«Les universités suisses entretiennent de multiples coopérations avec des institutions israéliennes. Elles ne s’engagent guère pour les chercheurs de la bande de Gaza, où toutes les hautes écoles ont été détruites.» Le journaliste de la Wochenzeitung Jan Jirat épingle un projet de recherche de l’Université de Saint-Gall avec la plus grande entreprise israélienne d’armément Elbit Systems.
Roland Dittli travaille à l’institut Swisspeace, qui est associée à l’Université de Bâle. Il est chargé de la coordination de la coopération avec les universités palestiniennes. Pour lui, il est jusqu’à présent trop peu discuté ce que les universités suisses pourraient faire concrètement face à la situation extrêmement précaire sur place. [Malgré la déstruction des universités et écoles techniques], «les serveurs sont encore partiellement intacts. Mais ils ne peuvent pas être récupérés parce que la situation est trop incertaine », explique-t-il. Selon lui, tout le passé et le présent des universités sont stockés sur ces serveurs : Budgets, bases de données d’adresses, travaux de recherche, etc. «Pour la suite du travail, il est extrêmement important de sauver ces serveurs». Il préconise par ailleurs le soutien accru du réseau Scholars at Risk pour soutenir les étudiant-es et enseignant-es réfugié-es.