste français Stéphane Horel, «Certains sont employés directement par les firmes. D’autres travaillent pour des cabinets de défense de produit, entièrement financés par ces dernières. Une troisième catégorie, les universitaires, entretient des relations plus ou moins régulières avec les firmes. Les liens qu’ils nouent avec ces sociétés créent des conflits d’intérêts puisqu’ils sont impliqués dans la construction d’un savoir public. Une étude financée par un industriel a quatre à neuf fois plus de chances de donner des résultats favorables au produit que si elle avait été financée sur fonds publics.»
Par conséquent, pour libérer la science de cette emprise, il faudrait «un «pot commun» dans lequel les industriels verseraient leur écot pour réaliser des études de toxicité supervisées par les autorités publiques. Celles-ci seraient ainsi protégées du travail de manipulation des industriels. Un tel dispositif permettrait d’échapper à cette forme de totalitarisme à but lucratif et sans doute de restaurer la confiance.»
14 Mai 2019
Lors de l’évaluation des activités de recherche, une attention particulière est portée au choix des revues scientifiques. Ceci, car les mesures dans lesquelles les articles scientifiques mènent à de nouvelles connaissances et recherches futures sont «un point décisif». En effet, plus un article perçoit de l’attention, plus sa valeur croît ou plus ses conclusions ont de l’influence.
En Suisse, 42% des contributions locales proviennent de co-auteur·trice·s internationaux, signifiant ainsi que les chercheur·euse·s partagent leurs idées avec leurs collègues à l’étranger.
D’après l’étude de Wagner et Jonkers, la possibilité d’échange des savoirs est importante pour la qualité et la réputation de la Suisse en tant que centre de recherche. Pour cela, les hautes écoles suisses devraient par conséquent rester ouvertes à la coopération internationale, ainsi qu’aux programmes de recherche transfrontaliers tels que ceux prévus dans Horizon Europe.
8 Mai 2019
Le Fonds national suisse (FNS) finance 2000 projets internationaux et bourses à l’étranger. D’après Jean-Luc Barras, Chef de la division Coopération internationale du FNS, « Pour la recherche suisse, collaborer à l’international est essentiel […] Ces échanges permanents avec nos partenaires dans d’autres pays sont aujourd’hui indispensables pour faire de la recherche de pointe. »
Par conséquent, le FNS encourage donc depuis longtemps la collaboration au-delà des frontières. En effet, il soutient les projets communs de chercheur·euse·s en Suisse ainsi qu’à l’étranger. De plus, il participe à des programmes de plusieurs pays, et à des programmes conjoints européens. Ainsi, les doctorant·e·s et postdoctorant·e·s bénéficiaires de bourses ont la possibilité d’effectuer des séjours à l’étranger.
11 Avr 2019
D’après Michael O. Hengartner, Directeur de l’Université de Zurich (UZH), la numérisation est un moteur important du changement, y compris au sein de l’enseignement supérieur, car celle-ci accélère l’évaluation et la diffusion des résultats de la recherche, mais permet aussi d’étudier en tout temps et lieux. Dès lors, «Dans les universités du futur, les grands amphithéâtres seront moins prisés, tandis qu’une excellente infrastructure informatique gagnera en importance.»
Néanmoins, il souligne que les échanges interpersonnels restent primordiaux pour la science et la recherche. Ainsi, avec le Forum de l’UZH dédié aux chercheur·euse·s, étudiant·e·s et la société civile, une structure de pointe va être proposée, afin de créer un lieu public de rencontre au milieu du quartier universitaire.
27 Sep 2018
La Commission européenne remettra les rapports confidentiels des projets de recherche qu’elle finance à une équipe qui suivra l’impact de près d’un demi-million de chercheurs individuels. Giorgio Clarotti, haut responsable politique à la direction générale de la recherche et de l’innovation de la Commission, a déclaré que l’initiative était un «changement complet d’approche». Auparavant, la Commission s’est concentrée sur le suivi des résultats des organismes de recherche qu’elle finance, plutôt que sur les chercheurs individuels. Aujourd’hui, s’inspirant de projets similaires au Royaume-Uni et aux États-Unis, elle a chargé un consortium de rassembler des données sur 8 000 subventions financées au titre du septième programme-cadre de l’UE, dans le but de mesurer l’impact de ses programmes-cadres de recherche et développement.
15 Juin 2018
Jürg Steiner, Professeur en science politique à l’Université de Caroline du Nord et de Berne confirme les propos de Daniel Hürlimann, Professeur assistant en droit de l’économie à l’Université de Saint-Gall und Matthias Egger, Président du Conseil de recherche du Fonds national suisse (FNS), du 30 mai 2018 sur la distinction entre la qualité de la recherche dans les universités et le facteur d’impact. Selon Jürg Steiner, aux Etats-Unis, les universités feraient beaucoup d’efforts pour estimer les performances de recherche des professeur·e·s également de manière qualitative. L’estimation qualitative de la performance dans la recherche observe les décisions dites de «mandat» (««Tenure»-Entscheide»), sur la base desquelles les professeur·e·s assistant·e·s obtiennent un emploi fixe. Concrètement, les candidats doivent l’annoncer oralement ce qui présuppose que leurs publications seraient lues. En outre, Jürg Steiner estime que plus de concurrence dans la recherche est une bonne chose, mais il ne faut pas baser la créativité sur le facteur d’impact.
29 Jan 2018
Suite aux coupes budgétaires, le Conseil des EPF a fait réaliser une étude qui démontre que pour chaque franc suisse investi, 5 francs de plus-value sont générés en Suisse. De plus, chaque poste de travail engendre 4 postes supplémentaires.
Selon l’auteur de l’étude, d’autres universités européennes génèrent par Euro investi 7 Euros et génèrent par propre place de travail 6 postes supplémentaires. Pour le président des Conseil des EPF cela s’explique par le fait que les EPF ont relativement peu d’étudiant·e·s et beaucoup d’unités de recherche. De plus, elles n’ont pas de facultés de médecine, ce qui baisserait le retour sur investissement. D’ailleurs l’utilité de l’enseignement et de la recherche pour la société est souvent non mesurable, par exemple pour attirer des entreprises comme Google ou Intel.