Pour Christian S. Hardtke, professeur de biologie moléculaire à l’Université de Lausanne (UNIL), la création de ces postes fixes contre la situation précaire du corps intermédiaire pose un problème, car cela bloquerait l’accès à ces postes pendant des années. La concurrence pour les postes fixes ne diminuerait donc guère à long-terme. Selon lui, une « multitude d’instruments d’encouragement bien intentionnés » dirigeraient actuellement les personnes vers des «espaces de stockage», comme il qualifie les postes de chef-fe-s d’équipe en CDI.
Christian Hardtke propose plutôt de prendre exemple au système nord-américain, ou certaines universités ont introduit des postes de professeur-e-s assistant-e-s qui, après évaluation, débouchent sur un poste fixe dans un délai de cinq ans environ.
«Dans ce contexte, l’accompagnement de la carrière professionnelle du corps intermédiaire devrait être considéré comme une tâche importante des universités. Les professeur-e-s peuvent également contribuer à une meilleure planification de carrière en attribuant des contrats temporaires équitables et en leur communiquant honnêtement et en temps voulu leurs chances de faire une carrière académique.»