Alicia Sanchez-Mazas, Directrice du Laboratoire dʹanthropologie, génétique et peuplement, et Responsable de lʹunité dʹanthropologie du Département de génétique et évolution de lʹUniversité de Genève, se félicite que le poste de recteur·trice de l’Université de Genève sera occupé, pour la première fois, par une femme.
Elle espère «que [la] future rectrice saura […] épurer les murs de [leur] maison [du] machisme résiduel». Madame Sanchez-Mazas dit en effet se «[heurter] encore aujourd’hui à quelques facettes affligeantes de cet environnement, dans lesquelles les rapports professionnels sont toujours bien gluants de testostérone».
Madame Sanchez-Mazas explique néanmoins que pour atteindre des «rapports vraiment égalitaires», la future rectrice de l’UNIGE devra «modérer l’esprit compétitif excessif qui envahit notre univers académique». Selon Madame Sanchez-Mazas le milieu éducatif «formate très vite» les personnes, en ne leur permettant pas de «se contenter d’être bon ou très bon, il faut être meilleur […]. Une telle quête individualiste, encouragée par notre académie, engendre nécessairement des comportements conflictuels entre collaborateurs – hommes ou femmes – et des dérapages vis-à-vis des bonnes pratiques institutionnelles. Parfois même jusqu’à porter atteinte à la santé – physique ou mentale – de ceux ou celles que l’on aura «évincé ·es»!»
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