Une étude réalisée par FORS (le centre de compétences suisse en sciences sociales) au printemps 2022, mandatée par la Direction et le Bureau de l’égalité de l’Université de Lausanne, permet d’établir une cartographie détaillée des vécus de discrimination et de harcèlement sur le campus. Le rapport rapporte que de manière générale, les femmes se sentent moins bien que leurs collègues masculins. Cette enquête met également en lumière le signalement de 150 actes pénalement répréhensibles y sont rapportés, dont quatre viols.
«La Direction prend acte des conclusions de l’enquête et se dit vivement préoccupée par la fréquence et la gravité des faits de harcèlement et de discrimination qui y sont rapportés. Afin de répondre de la manière la plus adéquate possible à ces situations qu’elle juge inacceptables, elle lancera une version remaniée du dispositif actuel de lutte contre le harcèlement et les discriminations au printemps 2023, suite à un travail de refonte complète initié il y a plusieurs mois.» (UNIL)
«Une «déléguée au climat de travail et d’études» a déjà été recrutée et les personnes – au statut indépendant de l’Université – chargées de recueillir des témoignages confidentiellement passeront de deux à trois. Finalement, un ou une juriste, aussi externe, sera mandaté pour conseiller les personnes désirant porter plainte. Pour l’UNIL, l’enjeu sera toutefois de donner confiance aux victimes pour qu’elles rapportent les abus. «Nous ferons un travail pour rendre visibles ces changements, assure Liliane Michalik [vice-rectrice de l’UNIL pour Égalité, diversité et carrières]. Nous rendrons par exemple publics le nombre et le type de mesures que nous prendrons, en anonymisant bien sûr les situations.» (24 heures)